A chaque jour suffit sa peine… Mais en ce moment je suis à la traîne ! Avec toutes mes folles activités, je suis un peu fatiguée… Et quand j’ai du temps libre, je préfère bouquiner… Alors au diable les contraintes : Je fais ce que je veux, je suis une passionnée !
Et la passionnée que je suis vous retrouve avec grand plaisir pour alimenter cette petite rubrique dont je ne suis pas peu fière ! Inaugurée à la rentrée, elle me permet enfin de parler des auteurs indés de manière régulière ! Car l’autoédition constitue un véritable vivier de pépites littéraires qui restent souvent dans l’ombre, de par la solitude et l’isolement de leur auteur quand il s’agit de trouver la lumière… Alors ce n’est sans doute pas grand chose, mais moi je les repère, et le #JeudiAutoEdition m’a permis de choisir le jour idéal pour le faire !
Alors on repart pour un tour littéraire, et on vient rencontrer une sympathique auteure dont j’ai eu la chance de croiser la plume grâce au Salon des Plumes indépendantes de Captieux… C’était le 30 septembre dernier et elle était précisément ma voisine à la gauche de mon petit stand. Nous avons ainsi passé la journée côte à côte, ce qui nous a permis de faire connaissance… Elle a découvert mes chroniques, j’ai découvert ses livres… Elle m’a fait confiance en m’offrant son tout premier roman, je lui ai fait confiance en me plongeant sans délai dedans… Maintenant c’est à mon tour de vous la présenter, et à l’approche de mon intervention en médiathèque, en principe orientée vers un jeune public, l’interviewer cette semaine me semblait tout à fait adaptée !
Si je m’y suis encore pris en retard pour la contacter, celle-ci ne s’est pas démontée et a répondu bien volontiers à mes petites questions indiscrètes : il s’agit de Cécile Soler, charmante auteure de quatre romans jeunesse consacrés à la jeune Vanessa, et je l’en remercie !
Trêve de bavardages, je ne vous fais pas languir plus longtemps et vous laisse rencontrer cette auteure : Bonne lecture !
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
J’ai grandi en région parisienne mais je suis originaire du sud-ouest. Je ressens plus particulièrement des affinités avec la Gironde, ce qui se retrouve parfois dans mes livres. Enfant et adolescente, j’avais une imagination fertile et je lisais beaucoup. J’ai découvert le Club des cinq et Fantômette en piochant sur les étagères de mes cousins plus âgés et je dévorais tous les volumes. Ma grand-mère et celle de mes deux meilleures amies nous avaient même fabriqué des panoplies de Fantômette. Quand je dormais chez mes amies, notre grand jeu était de nous lever en cachette en pleine nuit, d’enfiler nos capes et de rôder dans le jardin comme si nous poursuivions des voleurs. A côté de cela, j’étais également très sportive. J’ai pratiqué un grand nombre de disciplines, ce qui m’a tout naturellement amenée à une carrière de journaliste sportive.
D’où t’es venue l’envie d’écrire ?
J’ai toujours aimé écrire. A l’école, les rédactions coulaient toutes seules. Au lycée, je barbouillais les dissertations sur table sans brouillon en 2h15 au lieu des 4 imparties. Ce n’était pas très sérieux, mais j’avais quand même de bonnes notes. Ma nature profonde est de raconter des histoires. Je l’ai fait en tant que journaliste sportive pendant 25 ans, avec des histoires réelles. Mais celles que j’inventais pendant que je traînais mon ordinateur d’une salle de presse à un terrain de sport, faisaient du trampoline dans ma tête pour attirer mon attention. Et c’est comme cela que je me suis lancée dans la fiction.
Quelles sont tes sources d’inspiration ?
L’univers très particulier du sport de compétition et les champions que j’ai côtoyés pendant un quart de siècle sont une riche source d’inspiration pour mes livres. Mon métier m’a également amenée à beaucoup voyager. Les pays et villes que j’ai visités, ainsi que les gens issus de diverses cultures que j’ai eu la chance de rencontrer durant ces voyages sont également une source d’inspiration infinie.
Peux-tu nous parler de ta bibliographie ?
La série “Arcadia” raconte l’histoire d’une préadolescente, Vanessa, qui est douée pour le patinage artistique et rêve de devenir une championne. Pour s’entraîner dans les meilleures conditions possibles, elle veut entrer dans une académie pour sportifs. Mais ses parents ne partagent pas son enthousiasme et à seulement 11 ans, Vanessa a du mal à les convaincre.
Les quatre volumes d’Arcadia mettent en scène des héroïnes qui, comme Vanessa, ont une passion, des rêves et sont déterminées à les réaliser en dépit des obstacles qu’elles vont rencontrer. Certaines des héroïnes sont droites comme Vanessa. D’autres ont moins de scrupules, lorsqu’il s’agit d’écarter une rivale potentielle. Mes personnages de chipies ont parfois surpris des lecteurs, mais malheureusement ils sont assez proches de la réalité.
Au fil des intrigues et de la philosophie de l’académie Arcadia, se glissent également des messages autour du respect de l’environnement et du mode de vie sain et équilibré qu’exige le sport de haut niveau. Offrir un moment d’évasion aux jeunes lecteurs est ma motivation principale, mais je n’oublie jamais la facette pédagogique de la littérature jeunesse.
