Chroniques 2016 L’Evadé de Fleury Mérogis de Philippe Fuzellier

Un roman touchant : “L’évadé de Fleury Merogis” de Philippe Fuzellier, paru chez Mon Petit Editeur.
 
Le pitch : 14 janvier 1989. Alors qu’il passe la soirée dans un bar, une rixe éclate entre Franck Davenne, jeune homme de 20 ans en déshérence, et un dénommé Francis Marteau. Expulsés de l’établissement, la bagarre s’essouffle entre les jeunes gens et Franck finit par rentrer chez lui. Mais Francis Marteau est retrouvé assassiné le lendemain, poignardé non loin du lieu de l’altercation. Malgré le trou noir qui l’empêche d’être précis sur sa nuit, Franck ne cesse de clamer son innocence, certains de ne pas avoir commis de telles exactions. Pour autant, les quelques indices retrouvés sur les lieux sont accablants, et au terme d’un procès expéditif il se voit déclaré coupable et condamné à 13 ans de réclusion criminelle, puis incarcéré à la Maison d’Arrêt de Fleury Mérogis. Plein de rancœur et d’amertume, victime du choc carcéral et sombrant dans la dépression, Franck se laisse dépérir et n’aura de cesse de trouver un moyen, physique ou psychique, de s’évader, avant de faire une rencontre qui va bouleverser sa vie…
 
“J’ai lu ton livre en une seule fois, tellement le scénario était captivant. L’histoire est très émouvante, et les personnages sont très attachants. Tu as marqué des points d’avance pour séduire le lectorat. Donc l’impression d’ensemble, un critère capital, laisse le lecteur ébahi, surpris, conquis par cette histoire extraordinaire, écrit dans un style qu’on qualifiera de belle plume, j’en suis sûr”. Voilà une citation qui résume idéalement ce que j’ai ressenti à la lecture de ce roman.
 
L’auteur nous plonge ici dans un huis clos carcéral intense et riche en émotions, au cœur d’une intrigue solide et intelligemment menée, jouant habilement avec les multiples sens du mot “évasion”.
Véritable force de ce roman, les personnages sont remarquablement construits et étoffés et, bien que présumés délinquants, restent particulièrement attachants. Les flash-backs subtilement distillés tout au long du récit renforce l’empathie qu’on peut ressentir pour Franck, ce jeune homme blessé par la vie en manque d’une figure paternelle à laquelle se raccrocher. On se plait ici à le voir reprendre peu à peu goût à la vie, suivre une sorte de thérapie par l’écriture qui lui permet de garder espoir pour arriver enfin au bout du tunnel.
La plume de l’auteur est belle, le style soutenu et soigné, ce qui rend cette lecture d’autant plus plaisante.
 
En bref, il s’agit là d’un roman émouvant révélateur d’une belle leçon de vie ! A découvrir. 

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