Parce qu’on ne change pas les bonnes habitudes d’une lectrice passionnée, je suis ravie de vous poursuivre mes petites interviews cette année, notamment pour croiser de nouvelles plumes dans le monde de l’autoédition ! C’est une fois encore sur les précieux conseils de ma copinaute Jessica, alias JessMojito sur Instagram, que j’ai sollicité Stanislas Latte, pour nous permettre, à vous et moi, de faire plus ample connaissance avec son univers, ses habitudes d’écriture, sa bibliographie et son rapport à l’autoédition. Il a très gentiment accepté de se prêter au jeu de mes petites questions indiscrètes et je lui en suis extrêmement reconnaissante ! Ne me reste plus qu’à vous laisser découvrir ses réponses : Belle rencontre et bonne lecture !
Quel auteur êtes-vous ? Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je me présente, Stanislas Latte. Je suis originaire de Normandie et vit dans l’Isère depuis plus de six ans. Je suis l’auteur de deux romans à ce jour. J’écris des romans avec des secrets, ancrés dans une région (le Périgord pour mon premier et la Corse pour mon deuxième). Parallèlement à cela, je suis passionné d’Histoire, de musique classique (en plus de l’opéra) et de lecture.
Auteur, mais sans doute aussi – et avant tout – lecteur : Quelle place tient la lecture dans votre vie ?
La lecture tient une très grande place dans ma vie. Elle est même essentielle. Je suis tombé dedans quand j’étais petit. Je me souviens avoir découvert Marcel Pagnol en classe de Sixième, et avoir lu toute son œuvre durant mes années de collège. Je lis, en moyenne, une soixantaine de livres par an. Principalement des romans, des romans historiques et, de temps à autre, quelques thrillers et polars. Je ne suis pas fan de fantasy, ni de SF et de new romance.
Quelles sont vos sources d’inspiration ? D’où vous est venue l’envie d’écrire ? Quel a été votre déclic ?
La terre, les hommes et leurs histoires sont mes principales sources d’inspiration. J’ai pour habitude de dire que je ne cherche pas l’histoire, elle me vient d’elle-même, très souvent lors de balades. J’ai toujours aimé écrire. En 2020, je me suis lancé dans une Masterclass dirigée par Éric-Emmanuel Schmitt – un de mes auteurs préférés – et, lors des 20 leçons, j’ai eu le déclic. J’ai trouvé ce qu’il me manquait pour écrire l’histoire qui me trottait en tête. L’idée de mon premier roman m’est venue après le décès de ma grand-mère. Cependant, je n’arrivais pas à le structurer. Cette Masterclass a été très utile pour moi, j’ai pu trouver ce qui n’allait pas et surtout ma « Technique d’écriture » (propre à chaque auteur).
Que diriez-vous pour décrire votre bibliographie ?
Comme je le disais précédemment, ma bibliographie est assez éclectique dans le domaine du roman. Mordu d’Histoire, j’aime beaucoup les romans historiques, par exemple Ken Follet avec ses sagas « Le siècle » et « Les piliers de la terre ». La littérature classique tient aussi une grande place, principalement Émile Zola et Victor Hugo. Côté contemporain, je suis très fan d’Éric-Emmanuel Schmitt et Leïla Slimani. Tous les deux ont une plume merveilleuse. Enfin, j’aime aussi lire les grandes sagas qui se déroulent sur une longue période ou celles qui nous font voyager, je pense notamment aux « Sept Sœurs » de Lucinda Riley ou à « La villa aux étoffes » d’Anne Jacobs. Sans oublier les romans régionaux, dont je suis très friand, tels que ceux de Claude Michelet, Christian Signol…
Vous publiez un premier roman en 2023, intitulé « Là où s’écoulent trois gouttes d’eau », lequel semble revêtir une dimension historique puisqu’il s’intéresse au destin de trois femmes sur trois époques différentes. Pourriez-vous nous en dire plus au sujet de cet ouvrage ? D’où vous est venue cette idée ?
Le Périgord est une de mes régions favorites. Je l’ai d’abord découvert via la lecture d’une trilogie de Christian Signol « La rivière espérance ». Quelle fut ma joie quand j’ai pu voir les paysages réels lors de mon premier séjour en 2007. Mon premier roman ne pouvait se situer ailleurs que sur cette terre chargée d’Histoire et de secrets.