Les quatre volumes d’Arcadia mettent en scène des héroïnes qui, comme Vanessa, ont une passion, des rêves et sont déterminées à les réaliser en dépit des obstacles qu’elles vont rencontrer. Certaines des héroïnes sont droites comme Vanessa. D’autres ont moins de scrupules, lorsqu’il s’agit d’écarter une rivale potentielle. Mes personnages de chipies ont parfois surpris des lecteurs, mais malheureusement ils sont assez proches de la réalité.
Au fil des intrigues et de la philosophie de l’académie Arcadia, se glissent également des messages autour du respect de l’environnement et du mode de vie sain et équilibré qu’exige le sport de haut niveau. Offrir un moment d’évasion aux jeunes lecteurs est ma motivation principale, mais je n’oublie jamais la facette pédagogique de la littérature jeunesse.
Pourquoi t’être lancée dans l’autoédition ?
J’ai écrit “Le rêve de Vanessa” au milieu des années 2000, avec l’idée qu’il soit le premier tome d’une série jeunesse. Je l’ai envoyé à trois maisons qui éditaient une collection poche jeunesse ; à cette époque les séries n’étaient pas aussi courantes et populaires que maintenant. Aucun des trois éditeurs ne m’a proposé d’acquérir les droits, mais mon manuscrit est revenu avec des commentaires m’encourageant à continuer d’écrire et à soumettre mes romans. Quelques années plus tard, j’ai été amenée à échanger avec trois personnes issues de pays différents qui avaient autopublié un livre sur KDP. Cela m’a donné des idées, parce que j’étais réticente à me relancer dans l’hypothétique recherche d’un éditeur. J’ai alors « exhumé » et fait corriger “Le rêve de Vanessa“, puis trouvé une illustratrice pour réaliser une couverture. Au départ, c’était juste un test, mais tout s’est enchaîné : J’ai terminé le tome 2, “La nouvelle vie de Vanessa” que j’avais commencé à écrire, et je l’ai publié, ainsi que les deux tomes suivants, “Un défi pour Vanessa” et “Un festival pour l’Aliénor“.
Aux lecteurs réfractaires à l’autoédition, que dirais-tu pour les convaincre de te lire ?
L’univers du livre évolue à toute vitesse. L’époque où il y avait d’un côté l’écrivain publié par une vénérable maison d’édition et, de l’autre, l’aspirant auteur qui s’éditait à son compte et rêvait d’être « adoubé » par un éditeur, appartient au passé. Aujourd’hui, les éditeurs proposent des contrats aux auteurs des ouvrages à succès de l’autoédition et des auteurs publiés en maison d’édition décident de sortir certaines de leurs œuvres en « indé ». Sachant que “Harry Potter” a été refusé par douze éditeurs avant que Bloomsbury n’achète les droits, on peut imaginer que, si elle avait écrit vingt ans plus tard les aventures de son petit sorcier, J.K. Rowling aurait peut-être décidé de l’autoéditer…
D’autres projets littéraires sont-ils en préparation ?
J’écris actuellement une duologie ado/jeune adulte, dont les héroïnes sont de jeunes championnes de tennis. J’espère publier les deux volumes en 2019. Et mes doigts ne risquent pas de se rouiller, parce que j’ai une autre série jeune adulte en tête, qui mûrit depuis longtemps.
Un petit mot pour la fin ?
Dans les interviews, j’ai plutôt eu l’habitude de poser les questions. Mais depuis que je publie de la fiction, j’apprends progressivement à passer « de l’autre côté » et à répondre. Là, j’ai pris beaucoup de plaisir à me prêter avec toi au jeu des questions réponses, Aurélie. Merci infiniment de t’intéresser à mes livres et à leur auteure. Je te souhaite de bonnes lectures et… Passe le bonjour à ton banquier !
Aaaah… Mon banquier… Il a sûrement mis ma tête à prix à l’heure qu’il est… Je n’ose même imaginer sa colère à la vue de mon dernier craquage littéraire… A moins qu’il n’ait déjà succombé à force de surveiller mes petits deniers… Hum… Mais n’évoquons pas les sujets qui fâchent à l’heure de terminer cet article !
A votre tour désormais de rencontrer Vanessa et découvrir son auteure au travers de sa délicieuse saga jeunesse ! Je ne suis pas le public cible, et pourtant j’ai beaucoup aimé me plonger dans ce premier livre, alors j’espère que vous saurez vous laisser tenter en lisant vous-même et en l’offrant aux enfants de votre connaissance… Voilà même une idée pour Noël ! Ne me remerciez pas : C’est cadeau !
Encore une fois je remercie très chaleureusement Cécile Soler d’avoir relevé ce petit défi littéraire ! Je vous invite à découvrir son univers en la retrouvant à différents endroits du Net – Sur son Site, Facebook, Twitter, Instagram, ou encore son Blog – Et vous pouvez toujours retrouver ma chronique par ICI !
A jeudi prochain pour un nouvel auteur à découvrir et dans l’attente, je vous souhaite de belles lectures !
Ton récit de notre rencontre à Captieux réveille de jolis souvenirs de cette journée tellement sympathique, Aurélie. Je suis ravie d'avoir pu discuter avec toi et d'avoir découvert l'auteure du blog que je connaissais surtout par sa féline bannière.
Merci de t'intéresser à ma petite héroïne et à sa créatrice par la même occasion.