La semaine s’achève et il est déjà grand temps pour moi de vous livrer une nouvelle interview, que je prends tant de plaisir à réaliser, toujours aussi enthousiaste et motivée à l’idée de vous faire découvrir ces formidables auteurs et autres protagonistes essentiels à notre petit monde littéraire, dans l’objectif de vous révéler le lecteur qui sommeille en chacun d’eux !
Et c’est aujourd’hui l’une des grandes figures de cette rentrée littéraire qui me fait l’immense honneur de se prêter au jeu de mes petites questions indiscrètes : Karine Tuil !
Auteure de nombreux romans, parmi lesquels les formidables “Douce France“, “Six mois, six jours“, ou encore “L’invention de nos vies” qui a connu un succès international, tous publiés chez Grasset et Livre de Poche, celle-ci nous est revenue dès le 18 août chez Gallimard avec “L’Insouciance“, un roman particulièrement impressionnant et magistral, récompensé le mois dernier par le Prix Landerneau 2016 !
Et malgré un emploi du temps des plus chargés, cette charmante auteure m’a fait l’immense plaisir de répondre à cette petite interview, ce dont je lui suis extrêmement reconnaissante !
Trêve de bavardages, je ne vous fais pas languir plus longtemps et vous laisse donc découvrir ses réponses… Bonne lecture !
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis écrivain, auteur de dix romans. Le dernier, “L’insouciance“, publié aux éditions Gallimard, est en librairie depuis le 18 Août.
Petit ou gros lecteur ? Quelle place tient la lecture dans votre vie ?
Je suis une grande lectrice, très curieuse – je peux lire aussi bien un essai, un roman qu’un dictionnaire ou un traité scientifique. Tout matériau est une matière romanesque. Par exemple, pour mon dernier roman, j’aimais lire “Le Dictionnaire de l’argot militaire“.
Quel a été votre premier coup de cœur littéraire ? Et le dernier ?
Mon premier coup de cœur littéraire a été “L’étranger” d’Albert Camus, un texte bref mais d’une telle puissance qu’il m’a profondément marquée. Très tôt, ma mère m’a donné à lire des textes qui avaient une forte dimension sociale ou politique. Mon dernier coup de cœur ? “Judas” du grand écrivain israélien Amos Oz (Gallimard), un roman sur la trahison.
Y a-t-il un livre/auteur qui vous a poussé à écrire ? Quel a été votre déclic ?
Certains auteurs ont eu une influence déterminante pour moi, parmi lesquels William Faulkner, Thomas Bernhard, Samuel Beckett mais aussi Camus, Kafka, Gombrowicz. Je découvrais la puissance de la langue, la richesse de leur univers littéraire. Mais il n’y a pas eu de déclic particulier, plutôt un lent processus : j’ai toujours écrit.
Quel livre auriez-vous rêvé d’écrire ?
J’aurais aimé écrire “Aurélien” d’Aragon ou “Gatsby le Magnifique” de Francs Scott Fitzgerald.
Si vous deviez comparer votre vie à un roman, lequel serait-ce ?
Peut-être “La contrevie” de Philip Roth. La vie d’un écrivain n’est rien d’autre que ce jeu continuel entre le réel et la fiction.
Quel est votre livre de chevet ? Et celui qui cale votre bibliothèque ?
J’ai plusieurs livres de chevet et j’en change souvent. En ce moment : “Premier de cordée” de Frison-Roche, “Surveiller et punir” de Michel Foucault, “Le chemin de l’homme” de Martin Buber, “L’homme dominé” d’Albert Memmi et “Laetitia ou la fin des hommes” d’Ivan Jablonka.
Que nous préparez-vous pour votre prochain roman ?
Je n’évoque jamais un livre en cours d’écriture sinon il m’échappe…
Un petit mot pour la fin ?
“Les mots sont des pistolets chargés“, Jean-Paul Sartre.
Voilà donc la lectrice qui se cache derrière cette auteure particulièrement passionnante et talentueuse, dont la gentillesse n’a d’égale que l’humilité ! Encore une fois je la remercie vivement d’avoir pris du temps qu’elle n’avait pas pour relever mon petit défi !
Retrouvez dès à présent “L’Insouciance“, le dernier roman de Karine Tuil publié chez Gallimard, dans toutes les bonnes librairies !
Et pour plus d’informations, retrouvez ma chronique à son sujet ICI !