Livres et vous ? Livrez-vous… Avec Mélanie Taquet !

A-t-on idée de se réveiller en pleine nuit au milieu du week-end, fin prête à rédiger un nouvel article pour son petit blog chéri ? Et bien… Oui c’est possible, et c’est même précisément ce que votre petite blogueuse déjantée est en train de réaliser : Mais quand on est une lectrice passionnée, on n’est décidément plus à une folie près ! Prenez toutefois le temps de vous réveiller, on n’est pas si pressé !
Peu importe le jour comme l’horaire, je suis toujours ravie de vous retrouver par ici pour partager avec vous le fruit de mes plus belles rencontres littéraires ! Des rencontres faites au travers de mes livres comme à l’occasion de mes nombreuses déambulations au gré des salons… Mais pas seulement, car j’aime aussi vous préparer ces petites interviews pour lesquelles je sollicite les auteurs et autres acteurs de la scène littéraires, ceci afin de vous dévoiler leurs lectures et le lecteur qui sommeille en chacun d’eux.

Si je connais son nom depuis longue date, c’est finalement tout récemment que j’ai effectivement croisé la route de la charmante auteure que je m’apprête à vous présenter ! C’était précisément pour le lancement de son nouveau roman auquel j’eus la chance d’être conviée par les éditions Eyrolles, j’en profite d’ailleurs pour très chaleureusement les en remercier ! Une soirée fort sympathique à l’occasion de laquelle je saluais enfin Mélanie Taquet… Une auteure à la fois simple et radieuse dont le sourire est communicatif et la conversation délicieuse… Et qui, elle, me connaissait grâce à la magie des réseaux sociaux : J’aurais dû suivre le précieux conseil de Charlotte Orcival bien plus tôt !

Il était donc temps de rattraper mon retard… Ce que j’ai fait sans délai et sans difficulté, tant la lecture de ses deux romans fut la source d’un bien agréable moment. J’en ai donc profité pour la solliciter dans la foulée et lui proposer de se prêter au jeu de mes petites questions indiscrètes… Un petit exercice littéraire auquel elle a bien volontiers participé, ce dont je tiens également à la remercier !

Trêve de bavardages, je ne vous fais pas languir plus longtemps et vous laisse à présent découvrir ses réponses : Bonne lecture !

Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Mélanie Taquet, j’ai bientôt 32 ans et je suis l’auteure de plusieurs ouvrages, notamment la duologie “Reste aussi longtemps que tu voudras” / “Reviens quand tu veux“, qui vient de paraître début mars aux éditions Eyrolles. J’habite à Montpellier après avoir bourlingué un peu entre Florence, la France et Londres.
Petite ou grande lectrice ? Quelle place tient la lecture dans ta vie ?
À la base je suis une grande lectrice, avec des goûts très éclectiques (littérature générale, feel good, polar, thriller, SF, anticipation, Heroic fantasy, YA, jeunesse…). J’ai lu énormément pendant mon enfance et mon adolescence, mais depuis que j’écris, c’est plus compliqué. J’ai du mal à lire et écrire en même temps. Et j’ai aussi des journées bien remplies, donc le soir je m’endors au bout de trois pages, le nez dans le livre. Ceci dit, je vois à quel point lire est important pour s’améliorer en écriture. J’ai un œil différent maintenant que j’écris, je vais m’intéresser non seulement à l’intrigue et aux personnages, mais aussi au style ou à la structure narrative. 
Quel a été ton premier coup de coeur littéraire ? Et le dernier ?
Mon premier coup de coeur a été “Mon bel oranger“, de José Mauro de Vasconcelos. Je devais avoir 7 ou 8 ans, dans une grande surface. C’était la première fois que j’avais le droit de choisir un livre, Et le visage onirique de ce petit garçon de mon âge au milieu des feuilles m’a appelée. J’ai tellement pleuré, à chaque fois que je l’ai lu. Je crois que mon exemplaire est chez mes parents, il ne doit plus être en très bon état.
Mon dernier coup de coeur, en fait j’en ai eu deux : “Leurs enfants après eux” de Nicolas Mathieu, parce qu’il a une plume extrêmement maitrisée et d’une grande finesse. Et cet été j’ai découvert Leila Slimani avec “Dans le jardin de l’ogre“. J’étais à Berlin pour quelques jours, et j’ai passé  une de mes après-midis à le lire au soleil sur l’île aux musées. Je me souviens qu’à la fois pour le thème et le style, je l’ai refermé en pensant “Voilà un livre que j’aurais aimé écrire”.
Y a-t-il un livre/auteur qui t’a poussée à écrire? Quel a été ton déclic ?
Je ne sais pas si j’ai vraiment eu un déclic. J’ai commencé par de la poésie à l’adolescence, mais c’était surtout pour projeter au dehors de moi tourments et angoisses. Puis j’y ai pris goût, et j’ai commencé à étoffer, élaborer, inventer. Les poèmes sont devenus des nouvelles, et des nouvelles je suis passée au roman.
Je pense tout de même que j’ai commencé à écrire “Une vita pas si dolce” (l’ancien titre de “Reste aussi longtemps que tu voudras“), d’une part parce que je voulais raconter la Toscane, et d’autre part parce que, dans la littérature que je lisais à l’époque,  je trouvais les personnages plutôt lisses, notamment les personnages féminins. J’avais envie de proposer autre chose. 