Ce roman retrace, en effet, le destin de trois femmes à trois périodes différentes sur un peu plus d’un siècle. On découvrira, avec Rosemonde en 1904, la vie dans le Périgord au début de ce XXème siècle. Cette région a subi de grands bouleversements. L’arrivée du chemin de fer a bousculé les habitudes, périclitant l’activité des gabariers (ces bateaux à fond plats qui servaient à descendre du bois jusqu’à Bergerac et Bordeaux). Puis nous suivrons Marcelle en 1948, le jour de son mariage. On y verra la place des femmes à cette époque où elles étaient, pour la plupart, destinées à s’occuper du foyer familial. Enfin, en 2010, on suivra le destin de Pauline qui hérite de sa grand-mère d’un étrange collier qui pourrait bien cacher des secrets…
Dans ce premier roman, j’ai voulu montrer l’évolution des conditions de la femme (même si nous sommes encore loin d’une égalité homme-femme). J’ai aussi abordé d’autres thèmes, que je tairais pour ne pas dévoiler l’intrigue. Des sujets malheureusement d’actualité, dont un qui me touche particulièrement par l’histoire de ma grand-mère. Elle s’appelait Marcelle, ce n’est donc pas anodin si l’un de mes personnages se prénomme Marcelle.
L’idée de ce roman est venue après le décès de ma grand-mère. Elle était dans un EHPAD et je me suis imaginé qu’en récupérant ses affaires, on découvrirait, dans son alliance, un autre nom que le sien et celui de son mari… Et puis, chemin faisant, cette bague s’est transformée en un collier, et le début du roman m’est apparu, même si je dois vous avouer que j’ai eu la fin en tête en tout premier (comme pour mes autres romans).
Vous voici de retour cette année avec « Si les étoiles pouvaient parler », un second titre qui semble receler une véritable part de mystère. Comment cette intrigue s’est-elle invitée dans votre imaginaire ? Sauriez-vous faire les présentations avec Fleur, votre héroïne ?
Ce deuxième roman se situe dans une autre région coup de cœur : la Corse. Comme pour le Périgord, je savais que j’écrirais sur cette île. Je voulais montrer combien ce lieu est riche, combien il est beau, combien on s’y sent bien. Et là aussi, côté Histoire, il y a de quoi faire. Cette intrigue, je l’ai écrite après mon premier roman dont certaines scènes sont assez dures. Je voulais donc un roman un peu plus « doux », même si je traite d’un sujet pour le moins difficile (que je vous laisserai le découvrir au fil de votre lecture). J’avais aussi envie de voyager. La Corse me manquait (période Covid) donc je me suis offert ce voyage par les mots. Je voulais un roman à tiroirs : découvrir un indice qui nous emmène à un autre, puis à un autre, et ainsi de suite jusqu’au dénouement. J’ai donc pris une carte de la Corse (que j’ai la chance de bien connaître) et j’ai pointé les différents lieux qui seraient visités par mon héroïne. Sans en savoir plus. Je n’ai pas de plan quand j’écris, je me laisse porter par mes personnages. Je sais où je vais, mais je ne connais pas l’itinéraire. Je le découvre en même temps qu’eux.
Parlons de Fleur. C’est une jeune trentenaire qui arrive en vacances en Corse sur les conseils de sa grand-mère. On ne connait pas son passé au début du roman. On devine rapidement qu’il y a une blessure en elle. Ce voyage lui permettra-t-il de se réconcilier avec son passé ? Durant tout son parcours, elle sera accompagnée d’un guide/voiturier : Lisandru. Avec lui, elle va découvrir la Corse en dehors des sentiers battus.
Pour quelle raison vous êtes-vous lancé dans l’autoédition ? Aux lecteurs réfractaires à l’autoédition, que diriez-vous pour les convaincre de vous lire ?
J’ai envoyé mon premier roman (ainsi que le deuxième) à plusieurs maisons d’édition. Je ne vous apprends rien en vous disant qu’il est très difficile d’être édité. Puis, de fil en aiguille, j’ai eu vent de l’autoédition. J’ai choisi Librinova par connaissance. L’autoédition est un bon moyen pour commencer à se faire connaître auprès du public, localement. Bien entendu, cela demande beaucoup d’investissements pour défendre nos romans et avoir de la visibilité. C’est aussi une très bonne école, quand on débute dans ce milieu. Quand on se lance en autoédition, il faut bien avoir en tête que rien ne se fera si vous n’êtes pas totalement impliqué. Mais le jeu en vaut la chandelle. Depuis un peu plus d’un an et demi, je vis une aventure hors du commun. Jamais, je n’aurais pensé que mes histoires plairaient autant.
Pour convaincre les réfractaires en autoédition, je leur dirai simplement : essayez, vous n’avez rien à perdre et tout à gagner. Je comprends que cela ne soit pas simple de se lancer. Si c’était à refaire, je n’hésiterais pas. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait avec mon deuxième roman, paru en mai 2024.
