Chroniques 2018 La mélancolie du kangourou de Laure Manel

Une véritable étincelle d’émotions : “La mélancolie du kangourou” de Laure Manel.
 
Le pitch : Antoine voit le plus beau jour de sa vie se transformer en cauchemar lorsqu’il devient père, lorsqu’il devient veuf. Lui qui rêvait de fonder une famille avec la femme de sa vie, le voilà contraint et forcé de composer avec un bébé dont il n’entend rien connaître. Il ne pense qu’à celle qui faisait de lui un homme comblé au détriment de celle qui pourrait faire de lui un père heureux… Il ne pense qu’à celle qui est partie en oubliant celle qui est restée. Embauchée pour prendre soin du bébé, l’arrivée de Rose va-t-elle permettre à Antoine d’ouvrir son coeur et ses yeux à cette petite Lou qui vient d’entrer dans le champ de ruines qu’est sa vie ?
 
Si je n’avais lu qu’un seul roman de Laure Manel jusqu’ici, je savais pertinemment qu’il ne serait pas le dernier tant “La délicatesse du homard” m’avait plu. Le temps a passé, le temps m’a manqué et le temps a filé tant et si bien que Laure Manel publie aujourd’hui un nouveau roman sans que ma plongée dans sa bibliographie n’ait fait une quelconque avancée. Alors une occasion comme celle-ci, il ne me fallait pas la louper…
 
L’auteure craignait pourtant que le récit ne me plaise pas… Comment a-t-elle seulement pu imaginer une chose pareille…? Elle qui nous emporte et nous transporte dès les premières pages, nous conduisant dans les coulisses d’un drame qui nous ravage le coeur et nous mouille les yeux. Et pourtant l’histoire que s’apprête à nous livrer l’auteure n’a rien de déprimant, elle est au contraire pleine de vie, pleine d’amour et d’espoir. Elle nous enseigne que la vie n’est pas un long fleuve tranquille mais bien plutôt un parcours d’obstacles pour lequel il faut s’armer de courage au quotidien et surmonter les épreuves. Y parvenir, c’est se relever. Les accepter, c’est avancer. Et dans les moments les plus sombres, un petit coup de main n’est pas de refus.
Et ce petit coup de main est ici apporté par Rose. Véritable bulle d’oxygène et de bonheur venue à la rescousse d’un Antoine à la dérive et d’une petite Lou, naufragée de la vie à peine débarquée dans celle-ci, elle va venir compléter ce trio auquel on s’attache sans retenue. Véritables vecteurs de valeurs et d’émotions, on se plait de suite à suivre leur convalescence, leurs efforts, leurs progrès et leur évolution sur le chemin de la vie. Si on perçoit la douleur immense que ressent Antoine, si on comprend son positionnement et sa réserve envers sa petite Lou, on ne peut l’accepter car la malheureuse a perdu sa mère, elle aussi, elle ne connaîtra jamais le bonheur de la connaître comme il a pu la connaître, et elle n’a rien demandé, elle n’a pas voulu ce qui est arrivé. Elle n’a plus de mère, aussi a-t-elle besoin de son père plus que jamais. Alors on se cramponne et on croise les doigts pour que le feu prenne et nous entraîne dans sa course au bonheur.
Servi par une plume d’une redoutable douceur, d’une incroyable beauté, un style aussi fluide que soigné, ce récit n’en est que plus touchant, plus prenant, plus poignant, impossible à lâcher avant d’en avoir terminé… A regret, désolé de devoir quitter ces personnages qui ont marqué notre coeur à jamais…
 
En bref, une histoire bouleversante, pleine de douceur et d’émotions… A découvrir sans délai !

 

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