Un roman tant prenant que poignant : “La Mésange et l’Ogresse” de Harold Cobert, aux éditions PLON.
Le pitch : “Pour mémoire – Roman du réel. Si ce livre est basé sur “l’affaire Fourniret”, s’il suit au plus près les faits tels qu’ils ont été révélés lors du procès, cet ouvrage est avant tout une œuvre de fiction. Par l’angle intime et intérieur qu’il permet, le roman aide à comprendre des personnes, des mœurs, une société” […] Hormis certaines phrases, les pensées et les propos prêtés à Monique Olivier et à Michel Fourniret ainsi qu’aux différents personnages de cette histoire relèvent de la pure invention et de la seule création littéraire”.
Il n’est malheureusement nul besoin de rappeler les horreurs perpétrées par le tristement célèbre Michel Fourniret, surnommé l’Ogre des Ardennes, arrêté en Belgique le 26 juin 2003 et condamné en 2008 à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 30 ans. Mais le traitement qu’en fait l’auteur force au respect et à l’admiration.
Avec un talent exceptionnel, l’auteur nous fait revivre ici les heures sombres d’une enquête hors du commun, et nous amène au plus près des époux Fourniret, couple diabolique d’une des affaires les plus marquantes de notre époque qui a particulièrement défrayé la chronique. Principal protagoniste de cette affaire sordide, l’auteur choisira pourtant de ne pas (ou si peu) donner la parole à Michel Fourniret, pour concentrer tous ses efforts sur l’énigmatique et incompréhensible Monique Olivier épouse Fourniret.
Alternant avec beaucoup de subtilité les récits, le lecteur se voit contraint d’assister au piège qui se referme sur chacune des victimes de Michel Fourniret, que l’auteur décrit avec un effroyable réalisme. Il est ensuite entraîné aux côtés des policiers lors des différentes auditions de Monique Fourniret, et devient alors le témoin de cette terrible lutte silencieuse qui s’instaure lentement mais sûrement entre le Commissaire et cette femme qui ne cesse d’étonner par sa froideur et son calme. Puis il en vient à partager les pensées de ces deux protagonistes, pénétrant dès lors au plus profond de l’intimité de chacun d’eux : celles de ce Commissaire courageux et acharné, prêt à mettre en péril sa santé pour venir à bout de cette enquête et faire éclater la vérité, mais surtout celles de l’esprit torturé et malsain de Monique Fourniret, peut-être plus monstrueuse que le monstre elle-même, dévoilant peu à peu cet impressionnant lien qui l’unit à son mari dans une effrayante complicité. Et alors même qu’il lui est impossible d’oublier la triste réalité et le dénouement de cette affaire, le lecteur se voit pourtant soumis à une tension palpable, un suspense implacable, angoissé à l’idée qu’un tel monstre puisse passer entre les mailles du filet judiciaire grâce au silence de cette femme.
Et c’est justement elle qui se retrouve finalement au cœur de ce roman. Sans jamais manquer de tact, sans jamais tomber dans le voyeurisme ou l’excès, l’auteur tente de percer à jour cette insondable épouse dont le statut change au fil de l’enquête, en dépit de ses silences qui ne bernent en rien la perspicacité du Commissaire. De simple témoin, elle passe rapidement à complice et même – c’est là que tout le travail fourni par l’auteur impressionne – à celui, sérieusement envisageable, d’inspiratrice de la folie de son mari, l’Ogresse manipulant son Ogre des Ardennes… Qu’elle fera finalement tomber, craquant subitement devant ce courageux policier qui a mené cette rude enquête d’une main de maître malgré ses doutes et ses problèmes, et a fini par remporter cette guerre des nerfs qui se jouait dangereusement avec ce couple.
Renforcé par le style de l’auteur aussi cru que percutant, cette plume vive et précise, ce roman fera passer son lecteur par moult sentiments, du trouble à l’effroi, du doute à la colère, de la pitié à l’écœurement.
Alternant avec beaucoup de subtilité les récits, le lecteur se voit contraint d’assister au piège qui se referme sur chacune des victimes de Michel Fourniret, que l’auteur décrit avec un effroyable réalisme. Il est ensuite entraîné aux côtés des policiers lors des différentes auditions de Monique Fourniret, et devient alors le témoin de cette terrible lutte silencieuse qui s’instaure lentement mais sûrement entre le Commissaire et cette femme qui ne cesse d’étonner par sa froideur et son calme. Puis il en vient à partager les pensées de ces deux protagonistes, pénétrant dès lors au plus profond de l’intimité de chacun d’eux : celles de ce Commissaire courageux et acharné, prêt à mettre en péril sa santé pour venir à bout de cette enquête et faire éclater la vérité, mais surtout celles de l’esprit torturé et malsain de Monique Fourniret, peut-être plus monstrueuse que le monstre elle-même, dévoilant peu à peu cet impressionnant lien qui l’unit à son mari dans une effrayante complicité. Et alors même qu’il lui est impossible d’oublier la triste réalité et le dénouement de cette affaire, le lecteur se voit pourtant soumis à une tension palpable, un suspense implacable, angoissé à l’idée qu’un tel monstre puisse passer entre les mailles du filet judiciaire grâce au silence de cette femme.
Et c’est justement elle qui se retrouve finalement au cœur de ce roman. Sans jamais manquer de tact, sans jamais tomber dans le voyeurisme ou l’excès, l’auteur tente de percer à jour cette insondable épouse dont le statut change au fil de l’enquête, en dépit de ses silences qui ne bernent en rien la perspicacité du Commissaire. De simple témoin, elle passe rapidement à complice et même – c’est là que tout le travail fourni par l’auteur impressionne – à celui, sérieusement envisageable, d’inspiratrice de la folie de son mari, l’Ogresse manipulant son Ogre des Ardennes… Qu’elle fera finalement tomber, craquant subitement devant ce courageux policier qui a mené cette rude enquête d’une main de maître malgré ses doutes et ses problèmes, et a fini par remporter cette guerre des nerfs qui se jouait dangereusement avec ce couple.
Renforcé par le style de l’auteur aussi cru que percutant, cette plume vive et précise, ce roman fera passer son lecteur par moult sentiments, du trouble à l’effroi, du doute à la colère, de la pitié à l’écœurement.
En bref, un récit aussi passionnant qu’horrifiant, dont on ne peut sortir indemne.