Peux-tu nous parler de tes romans, et notamment de ton dernier paru ce mois-ci ?
C’est un exercice auquel je ne suis toujours pas rodée ! Disons que, dans le premier roman, on suivait une jeune femme, Nina, qui fuyait Paris et débarquait à Florence pour retrouver sa meilleure amie, Hannah. Sa fuite était liée à un secret qui, très vite, éclatait au grand jour et creusait un fossé entre les deux femmes. Autour de leur histoire d’amitié gravitaient aussi d’autres personnages : Marco, Paola, Michele… Qui, eux aussi, avaient leurs démons. Finalement Nina rentrait en France, mais la fin laissait quand même une saveur amère.
Dans ce second volet, on retrouve à peu de choses près tous les personnages trois ans plus tard. Nina revient à Florence à l’occasion du mariage de Marco, mais sa venue va venir (un peu malgré elle) dynamiter les petites vies confortables de chacun. Elle a gagné en maturité mais reste fermement ancrée dans une quête identitaire globale, qui se fait parfois aux dépens des autres.
Et en toile de fond, l’Italie : une Italie multiple, de Florence à Rome en passant par Naples. J’avais envie de la dépeindre, de transmettre mon amour pour ses paysages, ses langues, ses cultures. 
Quel livre aurais-tu rêvé d’écrire ?
Je crois que j’ai répondu à cette question un peu plus haut ! Mais sinon, étant une grande fan de littérature en tous genres, je nourris le rêve secret d’écrire un livre dans plusieurs genres différents.
Si tu devais comparer ta vie à un roman, lequel serait-ce ?
Ouh là ! Je n’ai pas de titre en tête ! J’ai l’impression que je vis plusieurs vies en une, et des aventures formidables qui se terminent toujours plutôt bien. Si vous avez des suggestions, je suis preneuse !
Quel est ton livre de chevet ? Celui qui cale ta bibliothèque ? Ta lecture en cours ?
Mon livre de chevet… J’ai dix livres sur ma table de chevet ! Ce sont tous les livres qui sont passés en priorité sur ma PAL et que je n’ai toujours pas lus, ce qui contredit un peu le terme de “livre de chevet”. C’est difficile de n’en choisir qu’un, j’aime trop de choses pour me limiter ainsi. Je dirais un livre qui me transporte, me fait rire et pleurer, qui vient bousculer mes croyances, et avec une vraie qualité littéraire.
Le livre qui cale ma bibliothèque, je crois bien que c’est “Cinquante nuances de Grey” de E.L. James… On me l’a offert, et c’était soit ça, soit il finissait en papier toilette. Désolée pour les fans mais j’ai vraiment du mal avec les personnages féminins caricaturaux, niais, et les romances qui font passer une relation abusive pour de l’amour.
Ma lecture en cours, c’est “Einstein, le sexe et moi” d’Olivier Liron, avec qui j’ai été interviewée à Livre Paris. J’étais très curieuse de ce qu’il écrivait, notamment parce qu’un de mes neveux est Asperger. La petite anecdote de synchronicité liée à ce roman, c’est que j’ai rencontré Olivier Liron le samedi du salon du livre, j’ai commencé son roman le dimanche matin (il y raconte son parcours à l’émission “Question pour un super champion” et tire des fils de son histoire personnelle à travers le prisme  de son aventure) et l’après midi j’étais sur le stand des éditions Eyrolles… Et Julien Lepers est arrivé. C’était plutôt amusant.



As-tu déjà une idée pour ton prochain roman ?

Plusieurs même ! En ce moment, j’ai quatre projets en cours que je fais évoluer un peu au gré de mes humeurs. Des projets tous très différents : un roman épistolaire, une romance, un roman dont les personnages centraux sont des enfants, et un dernier né plutôt féministe. J’ai aussi pas mal de projets secondaires, et aussi l’ambition d’écrire en anglais. 

Un petit mot pour la fin ?
Je tenais à saluer ton travail et ton engagement, et à travers toi, tous les blogueurs littéraires. J’ai pu prendre conscience il y a peu de la somme monstrueuse de travail que cela implique de faire ce que vous faites, et je me sens à la fois admirative et redevable. Un grand merci à toi, et à tous!


Voilà donc quelle lectrice se cache derrière cette adorable autrice que je suis vraiment ravie d’avoir enfin pu rencontrer ! Impensable pour moi de ne pas vous la présenter, je la remercie encore une fois d’avoir accepté de me souffler ces quelques confidences littéraires ! Si ce n’est pas encore fait, c’est à votre tour désormais de croiser sa plumes et découvrir ses romans ! Plongez-vous donc dans “Reste autant que tu voudras” et “Reviens quand tu veux“, tous deux parus aux éditions Eyrolles et disponibles dans toutes bonnes librairies, dont vous pourrez retrouver mes chroniques ICI pour plus de renseignements ! Me reste à vous souhaitez… De belles lectures mes chers amis !

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