Un roman d’une justesse saisissante, d’une sincérité bouleversante : “Les dominos de la vie” de Laure Manel, paru le 07 avril aux éditions Michel Lafon.
Le pitch : La nouvelle vient de tomber : Amélie a remporté sa bataille contre la maladie. Pourtant cette architecte d’intérieur, mariée et mère d’un petit garçon, n’arrive pas à reprendre le cours “normal” de son existence et aspire à vivre… Plus vrai, plus grand, plus fort. Dès lors elle se met autant en quête du bonheur que d’elle-même… Et ose, quitte à chambouler son quotidien…
Ravie de retrouver Laure Manel en librairie, c’est finalement au Festival du Livre de Paris, peu de temps après sa sortie, que je me suis procurée ce nouveau titre dans lequel je me suis plongée quelques semaines plus tard, avant de solliciter son autrice pour une petite interview à laquelle elle s’est très gentiment prêtée… J’en profite d’ailleurs pour la remercier chaleureusement avant de développer plus avant ma chronique… Une chronique qui n’est pas si facile à livrer, sans doute parce qu’il s’agit là du roman le plus personnel de Laure Manel…
Tout à la fois douloureux et lumineux, Laure Manel nous offre ici un roman fort, empreint d’émotions et très immersif de par sa structure narrative pour le moins originale. Sans forcer sur le pathos ni dispenser le moindre jugement, l’autrice y aborde des notions particulièrement sensibles et délicates, telles que la maladie et les violences obstétricales mais pas seulement, bien davantage motivée à éveiller les consciences.
Des consciences d’autant plus émues tandis qu’elles font connaissance avec ces quelques personnages fort bien croqués et profondément émouvants, que l’on se plaît à côtoyer d’un bout à l’autre du roman et qu’on quitte même à regret une fois la dernière page tournée.
Servie par une plume particulière fluide, touchante et agréable, un style plein d’empathie, tout à la fois élégant et attrayant, l’histoire n’en est que plus prenante, saisissante, tant et si bien qu’on la lit avec une incroyable facilité malgré la dureté de certains passages.
En bref, un doux roman porteur d’espoir et foncièrement authentique, vibrant hommage à la reconstruction voire à la renaissance, à mettre entre les mains de tous les lecteurs, hommes et femmes.