Un recueil de nouvelles d’une lumineuse tristesse empli d’un sombre espoir : “D’Elles et autres concours de circonstances” d’Elsa Gallahan, disponible dès aujourd’hui au format numérique sur Amazon.
Le pitch : Huit nouvelles… Huit instants de femme… Huit drames…? Peut-être… Peut-être pas… C’est l’histoire de la vie, ses destins, ses chagrins, ses épreuves, ses combats, ses attentes, ses espoirs… Car la lutte continue… Et la vie aussi…
Voilà quelques temps déjà que je connais cette plume et son auteure pour l’avoir déjà lue à trois reprises… Voilà bien longtemps et pourtant j’ai toujours l’impression de la découvrir tant elle sait se renouveler, se frotter aux genres les plus variés pour les réunir, les mélanger, les assembler et nous livrer… Nous livrer quoi au juste ? Une part d’elle-même, à n’en point douter… Aussi me suis-je lancée dans cette lecture comme le premier café du matin pour certains… Comme la tartine au Nutella du goûter pour d’autres… Comme la petite clope qui termine le repas pour ceux qui fument encore… Comme une petite mais dangereuse tentation à laquelle on ne peut pourtant pas résister…
Alors je ne suis pas certaine de vous avoir résumé ce recueil tel qu’il est… Tel que vous le lirez… Pour ma part j’ai préféré laisser la primeur au coeur plutôt qu’aux yeux en vous livrant plutôt mon ressenti…
Fort différentes, ces huit nouvelles donnent toutefois la parole à huit femmes… Moins peut-être, il ne s’agit là que de mon interprétation, car l’auteure a la sagesse de nous laisser pleine liberté dans cette lecture et sa perception… Huit femmes donc, malmenées par la vie mais combattives, réactives, qui luttent parfois jusqu’au bout sans jamais faillir… Non pas qu’elles gagnent à tous les coups mais elles ne lâchent rien, ça c’est certain, c’est féminin…
Si je ne partage pas tout à fait l’ordre établi, il n’en reste pas moins qu’en commençant avec “Tu es à moi” et ses allures de thrillers, l’auteure a tôt fait de vous glacer comme vous captiver… Le ton est donné : Cette lecture ne s’annonce pas aussi paisible qu’un long fleuve tranquille, gare aux remous de la vie mes amis…
“Les Brumes de l’Oubli” est plus abstraite… Plus poétique peut-être… Plus philosophique sans doute… Si la vie n’est justement pas ce long fleuve tranquille, elle vaut en tout cas la peine d’être vécue, quoi qu’il arrive…
“Il paraît que” est aussi bouleversante que mignonne… S’empare d’un thème triste à pleurer pour le traiter avec bienveillance et bonhomie… C’est la vie, c’est ainsi, il faut s’en accommoder et faire au mieux pour la traverser tout en conservant le sourire aux lèvres et la bonne humeur qui va avec…
On enchaîne alors avec “Voyage en Fa Majeur“, voyage dont personne ne pourra sortir indemne… Si le début a de quoi désarçonner, le dénouement ne manquera pas de nous briser le coeur… La vie est ainsi faite… La vie n’est pas toujours juste… Alors on s’évade… Oui, on s’évade comme on peut et aussi loin que notre esprit le permet…
Puis on fait “Un pas de plus” et on plonge alors dans une lettre riche en enseignements, pour notre héroïne comme pour nous-mêmes… Oui la vie est moche, mais il faut savoir la croquer à pleines dents pour se donner les moyens de l’apprécier à sa juste valeur… Trouver sa propre lumière d’Elendil en somme, pour nous éclairer dans les endroits sombres où toutes les autres seront éteintes…
“L’auriculaire fantôme” nous montre quant à elle que le voyage, aussi périlleux soit-il, ne s’achève pas ainsi… Il n’est que le début d’un autre chemin qu’il nous faut tous prendre…
Si “J’aimais ce temps” me semble répondre à la précédente en reprenant le cycle de la vie, elle est avec la dernière, mystérieusement intitulée “J’aurais juste voulu… Et c’est juste parfait” parmi les plus belles, poétiques, empreintes de réflexion sur le sens de la vie… Sur le sens qu’il faut lui donner, au début comme à la fin… Sur les leçons qu’il faut en tirer, les bienfaits qu’elle peut ou a pu nous apporter malgré toutes les épreuves qu’on a pu traverser… Non la vie n’est pas un long fleuve tranquille… Mais serait-elle aussi belle si on ne se battait pas pour elle ?
En bref, je n’ai déjà que trop parlé de ce recueil d’une cinquantaine de pages que vous n’aurez aucun mal à dévorer… Je conclurai en reprenant le parallèle que j’ai pu faire à l’auteure avec “le Seigneur des Anneaux“, celui de Peter Jackson… Vous vous rappelez, quand Frodon s’apprête à quitter la Terre du Milieu avec Gandalf en compagnie des Elfes… Tout le monde est profondément triste, et ne me dites pas que vous n’avez pas, vous aussi, versé votre petite larme à cet instant précis… Pourtant Frodon parvient à se retourner et sourire, faisant par là-même sourire ces acolytes malheureux… Et bien vous tenez précisément l’effet que vous fera ce recueil…
Alors à votre tour de découvrir la vie au travers de ces huit femmes : C’est par ICI…
Comme son dernier roman, il est dans ma PAL et je suis juste trop impatiente de lire tout ça ! C'est vraiment une autrice dont j'adore les romans !!