Quand une autrice de talent magnifie la vie à travers un superbe instantané littéraire : “La lumière était si parfaite” de Carène Ponte, paru le 15 avril chez Fleuve Éditions.
Le pitch : A l’aube de ses quarante ans, Megg Etcheverry est l’épouse de Stéphane ainsi que la mère de Lalie et Malone, une ado en crise et un enfant débordant d’amour comme d’énergie. Depuis six mois, elle est aussi orpheline : Emportée par un infarctus, sa mère a rejoint son père, parti dix ans plus tôt des suites d’un cancer. Mais alors qu’elle déménage la maison de ses parents, Megg découvre une pellicule qui va chambouler son existence et la conduire à traverser l’Europe pour découvrir une autre vérité… Mais aussi réaliser qu’à force de cumuler les rôles, elle s’est oubliée en tant que femme dans l’équation de la vie…
Si c’est toujours un plaisir pour moi de retrouver Carène Ponte en librairie, c’est parce que chaque nouvelle parution me fait l’effet d’une bouffée d’oxygène livresque, d’une cure de bonheur à l’état pur qui devrait être remboursée par la SECU. Aussi me suis-je évidemment ruée sur ce nouveau titre à sa sortie, avide que j’étais de me procurer ce petit shoot de bien-être… Le plus dur étant maintenant de le chroniquer, tant il m’est difficile de trouver les mots pour retranscrire ce regard clairvoyant, ce supplément d’âme et de conscience que j’ai pu y trouver…
En effet l’autrice nous entraîne une fois encore dans le tourbillon de la vie à travers une intrigue tout à la fois drôle, fraîche et pétillante mais aussi empreinte d’une certaine nostalgie – Si toi aussi tu as dans le cœur cette force qui guide tes pas, tu comprendras ! – tout en abordant avec profondeur et pertinence des sujets bien plus sérieux qu’il n’y paraît, qui nous parlent d’autant plus qu’ils constituent souvent notre propre réalité…
C’est ainsi qu’on se laisse volontiers embarquer aux côtés de personnages particulièrement bien croqués, auxquels on s’attache sans délai tant ils nous ressemblent, tant on comprend leurs doutes, leurs questions, leurs problèmes et leurs difficultés… Et tandis qu’ils s’échappent peu à peu de leur quotidien au gré d’un savoureux road trip dont on savoure chaque page et chaque kilomètre, on s’évade du nôtre avec une étonnante facilité : C’est l’effet Carène Ponte dont on ne peut définitivement plus se passer sitôt la cure entamée !
Alors on lâche prise et on se laisse porter, emporter et transporter par ce superbe roman servi par une plume sans doute plus mâture mais toujours aussi fluide, dynamique et attrayante, un style vif et plein d’humour tout en restant élégant… Et c’est avec beaucoup de regret qu’on se voit contraint de quitter cette belle aventure – et ces personnages qu’on a tant aimés – une fois la dernière page tournée…
En bref, une chronique qui ne rend pas suffisamment hommage à ce délicieux roman riche en émotions, aussi vrai que rafraîchissant et qui fait un bien fou… Une dernière question cependant Carène : A quoi reconnaît-on un cul de Sagittaire..?!