Chroniques 2016 Dans le silence des larmes de Annie-France Venin

Un premier roman passionnant : “Dans le silence des larmes (Tome 1)“, d’Annie-France Venin, aux éditions Persée.



Le pitch : 1942. Grand pianiste de renom, Jean d’Esquilières a préféré mettre un terme à sa carrière internationale pour ne pas être contraint de jouer devant les allemands. Ayant choisi d’entrer dans la Résistance pour combattre les envahisseurs nazis, celui-ci est arrêté chez lui, alors qu’il vient de rentrer d’une mission. Roué de coups sous les yeux de sa femme Alicja et de son fils Martial qui ne sont pas épargnés, Jean est emmené sans explication. Alors qu’Alicja rejoint la Capitale dans l’espoir de faire libérer son mari, Martial est quant à lui pris en charge par un ami de son père, Louis Valiange, qui le conduit chez lui. Veuf, et lui-même Résistant, celui-ci ci ne fait qu’une apparition à son domicile et confie Martial à la charge de sa mère qui s’occupe déjà de ses enfants, le petit Jacquot et la belle Céline. Disposant seulement de quelques affaires, parmi lesquelles une mystérieuse partition, contraint de se cacher, résigné mais aussi rongé par la haine, Martial nourrit d’abord le projet de se venger du Soldat SS qui a brisé sa famille…



C’est à l’occasion du Salon du Livre de Montmorillon que j’ai eu le plaisir de faire la connaissance de cette auteure après un chaleureux échange sur Twitter. Toujours ravie de découvrir une nouvelle plume et immédiatement séduite par le résumé de ce roman, j’ai donc saisi cette opportunité pour me plonger dans ce roman dont la lecture m’a tout simplement captivée !


Sans perdre un seul instant, l’auteur nous plonge dans le vif du sujet et nous confronte à l’absurdité et l’horreur de la guerre qui fait rage à cette époque sombre et trouble.  Pour autant l’auteure parvient avec un incontestable talent à adoucir ce sinistre contexte en ponctuant de musique l’ensemble de son intrigue, apportant ainsi du baume au cœur de ses personnages comme de ses lecteurs. Et c’est dans ce cadre envoûtant que naît une belle et tendre histoire d’amour entre deux jeunes gens malmenés par la vie Et parce que, dans le silence des larmes peut malgré tout naître l’espoir, le bonheur et l’amour, un amour qui peut résister à bien des tempêtes, le lecteur suit dès lors avec engouement les nombreuses péripéties qui jalonnent ce saisissant récit subtilement teinté d’instants magiques, ne pouvant s’empêcher d’enchaîner les chapitres à une vitesse folle avant d’aboutir à un dénouement tout aussi bouleversant que surprenant.
Pilier majeur de ce roman, les personnages sont particulièrement bien construits et richement étoffés, et se révélant rapidement très attachants. On ne peut en effet que se prendre d’affection pour Jean, Alicja et Martial d’Esquilières, cette si belle famille foudroyée en plein cœur par ce terrible conflit mondial, laissant un lecteur aussi meurtri que ne l’est Martial. On se plaît dès lors à suivre le jeune homme dans chacun de ses actes, conduisant le lecteur à ressentir moult émotions. Les protagonistes qui gravitent autour de lui ne sont pas en reste, et c’est avec autant d’intérêt que le lecteur suit chacun d’entre eux avec beaucoup de ferveur.
Particulièrement fluide, sensible et aérienne (oserai-je même dire presque musicale), la plume de l’auteure est particulièrement agréable et délicate, apportant ainsi beaucoup à la beauté de ce roman. Ajoutons à cela une magnifique couverture et le lecteur ne peut qu’être conquis !

En bref, un roman historique particulièrement riche et prenant !

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