Bouquinist Park Du côté de chez Roseline : L’école buissonnière de Nicolas Vanier

Oh misère… Qu’il est difficile de revenir d’un Salon littéraire… Qu’il soit petit ou grand, sur une journée ou un week-end prolongé, la magie pour moi reste la même : Celle de rencontrer des auteurs pour découvrir ou retrouver leurs œuvres, pouvoir en discuter ne serait-ce que quelques instants… Je ne suis guère une oratrice, mais la sincérité et la spontanéité sont mes armes préférées pour combattre ma timidité et partir à la rencontre de ces gens dont l’imagination transposée sur papier a su me faire rêver et voyager le temps d’un livre… Alors oui je l’avoue, revenir à la réalité à l’issue d’un Salon est pour moi un véritable calvaire…
S’il ne faut jamais se laisser aller pour surmonter les épreuves difficiles, j’ai décidé pour ma part de consacrer tout mon temps libre à ce blog qui constitue ma petite bulle d’air et d’oxygène essentielle à mon bien être… Dès lors c’est avec un regain d’énergie que je me suis mis à la rédaction d’un nouvel article de cette petite rubrique, véritable espace de parole offert à Laura, Franck et Roseline que je ne vous présente plus désormais puisque vous les connaissez comme des mordus qui me sont particulièrement proches et qui se sont prêtés bien volontiers à mes petite lubies blogulaires, ne serait-ce que pour vous offrir de nouvelles idées lectures pour alourdir votre PAL comme il se doit, avec des titres ou des auteurs que je ne connais pas (encore)…
Et aujourd’hui je me fais la porte-parole de ma chère Maman Roseline qui, si elle a choisi de vous parler d’un auteur déjà évoqué au détour d’un Bouquinist Park, a décidé de le faire en connaissance de cause, tout en arguant qu’il s’agissait là d’une œuvre différente des autres… Je lui laisse donc carte blanche puisque cette rubrique n’est pas la mienne et la laisse vous présenter “L’école buissonnière” de Nicolas Vanier !
 
 
Ce que dit la 4ème de couverture…
“Au bout de l’allée forestière, là où la brume avait avalé le monde, quelque chose émergeait lentement, une chimère grandissant comme dans un rêve. Un cerf immense déchira le brouillard, sa ramure était si ample que, pendant un instant, Paul crut que l’ombre l’avait décuplée…”
 Pour Paul qui n’a jamais rien connu d’autre que l’univers minéral de la banlieue parisienne, la découverte de la nature sauvage de la Sologne est fascinante.
 Confié à Borel, le garde-chasse bourru du domaine du comte de La Fresnaye, et à sa femme, le jeune garçon ne tarde pas à faire la connaissance du braconnier le plus rusé du pays.
 Sur les bords de la Loire se noue alors une amitié sincère entre l’homme des bois et le gamin des villes. Paul découvre les secrets de la nature, goûte à la liberté, respire à pleins poumons cette nouvelle vie, rêvant jour et nuit de cette belle et jeune Gitane qui nage nue dans l’étang de la Malnoue.
 Jusqu’au jour où il tombe sur un cerf majestueux qu’il veut protéger des hommes. Une quête qui le confrontera au secret de sa propre naissance…
Avec ce roman d’apprentissage, Nicolas Vanier nous convie dans cette Sologne mystérieuse qu’il chérit depuis son enfance.
 Une ode à la nature, qui rappelle Maurice Genevoix, mais aussi une réflexion sur l’identité, les racines, l’amitié. Un texte à la fois fort et tendre, loin de l’agitation du monde.
 
Roseline a aimé… Oui, mais pourquoi ?
Déjà parce qu’elle doit sans doute posséder toute la bibliographie de Nicolas Vanier… Un premier point non négligeable quand Roseline vous dit qu’il s’agit pourtant là d’une œuvre différente des autres. Si du Grand Nord à la Sologne il n’y a qu’un pas, celui-ci est vite franchi par cet auteur qui vous emporte cette fois-ci en pleine campagne où la nature possède encore tous ses droits, les animaux tous leurs domaines. Nous sommes au début du XXème siècle et on croise la route de Paul, charmant bambin qui n’a plus que son père pour seul parent, lui-même contraint de quitter le territoire national pour rejoindre l’Algérie et y effectuer des travaux ferroviaires. C’est ainsi qu’il se retrouve chez une amie de ce dernier, quitte son costume de citadin pour partir à la découverte de cette nature étrangère. Si la nature est justement au premier plan tout au long du roman, il n’en reste pas moins que l’amitié qui naît entre le garçon et Totoche, braconnier bourru au premier abord mais dont le coeur est d’or, demeure prépondérante. La nature y est si belle et si bien retranscrite qu’on s’y croirait, fin prêts que nous sommes à fouler l’herbe de nos pieds, à caresser les feuilles qui vendraient à s’épanouir au coeur de cette campagne magnifique. Alors on suit Paul et on découvre la nature sous un autre angle… Mais pas seulement, on apprend aussi à connaître la mère de ce garçon, véritable vecteur d’émotions et sentiments… On s’attache à lui comme à ce paysage ravissant, et on les suit, toute notre lecture durant… Parce que la plume est belle, fluide et se laisse lire avec une déconcertante facilité pour un petit voyage rural qui a tôt fait de vous requinquer…
 
 
Résumons-nous pour terminer…
Vous l’aurez compris, il est inutile d’apporter la moindre critique sur cet auteur et ses ouvrages, ma chère Maman Roseline aura tôt fait de s’indigner ! Elle a grandement apprécié cette belle ode à la nature et à la simplicité, cette leçon de courage délivrée par Paul et son entourage pour une promenade bucolique riche en émotions. Si elle sait qu’une adaptation cinématographique en a été réalisée, elle n’a pas encore eu le temps de la visionner… Pour autant rien ne pourra vraisemblablement remplacer la magie que les mots de l’auteur parvient à diffuser…. Alors si vous aussi vous êtes en quête d’évasion et de tranquillité, vous pouvez suivre le conseil de Roseline pour vous plonger dans ce roman, publié aux éditions XO et chez Livre de poche, bien évidemment disponible dans toutes les bonnes librairies… Alors à vous de lire si le coeur vous en dit !

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