Quel audacieux roman que celui-ci : “Le cas Victor Sommer” de Vincent Delareux, paru en mai 2022 aux éditions de l’Archipel.
Le pitch : À 33 ans, Victor Sommer mène une vie monotone qui lui pèse. Secrètement, il aspire à devenir quelqu’un. Une ambition entravée par sa mère, infirme autoritaire et possessive qui l’empêche de prendre son envol. Le jour où celle-ci disparaît de façon mystérieuse, Victor est confronté à un monde qu’il n’a jamais appris à connaître…
“J’ai lu Le Cas Victor Sommer avec plaisir. Un livre à mi-chemin entre les Évangiles et Psychose d’Alfred Hitchcock. Une réussite !” Amélie Nothomb
C’est à la fois le hasard et la détermination qui m’ont poussée vers ce roman. Le hasard parce que je l’ai d’abord croisé à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux, la détermination parce que, si je n’ai toujours pas rencontré Vincent Delareux, celui-ci se trouvait sur le stand de ma libraire préférée au salon du livre du Touquet tandis que je me trouvais à Noir sur Ormesson, raison pour laquelle j’ai pu me procurer un exemplaire dédicacé… Avec un blurb signé de ma très chère Amélie Nothomb, comment aurais-je pu lui résister ?
Et force est de constater que ce blurb se révèle d’une redoutable pertinence ! Pour son premier roman, l’auteur nous entraîne en effet au cœur d’une intrigue tout à la fois curieuse et étonnante : On pense savoir d’où l’on part, on pense savoir où l’on va… Et si ce n’est pas tout à fait faux, ce n’est pas tout à fait vrai non plus… Vous me suivez ? C’est normal, jusque-là, c’est facile !
Parce qu’il vous faut absolument rencontrer Victor Sommer à travers ces parties, ces pages, ces lignes. Chacune d’entre elles vous permettra d’apprendre à le connaître, à comprendre (ou pas) l’homme qu’il est devenu à travers une mère à la toxicité inouïe. Une mère envahissante, autoritaire et possessive qui a fait main basse sur sa vie et l’empêche dès lors d’exister autrement qu’à travers elle… Seulement Victor Sommer est humain, et un humain, ça se rebiffe. Alors elle disparaît. Et voilà notre anti-héros complètement perdu avant de réaliser le champ des possibles qui s’offre à lui. Dès lors… Je vous laisse découvrir le cas Victor Sommer !
Un roman d’une noirceur inattendue qui porte particulièrement bien son nom, dont l’atmosphère se fait de plus en plus oppressante voire malsaine tandis que les chapitres défilent, soutenus et portés par une écriture remarquablement fine, efficace et ciselée, un style soigné presque hypnotique pour un roman d’autant plus court qu’il se lit d’une traite, comme en apnée tant on veut savoir comment cela va se terminer… Et comment ça se termine ? Pourrait-il seulement en être autrement…?
En bref, un premier roman atypique avec un anti-héros comme j’en ai rarement vu : Pari audacieux donc… Mais réussi !
Merci, merci, merci ! Voilà une chronique inattendue et vraiment extra qui me comble de joie !
Ravi que vous ayez été sensible au propos du roman. ❤️
Très envie de le lire celui-ci ! merci pour cette chronique 🙂