Chroniques 2018 \ Avec des Si et des Peut-être de Carène Ponte

Ne sous-estimez pas l’effet Carène… Elle vous livre de ces pépites dont vous ne sortez pas indemne : “Avec des Si et des Peut-être” de Carène Ponte, à paraître le 24 mai aux éditions Michel Lafon.
 
Le pitch : Prof de Français au Lycée Privé Ulysse Grant de Savannah(-sur-Seine) ayant le fol objectif de transmettre à ses élèves de Seconde sa passion pour Gustave Flaubert et Madame Bovary, Maxine mène une petite vie bien tranquille, célibataire mais entourée de ses deux meilleures amies, sa colocataire, sa sœur et son frère. Seulement elle ne se remet pas du décès de sa grand-mère, survenu trois ans plus tôt dans un accident de voiture tandis qu’elle conduisait. Et puis elle se pose toujours un tas de questions, fait des plans sur la comète en se demandant ce que sa vie aurait pu être si elle avait fait d’autres choix, si elle avait pris d’autres directions… Et si… Et si… Et si le destin lui jouait un tour, histoire de lui apprendre la vie…?
 
Même si elle a une très fâcheuse tendance à m’agacer prodigieusement pour caler ses dates de dédicaces à proximité de chez moi précisément quand je n’y suis pas, Carène Ponte est une auteure que j’adore du plus profond de mon cœur de lectrice passionnée… Je l’aime d’autant plus qu’il s’agit là de son troisième roman, que j’ai une fois encore eu la chance de pouvoir le lire en avant-première, et je la remercie d’ailleurs pour sa confiance et sa générosité, c’est son troisième roman et pourtant, chaque fois elle sait user de son talent pour nous l’offrir encore meilleur que le précédent, déjà génial pourtant, anéantissant d’un coup de plumes mes petites appréhensions sans fondement…
 
