Chroniques 2016 Kabukicho de Dominique Sylvain

Une enquête sidérante au cœur de la capitale nipponne : “Kabukicho“, de Dominique Sylvain, aux éditions Viviane Hamy.
Le pitch : Théâtre nocturne de tous les plaisirs, Kabukicho est un des quartiers les plus chauds de Tokyo, accueillant divers établissements parmi lesquels le Café Château de Yudai et le Club Gaia de Sanae. C’est dans ce dernier que Marie et Kate, l’une française et l’autre anglaise, travaillent en tant qu’hôtesse. Si Marie passe plutôt inaperçu, Kate est quant à elle l’hôtesse sans doute la plus populaire du bar et la plus prisée de sa fidèle clientèle. Aussi son absence est-elle particulièrement remarquée lorsqu’elle ne vient pas travailler ce soir d’octobre. Et sa disparition devient franchement inquiétante lorsque son père, qui se trouve à Londres, reçoit un mms de sa part, la représentant allongée, les yeux clos avec pour seule mention “Elle dort ici”. L’enquête, qui ne tarde à pas présenter des similitudes avec une ancienne affaire, est alors confiée au renommé Capitaine Yamada…
Troisième roman que je lis de cette auteure, c’est cette fois dans le cadre d’une rencontre organisée ce jour avec Dominique Sylvain par Babelio que j’ai eu l’immense plaisir de pouvoir me plonger dans cette sombre enquête pour mon plus grand et malsain plaisir !
Nous livrant là une minutieuse description, tant de la capitale japonaise que de son étonnante société, l’auteure nous invite ici à un véritable voyage au Pays du Soleil Levant, assurant à son lecteur un dépaysement garanti en plus d’une intrigue bien construite.
N’hésitant pas à le malmener dès les premiers instants, l’auteure ne tarde pas ensuite à entraîner son lecteur au coeur d’une intrigue sombre et machiavélique, mais incroyablement bien pensé et ficelé. Disséminant ça et là ce qu’il faut d’indices pour permettre à son lecteur de rapidement deviner qui est le coupable, ce roman n’en perd pas son intérêt pour autant, celui-ci résidant bien davantage dans la personnalité de ses protagonistes, et tout spécialement celle du coupable. Particulièrement bien brossés et construits avec soin et minutie, les personnages nous font ainsi vivre le récit et ressentir moult émotions. Profondément creusée, la psychologie du coupable en est même terrifiante voire démoniaque, et parvient à elle seule à tenir le lecteur en haleine au fil des chapitres qui défilent toujours plus vite, et jusqu’à une situation finale dont le contrôle échappera complètement au lecteur, le laissant complètement ahuri et foncièrement amer.
La plume est toujours aussi vive, nerveuse, son style fluide et efficace qui, renforcé par de courts chapitres, rend ce roman d’autant plus prenante.
En bref, un dangereux voyage en terre nipponne que je vous invite à réaliser sans hésiter !

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