Bouquinist Park Du côté de chez Franck : Les larmes noires sur la terre de Sandrine Collette

Mes chers amis je ne vous cacherai pas que je traverse une semaine difficile… Il y a des périodes comme ça où tout part à vau-l’eau, et je deviens alors le phare pris au piège de ma propre tempête… Solidement campée sur mes bases, je ne bouge pas d’un iota en dépit des violentes vagues qui m’aspergent et me submergent de temps à autre… Et tandis que le tonnerre gronde, la foudre menace et l’orage éclate, je ne bouge pas, j’attends que ça passe… Car ça passe toujours… Après la pluie vient le beau temps, et bien que trempé on finit toujours par sécher… Ainsi va la vie, n’est-il pas vrai ?
Alors on continue, et on avance… On avance mais pas tout seul, on avance en compagnie de trois de mes proches mordus que sont Laura, Franck et Roseline qu’il n’est plus nécessaire de vous présenter… Car on les rencontre à tour de rôle, chacun pour la rubrique que je leur ai attribuée ou bien comme aujourd’hui pour un Bouquinist Park, folle petite rubrique initiée depuis de nombreux mois déjà, pour laquelle je me fais la plume de ces trois-là pour vous parler de leurs dernières lectures, de leurs récents coups de coeur… Que ne ferait-on pas pour alourdir une PAL de quelques titres supplémentaires, n’est-ce pas ?
Après Laura et Roseline, c’est donc Franck qu’on retrouve aujourd’hui, pour un livre que je n’ai pas (encore) lu mais dont l’auteure m’est tout à fait familière… Pour un titre qu’il a pu découvrir dans le cadre des sélections Polar du Prix des lecteurs des éditions Livre de Poche… Mes amis il est donc temps de vous parler du roman “Les larmes noires sur la terre” de Sandrine Collette, paru aux éditions Denoël et désormais disponible au format poche chez Livre de Poche.

Ce que dit la 4ème de couverture…
“Moe, 26 ans, hagarde, épuisée, son nourrisson dans les bras, est amenée de force dans un centre d’accueil pour déshérités, surnommé « la Casse ». La Casse, c’est une ville de miséreux logés dans des carcasses de voitures brisées et posées sur cales. Chaque épave est attribuée à une personne. Pour Moe, une 306 grise. Plus de sièges arrière, deux couvertures, et voilà leur logement, à elle et au petit.
Au milieu de l’effondrement de sa vie, un coup de chance, enfin : dans sa ruelle, cinq femmes s’épaulent pour affronter ensemble la noirceur du quartier. Elles vont les adopter elle et son fils. Leur force, c’est leur cohésion, leur lucidité. Si une seule y croit encore, alors il leur reste à toutes une chance de s’en sortir. Mais à quel prix ?”

Franck a aimé… Oui, mais pourquoi ?
Parce qu’il s’agit là d’une histoire bouleversante, mais aussi d’une grande noirceur. Pour avoir déjà lu quelques-uns de ses titres, l’auteure est désormais connue pour passer d’un univers à l’autre avec une aisance hors du commun, nous entraînant toujours à sa suite sans la moindre difficulté… Celui-ci ne fera pas exception à la règle selon Franck qui s’est laissé embarquer dans une sorte de future chaotique presque dystopique, au coeur d’une casse automobile pas comme les autres puisqu’elle accueille tous les rejetés de la société en leur offrant le gîte dans les carcasses de voiture. C’est là que Franck a rencontré Moe et son nourrisson ainsi que cinq autres femmes qu’il a suivi tout au long de cette lecture particulièrement intense et prenante…
Si Franck fut impressionné par la maîtrise dont fait preuve l’auteure pour conduire son intrigue de main de maître d’un bout à l’autre du roman, tenant son lecteur en haleine tant il est soumis à un suspense palpable, il fut aussi conquis par cette plume percutante et les impressionnants portraits de femme qu’elle a su dresser.
Au final il s’agit là d’une histoire bien sombre, démontrant à quel point le monde peut un jour s’effondrer si on n’y prête pas attention….
 
Résumons-nous pour terminer…
Vous l’aurez sans doute compris, Franck a adoré ce thriller de haut vol, même s’il pense qu’un tel roman aura plus de résonnance chez un public féminin. Un récit qui prend aux tripes et ne manque pas de livrer une critique acerbe des conséquences qu’un capitalisme sauvage peut provoquer. Une lecture salutaire selon lui, en ce temps où la précarité, la misère sociale et la solidarité sont des sujets tout à fait d’actualité… Un livre qui marque les esprits de manière durable… Ne vous reste plus qu’à vous précipiter en librairie pour vous le procurer, le dévorer et partager avec nous votre avis…

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