Un roman perturbant, sujet à une profonde réflexion : “Inhumanitas” de Marie-Béatrice Ledent, disponible sur Amazon.
Le pitch : A sept ans, les jours du jeune Henry sont déjà comptés. Atteint d’une leucémie, il ne reste en effet au petit garçon que quelques mois à vivre si un donneur n’est pas rapidement trouver pour opérer une greffe de moelle. Il en existe pourtant un… Le serial killer Blake Nelson, psychopathe responsable de la mort de onze femmes, croupissant depuis vingt ans dans les couloirs de la mort. Mais à quinze jours de son exécution, ce donneur potentiel s’est rétracté… Impuissants et au comble du désespoir, les parents de l’enfant, et plus particulièrement son père, l’agent fédéral Eric Daniels, sont absolument prêts à tout pour sauver leur fils…
Qu’il m’est difficile de vous parler de ce roman tant il a su me chambouler le cœur et l’esprit pour me placer dans un conflit intérieur des plus inconfortables… Après avoir été conquise par la plume de l’auteure avec un premier roman intitulé “La Douleur du Silence” et traitant déjà d’un sujet délicat, c’est sans hésiter que j’acceptais cette nouvelle proposition, qu’il m’a cependant fallue retarder en raison de l’importance de ma PAL. Aussi est-ce tout récemment que je me suis finalement plongée dans cette lecture… Dérangeante, mais au sens noble du terme.
Particulièrement audacieuse et téméraire, l’auteure ne recule devant rien et place une nouvelle fois son lecteur dans une situation délicate en le confrontant sans ménagement à un cruel dilemme… Que vaut en effet une décision de justice face à la vie d’un enfant ? Peut-on les mettre dans la balance judiciaire… Et en faveur de qui est-elle susceptible de pencher… Et surtout “Faut-il laisser la Justice exécuter sa sentence tout en sachant qu’elle condamnera à mort un petit garçon ?” L’auteur nous invite en effet dans la maison des Daniels où l’on assiste impuissant au dépérissement du petit Henry qui se meurt faute d’une greffe de moelle, tout en nous mettant sous le nez un donneur potentiel qui n’est autre qu’un serial killer de la pire espèce, prenant un malin plaisir à refuser ce don providentiel. Pour autant l’heure n’est pas à l’apitoiement car ce n’est pas vraiment de la maladie dont il s’agit mais bien plutôt des possibilités dont les parents disposent pour en venir à bout. C’est ainsi qu’au terme d’une intrigue particulièrement bien construite et rondement menée, l’auteure nous met face à nos propres questions, nos propres réflexions, nos propres principes, nos propres états d’âmes… Quand justice et morale ne font pas bon ménage, quelle notion doit prévaloir ? Quand un sentiment d’injustice se dresse face à la justice, la justice tient-elle encore tout son rôle ? Autrement dit : Qu’aurions-nous fait dans pareil cas ?
Relativement soulagé de ne pas être obligée de répondre sur l’instant à cette question, qui hantera pourtant son esprit pour un long moment encore, le lecteur s’attache irrémédiablement à cette famille ordinaire, frappée de plein fouet comme pourrait l’être la sienne. Une certaine empathie s’installe dès les premiers chapitres, et les notions de famille, de justice et de moralité sont savamment mises en exergue tout au long du roman. En suivant cette famille dont le pronostic vital est sérieusement engagé, le lecteur doute et se questionne… Que ferait-on, que ne ferait-on pas pour sauver son enfant ? La réflexion va loin et le dénouement achève un lecteur qui ne sait plus quoi penser ni quoi faire, dévorant dès lors ce récit en un temps record qui ne saura la laisser indifférent une fois la dernière page tournée. Et au milieu de tous ces personnages finement et judicieusement travaillés, on retiendra sans nul doute le courage et la force de caractère du jeune Henry dont la philosophie et le tranquillité d’âme épate.
Encore une fois la plume est belle, même addictive, le style est fluide et efficace, les mots sont juste et porteurs d’une bien grande réflexion, ce qui ne fait que contribuer au grand moment de lecture que constitue ce livre.
Relativement soulagé de ne pas être obligée de répondre sur l’instant à cette question, qui hantera pourtant son esprit pour un long moment encore, le lecteur s’attache irrémédiablement à cette famille ordinaire, frappée de plein fouet comme pourrait l’être la sienne. Une certaine empathie s’installe dès les premiers chapitres, et les notions de famille, de justice et de moralité sont savamment mises en exergue tout au long du roman. En suivant cette famille dont le pronostic vital est sérieusement engagé, le lecteur doute et se questionne… Que ferait-on, que ne ferait-on pas pour sauver son enfant ? La réflexion va loin et le dénouement achève un lecteur qui ne sait plus quoi penser ni quoi faire, dévorant dès lors ce récit en un temps record qui ne saura la laisser indifférent une fois la dernière page tournée. Et au milieu de tous ces personnages finement et judicieusement travaillés, on retiendra sans nul doute le courage et la force de caractère du jeune Henry dont la philosophie et le tranquillité d’âme épate.
Encore une fois la plume est belle, même addictive, le style est fluide et efficace, les mots sont juste et porteurs d’une bien grande réflexion, ce qui ne fait que contribuer au grand moment de lecture que constitue ce livre.
En bref… Et vous, que feriez-vous à la place d’Eric Daniels ? Lisez-le, forgez-vous votre propre opinion…