Un roman impressionnant : “L’Insouciance“, de Karine Tuil, aux éditions Gallimard.
Le pitch : De retour d’une mission en Afghanistan au cours de laquelle plusieurs de ses hommes sont tombés, le lieutenant Romain Roller est anéanti moralement mais tente de ne rien laisser paraître. En séjour de décompression à Paphos, sur l’île de Chypre, il fait la rencontre de Marion Decker, brillante journaliste avec qui il a une liaison, avant d’apprendre qu’elle est mariée à François Vély, PDG de l’un des plus grands groupes de téléphonie mobile. Ce dernier, dont le père a changé son nom pour masquer ses origines juives, se voit pris dans la tourmente et mis en difficulté dans ses affaires, accusé de racisme pour une photo maladroite dans laquelle il est assis sur une œuvre d’art représentant une femme noire. Osman Diboula, fils d’immigrés et figure montante de la vie politique française, mais peut-être pas pour les bonnes raisons, va alors prendre sa défense face aux médias…
Reçu à l’occasion d’une opération Masse Critique organisée par Babelio et les éditions Gallimard, que je remercie d’ailleurs pour m’avoir offert cette opportunité, je dois admettre qu’il m’est bien difficile de vous livrer une chronique au sujet de ce roman tant je me sens “petite” face à son contenu…
Avec un talent incontestable doublé d’une maîtrise spectaculaire, l’auteur nous plonge ici au cœur de… Notre société actuelle.
Mêlant habilement des thèmes aussi variés que l’amour et la violence, la politique et la guerre, le terrorisme et la communication, l’auteur nous livre là un livre particulièrement dense, sans jamais perdre son lecteur au détour d’un chapitre, ces derniers étant rigoureusement bien construits jusqu’à un dénouement ahurissant.
Abordant les sujets qui fâchent avec force et précision, ce roman n’épargne rien ni personne, et se révèle si criant de réalisme qu’il en deviendrait presque déprimant si ce n’était pas si bien écrit. Ce roman n’a finalement d’insouciant que le titre, nous dévoilant bien plutôt notre monde dans sa plus réelle noirceur…
Dépeints avec une rare intensité, les personnages sont particulièrement intéressants et mettent habilement en exergue la délicate question de l’identité, taboue pour la plupart d’entre eux.
Porté par une plume aussi époustouflante que puissante, soutenu par un style remarquable, ce roman se révèle être aussi saisissant que percutant.
Mêlant habilement des thèmes aussi variés que l’amour et la violence, la politique et la guerre, le terrorisme et la communication, l’auteur nous livre là un livre particulièrement dense, sans jamais perdre son lecteur au détour d’un chapitre, ces derniers étant rigoureusement bien construits jusqu’à un dénouement ahurissant.
Abordant les sujets qui fâchent avec force et précision, ce roman n’épargne rien ni personne, et se révèle si criant de réalisme qu’il en deviendrait presque déprimant si ce n’était pas si bien écrit. Ce roman n’a finalement d’insouciant que le titre, nous dévoilant bien plutôt notre monde dans sa plus réelle noirceur…
Dépeints avec une rare intensité, les personnages sont particulièrement intéressants et mettent habilement en exergue la délicate question de l’identité, taboue pour la plupart d’entre eux.
Porté par une plume aussi époustouflante que puissante, soutenu par un style remarquable, ce roman se révèle être aussi saisissant que percutant.
En bref, un roman magistral.