
Un roman qui touche au cœur et rappelle le caractère précieux de l’existence : “Le jeu de la vie” de Dorothée Saint-Paul, paru le 19 mars 2025 aux éditions Mazarine.
Le pitch : Entre vérités et non-dits, Constance et Victoire sont confrontées à un terrible dilemme qui va définitivement changer leur vie.
Élevées dans l’harmonie d’un foyer chaleureux, les deux sœurs ont pourtant pris des chemins diamétralement opposés. Victoire, avide de liberté, se débat dans un monde où les contraintes l’étouffent, tandis que Constance à la vie rangée, s’accroche à sa routine, qu’elle croit rassurante.
Mais lorsque le drame frappe à leur porte, leur quotidien implose face au tourbillon d’émotions qui va les révéler l’une à l’autre. Les secrets de famille enfouis et les rancœurs refont surface, mettant à l’épreuve le fil fragile qui les relie. Victoire et Constance affrontent leurs peurs les plus profondes et vont découvrir qu’ensemble elles seront plus fortes que tout.
Ce roman magnifique explore la complexité des relations familiales et met en lumière la force insoupçonnée de l’amour fraternel, même quand on le croit disparu. Un voyage émotionnel, enrichissant, libérateur et épanouissant qui nous rassemble. Une histoire bouleversante pour ne jamais oublier ce qui nous lie.
Je ne connaissais pas du tout Dorothée Saint-Paul avant que l’adorable Margaux Russo ne me propose de découvrir sa plume après me l’avoir présentée au Festival du Livre de Paris. Si j’étais un tantinet dubitative de prime abord, bien m’en a pris de lui faire confiance puisque, au-delà du plaisir de lecture que ce bouquin m’a procuré, j’ai trouvé ce dernier particulièrement évocateur et riche d’enseignement.
A travers ce roman qui porte particulièrement bien son nom, l’autrice nous dépeint avec beaucoup d’empathie l’histoire de deux sœurs, mais plus encore d’une famille et des aléas qui en jalonnent le parcours. Victoire et Constance… La vie de l’une est trop libre. La vie de l’autre est trop lisse. Tout oppose ces deux trentenaires au point d’en devenir des étrangères… Jusqu’à un évènement qui viendra redistribuer les cartes pour que chacune se rappelle à l’essentiel.
Les thématiques sont récurrentes mais abordées avec beaucoup de finesse, de tendresse et de bienveillance, rappelant en douceur et avec justesse l’importance de la communication, le sens de la famille et la complexité des relations humaines, sans oublier l’intérêt de prendre le temps de penser à soi pour ne pas s’oublier ni se perdre en chemin.
Mais si ce roman se révèle aussi touchant, c’est aussi et surtout grâce à la puissance de ses personnages et aux émotions qu’ils suscitent, à leur psychologie étoffée qui saura faire écho en chacun à travers certains de leurs traits. On retiendra évidemment Victoire et Constance, mais chaque protagoniste a sa place et se révèle attachant, avec une mention toute particulière pour Janis, mamie exaltante et exaltée que j’aurais adoré avoir à mes côtés.
On soulignera enfin le plume de l’autrice, fluide et agréable, généreuse et chaleureuse. Porté par des chapitres courts et un style chatoyant, la lecture n’en est que plus belle et attrayante, rassérénante et pleine de bons sentiments.
En bref, je suis ravie de m’être ainsi plongée dans l’univers de Dorothée Saint-Paul dont je suivrai les prochains ouvrages avec grand intérêt. Un immense merci à Margaux Russo et aux éditions Mazarine de m’avoir permis cette découverte !