En avril, ne te découvre pas d’un fil, qu’ils disaient… Je n’ai pourtant pas trop suivi ce conseil avec l’arrivée des beaux jours, et c’est finalement quelque peu “enrhubée”, la gorge enflammée, le nez encombré, l’esprit embrumé – Bon, malade quoi ! – que je m’apprête à vous rédiger un nouvel article dans le cadre de ma rubrique fétiche que j’alimente envers et contre tout depuis maintenant plus de neuf mois… Alors que les choses soient claires : Ce n’est pas un sournois petit virus qui viendra à bout de ma détermination – Pauvre rhume va ! La mise au point microbienne étant faite, passons aux choses sérieuses : Je vous sais habitués mes amis, pour autant je rappelle le principe de ces articles pour les éventuels petits nouveaux qui nous rejoignent : Il s’agit de partir à la rencontre d’auteurs et autres protagonistes essentiels au monde littéraire, ceci afin de vous révéler leurs lectures et le lecteur qui sommeille en chacun d’eux…
Et pour notre rendez-vous du jour, j’ai l’immense plaisir de recevoir un auteur que j’ai découvert grâce à Henri Duboc, suite à une soirée organisée par les éditions Lajouanie à laquelle j’ai eu la chance d’être conviée ! C’est en effet le 09 novembre dernier, à la veille de la sortie de son tout dernier roman “Le rouge n’est pas qu’une couleur“, que j’ai croisé la route de Chris Nerwiss. Ayant déjà plusieurs écrits à son actif, notamment “Compet’” et “Itinéraire d’un enfant des villes dans l’Himalaya” publiés aux éditions In Octavo, je ne connaissais pourtant pas (encore !) cet auteur, mais me suis désormais rattrapée en me plongeant (enfin !) dans la lecture de ce dernier roman qu’il m’avait bien gentiment dédicacé pour l’occasion ! J’en suis ressortie conquise et me suis donc empressée de le contacter sitôt ma lecture terminée pour lui proposer cette petite interview littéraire, à laquelle il s’est bien généreusement soumis, ce dont je lui suis extrêmement reconnaissante !
Trêve de bavardages, je ne vous fais pas languir plus longtemps et vous laisse donc découvrir ses réponses… Bonne lecture !
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
J’habite en région parisienne, à Boulogne précisément. Etudiant, j’ai hésité à faire des études de journalisme. Mes parents m’ont en fortement dissuadé, j’ai donc opté pour des études commerciales… Mais le naturel est revenu, non pas au galop mais au petit trot… La faute à la vie, le boulot, les enfants, et une sorte d’amertume… Et j’ai recommencé à écrire vers 35 ans, “Silence radio” – un premier texte quasi pas distribué – puis “Compet’” en 2008… Puis une panne d’inspiration et une déviation par un récit sur mon pays de cœur, le Népal, qui a donné “Itinéraire d’un enfant des villes dans l’Himalaya” et, après une longue recherche d’éditeur, “Le Rouge n’est pas qu’une couleur“.
Petit ou gros lecteur ? Quelle place tient la lecture dans votre vie ?
Petit lecteur dans l’année : si je lis un livre par mois, c’est le bout du monde ! En revanche, en vacances, c’est plutôt un livre tous les deux, trois jours.
Quel a été votre premier coup de cœur littéraire ? Et le dernier ?
Concernant mon premier coup de cœur… Ma réponse va peut-être vous paraître très bizarre mais, aussi loin que je me souvienne, “Germinal” et “Au bonheur des dames” d’Emile Zola sont les deux premiers livres qui m’ont marqué, et pourtant je les ai lus de manière imposée en seconde !
Mon dernier coup de cœur, c’est “Congo requiem” de Jean-Christophe Granger, même si la fin est décevante versus le reste du livre. J’ai adoré l’idée de cette famille du flic déchirée dans ses contradictions, les multiples enchevêtrements de l’histoire et le clin d’œil au film “Apocalypse now” m’a beaucoup plus. (Parce que – vous ne m’avez pas posé la question, mais – c’est mon premier coup de cœur cinématographique !)
Y a-t-il un livre/auteur qui vous a poussé à écrire ? Quel a été votre déclic ?
Aucun auteur ne m’a poussé à tenter ma chance, c’est juste un collègue créatif à qui, un jour, j’ai lu dix pages d’une nouvelle, et qui m’a convaincu d’écrire une suite.
Quel livre auriez-vous rêvé d’écrire ?
Sans hésitation, “Les rivières pourpres” de Jean-Christophe Granger, et “La vérité sur l’affaire Harry Québert“, de Joël Dicker.
Concernant “Les rivières pourpres“, c’était mon premier roman de Jean-Christophe Granger, et je trouve qu’il a réinventé le genre policier en France.
En ce qui concerne “La vérité sur l’affaire Harry Québert“, j’ai beaucoup aimé le fond de l’histoire, l’auteur en panne d’inspiration, et la capacité de Joël Dicker à passer d’une époque à l’autre sans me perdre.
Si vous deviez comparer votre vie à un roman, lequel serait-ce ?
Là, comme ça, j’ai du mal à vous répondre… Allez “Les Sentiers de la gloire” de Jeffrey Archer, qui raconte la quête inachevée de l’Everest de John Mallory, et parce qu’à chacun son Everest…
Quel est votre livre de chevet ? Et celui qui cale votre bibliothèque ?
Je ne vais pas vous mentir, je n’ai pas vraiment de livre de chevet. Mais je peux vous dire que je suis en train de lire “Le cri” de Nicolas Beuglet.
Et le dernier livre qui ma ennuyé à mourir, je peux le dire parce que j’ai encensé l’auteur juste avant, c’est le dernier Joël Dicker, “Le livre des Baltimore“. Une immense déception à la hauteur de la jubilation de “La vérité…“.
Que nous préparez-vous pour votre prochain roman ?
Surprise ! … Mais on devrait retrouver Clara Boiron…
Un petit mot pour la fin ?
Sans création, ce monde serait terriblement ennuyeux…
Voilà donc quel lecteur se cache derrière cet auteur fort sympathique et talentueux, dont les réponses sont aussi passionnantes que son tout dernier roman ! Encore une fois je le remercie de sa disponibilité et de sa patience pour se prêter en toute bienveillance au jeu de mes petites questions indiscrètes !
Retrouvez donc dès à présent “Le rouge n’est pas qu’une couleur” dans toutes les bonnes librairies, mais aussi disponible juste ICI !
Et pour plus d’informations, n’hésitez pas non plus à retrouver ma chronique à son sujet ICI !