S’il s’agit finalement d’un roman de Gilbert Musso (D’ailleurs la tante de sa mère est la cousine de la belle-sœur de la mère de Guillaume et Valentin… Si, si, je vous assure, c’est Carène qui me l’a dit… Enfin c’est Maxine… Enfin, vous me suivez ? Bon… C’est normal, c’est facile !), et si je voyais plutôt Paris en bouteille que des chiens porter des baskets (C’est une idée de Samya, ça… Enfin vous comprendrez, ne vous inquiétez pas…!), je vous laisse imaginer d’ici la drôlitude (Oh ça va hein, ce n’est pas pire que “Terre-à-terrisme ou chiantitude d’abord ! Comment ça, je suis folle ?! Mais non, c’est de la faute de Carène et son imagination débordante, tout ça, vous verrez !) de l’intrigue qui se profile à l’horizon…
A peine franchit-il le prologue qu’en effet le lecteur est déjà conquis, aussi se laisse-t-il bien volontiers entraîner au cœur même du quotidien de Maxine, née le lendemain de la distribution de l’équilibre comme des centimètres (sûrement un lundi, donc…!) et ressemblant davantage à un Stabilo qu’à un crayon à papier selon elle… Mais ne l’écoutez donc pas, elle est aussi adorable que ravissante et c’est avec un réel plaisir qu’on partage sa vie et ses petites habitudes, une vie assez simple mais somme toute bien réglé et pas malheureuse pour un sou, dont on savoure même chaque instant, le cœur au bord des yeux et le sourire aux lèvres (Voire même le franc fou rire quand on rencontre Mistinguett et la fameuse pâquerette… Lisez donc et vous verrez, vous la remercierez pour cette grosse marrade multivitaminée…).
Et tandis qu’on assiste à des scènes toutes plus jubilatoires les unes que les autres (Et sinon… Peter et Sloane… Seriously ?! On en parle, ou bien ?), on pourrait se demander où l’auteure veut bien en venir au fil des pages qui défilent d’ores et déjà à vitesse grand V… Mais ne vous faites donc pas de bile ! Déjà parce que c’est mauvais pour la santé, et puis c’est Carène qui écrit, alors la situation va forcément déraper… Il ne suffit que d’un chapitre pour vous prendre au dépourvu, vous faire écarquiller les yeux et tomber la mâchoires, bref : Vous laisser complètement sur le cul face à un tel revirement de situation… Dès lors la lecture se fait de plus en plus intense, de plus en plus prenante, les sentiments se font plus forts, les émotions pus palpables… Au final on vit cette histoire bien plus qu’on ne la lit, tant l’auteure a su nous happer dans son intrigue, tant il nous est nécessaire de prendre part aux truculentes aventures de Maxine…
Car l’auteure a cette façon bien à elle de mettre son lecteur dans la confidence, de l’inviter à partager ses pages et la vie de notre héroïne, formidable petit bout de bonne femme auquel on s’attache sans délai pour la simple et bonne raison qu’on s’identifie parfaitement à elle. Qui en effet ne s’est pas posé les mêmes questions qu’elle ?
Entourée de cette délicieuse galerie de personnages tous plus formidables les uns que les autres, et parmi lesquels on adorerait rester, Maxine apprend tout comme nous cette belle leçon de vie que nous souffle l’auteure entre ces lignes… “A quoi bon s’interroger sur quelque chose qui n’est pas arrivé et qui n’arrivera jamais… A quoi cela peut-il servir si ce n’est à se faire du mal ?”, “On ne maîtrise pas tout et à se demander tout le temps ce qui aurait pu être, on en oublie de vivre”…  N’est-il pas plus simple, plus beau, plus grand de vive sa vie telle qu’elle est finalement ? Carpe Diem les enfants, c’est ce qu’il y a de plus important !
Alors on lit, on dévore ces pages avec une incroyable frénésie… On lit et on vit aussi, tandis qu’on se laisse porter par cette inimitable plume, fluide et dynamique, empreinte d’humour, d’amour et autres doux sentiments qu’on se plaît à ressentir… On savoure ce style tout à la fois frais, pétillant, élégant, on en vient à chercher ces fameuses notes de bas de pages, on se délecte de ces petites allusions au précédent roman (N’empêche que Germain est toujours aussi chiant que Gustave Flaubert, on est d’accord ? Non mais repose ça tout de suite Carène, la violence ne me fera pas changer d’avis : Gustave Flaubert est chiant comme la mort, demande donc à tous ces malheureux lycéens traumatisés, c’est un fait avéré et établi… Même Moune te l’a dit !), on adore ces délicieux clins d’œil cinématographiques et musicaux… Ces instants karaoké même où on revisite la chanson française en compagnie de Lara, Francis ou Anaïs avant de pousser la chansonnette avec Alanis Morissette (Yaourt Power !)…
On se plaît tellement entre ces chapitres qu’on ne voit pas la fin arriver… Et alors on se voit contraint et forcé de quitter tout ce qui petit monde avec qui on aimait tant déambuler… Le cœur se serre alors à l’idée de devoir quitter Maxine et Moune… Mais on a passé un si bon moment qu’on ne peut laisser la tristesse nous gagner !
 
En bref, nul besoin de tergiverser ici : Nous voilà face à une comédie drôle et touchante, un roman délicieusement surprenant et savoureusement passionnant… Une leçon de vie servie avec  humour et simplicité, bienveillance et complicité : Il n’y a pas de vie idéale chers amis, il n’y a que la vôtre et, pour l’apprécier, il faut la vivre et non l’imaginer…

Cet article a 2 commentaires

  1. Amabooksaddict

    Un roman que je suis plutôt curieuse de découvrir ! C'est une très belle chronique en tout cas !

  2. Celine77

    A peine ai je commencé à lire les premières pages que je n’en suis pas parvenue à m’arrêter, il ne m’aura pas fallu plus de deux après midi sur une plage italienne pour dévorer ce nouveau roman de Carène qui encore une fois ne m’à pas déçu et je dois dire que j’attends le prochain avec impatience. Ses romans font parti de ces œuvres qui font tellement bien au moral que l’on ne peut qu qu’en redemander

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