Vos deux romans se sont successivement retrouvés parmi les finalistes du Prix des Etoiles Librinova en 2023 et 2024. Qu’avez-vous ressenti en apprenant ces heureuses nouvelles ? Quel soutien vous apporte Librinova dans votre quotidien d’écrivain ?
Publier un roman est déjà un grand pas en avant. Avoir les premiers retours (positifs en plus) donne un gros coup au cœur, alors quand j’ai vu, en janvier 2024, mon nom dans la liste des finalistes pour le Prix des Étoiles, j’étais très ému. Être dans les finalistes avec ce premier roman a été extraordinaire. Je n’y croyais pas. C’est une belle reconnaissance. Lorsque j’ai édité mon deuxième roman, je ne pensais vraiment pas être de nouveau finaliste. C’était déjà tellement fou pour moi d’être arrivé finaliste avec le premier. Puis la liste est tombée et j’ai vu, pour la deuxième fois, mon nom avec ce nouveau roman, et j’ai encore été plus surpris. D’autant que, cette fois-ci, c’est pour le Prix des Lecteurs, donc plébiscités par les lecteurs eux-mêmes. Je n’arrive toujours pas à y croire. Je ne trouve même pas les mots pour exprimer ce que je ressens… Ce qui, pour un auteur, je l’avoue, est un comble !
Concernant Librinova, je ne peux que vous conseiller leurs services. Ce n’est pas qu’un prestataire qui se cache derrière. J’aime particulièrement l’aspect humain. Les avoir à mes côtés est une force, surtout quand on commence et qu’on ne connait pas tous les codes. Ils ont de précieux conseils et sont là pour nous accompagner tout au long des étapes de la publication, et même après.
Régulièrement, les lecteurs ont la chance de pouvoir vous rencontrer, en médiathèque ou en librairie ainsi que sur différents salons du livre. En quoi est-ce important pour vous d’aller à la rencontre de vos lecteurs ? Où et quand pourrons-nous prochainement vous rencontrer ?
Jamais je n’aurais pu penser que ces rencontres seraient si essentielles. Voir des lecteurs vous dire ce qu’ils ont pensé de votre roman est très émouvant. Avec la sortie de mon deuxième roman, je ne m’attendais pas à vivre d’aussi beaux moments : une lectrice qui fait plus de 50kms pour venir acheter mon roman, une autre qui ne lit même pas la quatrième de couverture et me fait confiance…. Tous ces instants sont très émouvants. Je suis toujours touché et ému par ces rencontres. Et quand on me demande « C’est quand le prochain ? On l’attend avec impatience ! », ce n’est que du bonheur. Ces rencontres me donnent encore plus d’énergie pour continuer à écrire des histoires. Et puis, il y en a qui resteront gravés dans ma mémoire, tant l’émotion était forte. Il y a aussi des prénoms qui se retrouveront dans un futur personnage, des tranches de vie dont je m’inspirerai…
Où me voir ? En février, je serai présent le samedi 15 au salon organisé par la médiathèque à Apprieu (38). Ensuite en mars, plusieurs dates : le 08, salon du livre à Serrières (07), le 16, salon du livre à Brindas (69) et le 30, salon du livre à St Quentin Fallavier (38). D’autres dates sont prévues pour les mois à venir, je vous invite à regarder mon site pour être au courant de mes futures dédicaces : https://linko.page/stanislaslatte.
Déjà deux romans à votre actif… Mais ne dit-on pas “jamais deux sans trois” ? Quels sont désormais vos projets littéraires ?
Comme vous l’avez si bien dit : jamais deux sans trois. Un troisième roman est prévu avant l’été. Je vous invite à surveiller les réseaux sociaux, une annonce pourrait apparaître courant mars… Concernant l’écriture, je suis en cours d’écriture d’un autre ouvrage et plusieurs sont déjà en tête… Je ne manque pas d’inspiration.
Un petit mot pour la fin ?
En tant que lecteur, ce que j’aime par-dessus tout c’est de m’évader pendant ma lecture. Si à mon tour, en tant qu’auteur, j’arrive à vous offrir la possibilité de vous échapper de ce monde durant votre lecture, alors je suis le plus heureux des hommes. Écrire est devenu aussi vital pour moi que lire, à tel point que mon curseur penche plus du côté de la plume que de la lecture. Merci à vous pour ce beau moment d’échange. Au plaisir de se retrouver ici ou là.
Merci à vous, cher Stanislas, d’avoir pris le temps de m’accorder cet entretien, nous permettant ainsi de découvrir votre univers et votre bibliographie ! A présent mes Bookinautes adorés, il est temps que nous partions à la découverte des romans de cet auteur : Dans lequel allons-nous nous plonger ?