Un roman frais et pétillant… Véritable cure de vitamine C littéraire : “Un jour, j’ai changé de parfum” de Lena Walker, disponible dès aujourd’hui aux éditions City.
Le pitch : Directrice de la communication chez Smart Cosmetics, Elisabeth de la Tour du Roc est pour ainsi dire au plus haut niveau de l’échelle hiérarchique. Véritable bourreau de travail d’une intransigeance redoutable, Elisabeth ne vit que pour sa carrière… Et, malgré les noises que lui cherche Chloé de la Martinière, journaliste au magazine Trendy, elle ne s’attend pas, à 49 ans, à se voir fraichement remerciée pour ses bons et loyaux services moyennant une généreuse indemnité… Se retrouvant sans emploi du jour au lendemain à l’instar de son assistante Daphné et de sa stagiaire Amandine, il va falloir rebondir… Et peut-être ouvrir les yeux sur le sens de la vie…?
Rencontrée sur les réseaux sociaux après avoir eu le plaisir de gagner le premier tome de sa trilogie “Beyond“, c’est avec plaisir que je me plongeais quelques mois plus tard dans la lecture du second tome… Et attendais avec impatience la sortie du troisième et dernier tome pour connaître le fin mot de l’histoire… Seulement Lena Walker est une auteure pleine de surprises, nous annonçant par la suite qu’un éditeur l’avait adoptée au sein de ses auteurs, et qu’elle allait finalement publier un roman du genre chick-lit… Alors je chouinais, bien évidemment… Mais tel une enfant à qui l’on refuse un bonbon au profit d’un gâteau, je ne tardais pas à mettre mon impatience de côté pour me plonger dans cette lecture d’un autre genre…
Je ne vous cache pas avoir eu quelques craintes au démarrage, ce dernier me faisant immédiatement penser au fameux roman de Lauren Weisberger “Le diable s’habille en Prada“… Mais c’est mal connaître l’imagination débordante de l’auteure qui ne tarde pas à nous rassurer pour nous plonger au coeur d’une histoire particulièrement originale et maîtrisée de main de maître d’un bout à l’autre de ses pages. Alliant l’humour et l’amour sous couvert d’un délicieux suspense, le lecteur se laisse volontiers emporter par cette histoire décidément riche en révélations, rebondissements et autres truculentes péripéties dont il savourera chaque instant tout en passant par moult émotions avant de parvenir au point final le sourire aux lèvres, néanmoins triste de quitter ces drôles de dames qui l’ont accompagné tout au long du récit.
Car ce trio féminin constitue incontestablement l’âme véritable de ce roman délicieusement prenant. Trois femmes en effet, auxquelles l’auteure a apporté un soin tout particulier pour les doter d’une certaine substance et même d’une âme, les rendant en conséquence franchement réalistes et permettant à tout un chacun de pouvoir s’identifier à celles-ci d’une manière ou d’une autre. Tout les différencie, exception faite de leur emploi puis leur chômage qui les rapproche,, et leur permet d’apprendre à se connaître pour se rapprocher et lier une amitié sincère et forte. On se plaît à les suivre, à les voir se questionner pour évoluer et avancer dans la vie, dotées d’un regard neuf. On se rapproche d’autant plus d’elles que l’auteure a fait en sorte qu’on se sente pleinement intégré à leur petit groupe en alternant les points de vue de chacune d’elles au fur et à mesure des chapitres, dès lors le lecteur lui-même en vient à se questionner sur sa vie et ce qu’on en fait, sur ses priorités et ce qu’elles nous apportent… Et on s’attache à elles telles de véritables amies, inévitablement, inexorablement, tant et si bien que c’est à regret qu’on se voit contraint de les quitter une fois le mot fin arrivé.
La plume a su rester vive, fine, agréable, le style fluide, soigné, élégant. C’est écrit avec légèreté, rythmé par des chapitres courts, ce qui rend la lecture d’autant plus plaisante que prenante, au point de ne finalement pas lâcher ce bouquin avant de l’avoir terminé.
En bref, voilà un roman qui fait du bien, qui fait sourire… “J’ai trouvé le sens de la raison qui m’entraîne, à chaque pas sur le devant de la scène… J’ai trouvé le sens de la vie que je mène, et je l’aime…!”
