Toujours ravie de partir à la rencontre des auteurs indépendants afin de leur poser quelques questions et ainsi mettre en lumière les belles plumes de l’autoédition, c’est sur les précieux conseils de ma chère Nora – contributrice à la Gazette du Lecteur -, mais aussi sur la base de mes bons souvenirs de la saga “Aztèques” dans laquelle j’avais beaucoup aimé me plonger il y a quelques années, que j’ai sollicité Eric Costa, romancier prolifique qui vient tout juste de publier “Le livre d’or“. Je le remercie de s’être prêté au petit jeu de mes questions indiscrètes et vous laisse à présent découvrir ses réponses : Belle rencontre et bonne lecture !
Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Bonjour à toutes et à tous, je suis ingénieur dans la vie, auteur dans mes rêves, un auteur éclectique qui aime s’essayer à différents genres littéraires, mais dont la pâte reste la même : une immersion facilitée à travers les cinq sens, des univers réalistes, de nombreux rebondissements et toujours un message positif, même s’il n’y a pas de happy end. Mon rêve serait de vivre de mon écriture et de voir certaines histoires portées à l’écran.
Auteur, mais sans doute aussi lecteur : Quelle place tient la lecture dans votre vie ?
Je lis sans cesse, avec un penchant pour la science-fiction, le fantastique, les biographies et les romans historiques.
D’où vous est venue l’envie d’écrire ? Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Depuis tout petit, je ressens un appel vers l’écriture. J’ai commencé par écrire des nouvelles fantastiques et étranges pour mon ami d’enfance, après avoir découvert un livre que m’avait offert ce dernier : “Contes de terreur” de Robert Bloch. Il s’agissait de faire voyager et surprendre par une chute inattendue. Aujourd’hui je ne peux me passer de l’écriture. Il me faut écrire chaque jour, sinon je ressens une impression de manque !
Vous affichez déjà une bibliographie particulièrement riche et conséquente : Que diriez-vous pour la décrire ?
Un auteur a le choix entre la spécialisation dans une niche et la multidisciplinarité. Je n’ai jamais réussi à rentrer dans une boîte et y rester. Je pense qu’écrire de tout permet au lecteur comme à l’auteur de s’enrichir. Il est néanmoins possible que cette exploration m’amène sur un certain chemin, comme le thriller fantastique que j’affectionne particulièrement et qui est le genre de mon dernier roman.
Pourriez-vous nous parler de vos différents écrits, et notamment “Le livre d’or”, tout récemment paru le 16 mai dernier ?
“Le Livre d’or” était à la base une nouvelle écrite pour cet ami d’enfance dont je vous ai parlé. Je sentais que cela pouvait donner un roman intéressant, mais il m’a fallu attendre plus de 25 ans pour trouver ce que je voulais raconter exactement. Je ne voulais pas d’un simple roman horrifique, mais plutôt d’une enquête policière dans un lieu empli de mystère laissant libre cours à interprétation. Ce roman est une sorte d’hommage aux romans mystérieux et gothiques qui me font tant rêver. J’y décris l’ambiance d’un refuge isolé de montagne entouré par des forêts sombres et enneigées. Tous les ingrédients sont réunis pour questionner, susciter l’imagination et faire voyager, avec une réflexion sous-jacente sur la psychologie humaine.
De la nouvelle à la saga en passant par le one-shot, du thriller à la dystopie en passant par l’histoire et l’ésotérisme, le gothique et le fantastique, aucun format ni aucun genre ne semble résister à votre imagination : Comment expliquez-vous un tel éclectisme ?
Comme je l’ai écrit plus haut, s’essayer à plusieurs genres permet un certain enrichissement commun. Cela permet également de ne pas sombrer dans la routine. Cela nécessite plus d’énergie, mais cela permet peut-être, comme je l’espère, de dépasser les canons pour être un jour capable d’imaginer une histoire unique.
Pour quelle raison vous êtes-vous lancé dans l’autoédition ?
J’ai suivi des cours durant plusieurs années pour apprendre comment raconter des histoires. Mon coach en écriture est la personne qui m’en a parlé. Il s’agissait d’une manière rapide et efficace de mettre ses livres à disposition des lecteurs. Bientôt, je commencerai à envoyer certains de mes livres à des éditeurs traditionnels pour tenter de franchir une nouvelle étape en tant qu’auteur, et exposer mes livres à davantage de lecteurs.
Aux lecteurs réfractaires à l’autoédition, que diriez-vous pour les convaincre de vous lire ?
Parmi tous les livres qui paraissent chaque année, des pépites demeurent oubliées. J’ai dans mon entourage certaines autrices dont l’écriture est comme une musique, comme une poésie d’une rare beauté et qui, pourtant, ne seront jamais publiées. L’autoédition permet peut-être de découvrir de telles personnes ainsi que des romans originaux qui ont été rejetés dans le monde « traditionnel ». Dans tous les cas, je remercie les lectrices et lecteurs qui donnent leur chance aux autoédités. C’est un très beau geste.
Question pêle-mêle : Si vous deviez vous raconter en…
– Un roman ? “L’attrape-cœur” de J.D. Salinger : la vie est une arène, la solitude omniprésente, la beauté, le courage et la poésie également…
– Un personnage ? Un détective comme Hartman dans mon dernier roman. Un détective qui analyse les faits tout en cherchant ce qui se cache en-dessous, dans les tréfonds de l’âme humaine. Un détective profondément marqué par la vie et qui voue un amour inconditionnel à sa fille Lucy, apprentie archéologue.
– Un genre littéraire ? Le roman fantastique, avec des faits inexpliqués et des entités millénaires et inconnues à l’œuvre, comme celles qui soufflent aux auteurs ce qu’ils écrivent !
– Un format littéraire ? Le one-shot qui permet plus de livres et plus de liberté.
– Un souvenir de lecture ? La beauté de l’écriture de Saint Exupéry dans “Vol de nuit“, spécialement la toute dernière phrase de ce roman…
– Un souvenir d’écriture ? Jackson Redback qui sauve Elena à la fin du tome 1 de “The Prison Experiment“. Il se dégage de cet ancien militaire une telle force que je me suis senti entraîné avec lui… Il est vrai que tout homme rêve de sauver une femme telle qu’Elena !
Votre nouveau titre vient tout juste de paraître, mais avez-vous déjà une idée de vos prochaines aventures livresques ? Quels sont désormais vos projets littéraires ?
On va rester sur un one-shot, et le prochain se passera peut-être sur une île à la fin du XIXème siècle, avec des pêcheurs étranges réunis autour d’une table de pub évoquant des légendes oubliées, une ambiance à la Lovecraft.
Un petit mot pour la fin ?
Merci pour ces questions et cette démarche Aurélie, j’ai répondu du tac au tac sans réfléchir, j’espère que nous aurons l’opportunité d’échanger à nouveau et souhaite longue vie à votre blog !
C’est moi qui vous remercie d’avoir pris le temps de répondre à cette petite interview ! A présent, chers Bookinautes, c’est à nous de jouer : Dans quel titre d’Eric Costa allons-nous désormais nous plonger ?