Livres et vous ? Livrez-vous… Avec Stéphanie Pélerin !

A vous, je peux l’avouer mes Bookinautes adorés : J’avais l’idée cette interview en tête avant même de revoir ENFIN cette adorable autrice au salon “Angoulême se livre“. Tout simplement parce qu’elle m’avait manquée. Tout simplement parce que je voulais vous la présenter, à ma manière, et pas uniquement à travers mes chroniques. Tout simplement parce que je souhaitais vous faire découvrir sa bibliographie, dont les deux derniers titres sont précisément de savoureux romans de Noël. Je ne pouvais ignorer ce parfait alignement des planètes, dès lors je me suis plongée sans tarder dans cette double lecture avant de solliciter Stéphanie Pèlerin… Et c’est avec un immense plaisir que je l’ai vu accepter ma petite proposition, me permettant ainsi de concrétiser mon projet de lectrice passionnée ! Je la remercie du fond du cœur et lui laisse à présent la parole en vous souhaitant une belle rencontre et une bonne lecture !

Quelle autrice es-tu ? Pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Pour l’instant, je suis encore une autrice à temps partiel car je suis aussi enseignante. Je suis donc une autrice débordée, parfois dans l’urgence, mais une autrice comblée.

Pourquoi écris-tu ? Que dirais-tu pour décrire ta bibliographie ?
J’ai commencé à écrire sur un pari. Et depuis, j’ai des tonnes d’idées qui toquent à la porte et qui remplissent mon crâne en permanence.
Dans mes romans, il m’importe de faire une énorme place à l’amour et à l’humour. Ils sont le carburant qui me permet d’aborder des problématiques plus profondes que ce que mes romans laissent présager quand on ouvre la première page.

Si tu sembles faire la part belle à l’amour et à l’optimisme, Noël se taille aussi une jolie place parmi tes thèmes de prédilection puisqu’il est déjà célébré dans deux de tes romans : « Pas de Noël sans mon chat » et « Une librairie pour Noël ». Comment l’expliques-tu ? Que représente Noël pour toi ?
Tu vas rire, mais Noël est une période que je n’aime plus trop.
Pour moi, Noël représente la famille et, depuis que plusieurs être chers de ma famille, sont décédés, je le vis un peu comme un traumatisme. Tant que mon fils était petit et qu’il croyait au Père Noël, cette fête a gardé de la magie mais, ensuite, c’est devenu sensible. Alors écrire sur Noël, c’est un peu comme une thérapie. Un peu comme si j’essayais de me le réapproprier pour en faire de nouveau un bon moment.

Paru l’an dernier aux éditions Hauteville et désormais disponible en version poche, « Pas de Noël sans mon chat » nous emmène à Nice dans les bagages d’Agathe et l’inénarrable Poppy… Chez Corentin qui n’avait pas prévu cette double arrivée à l’insu de son plein gré ! D’où t’est venue cette idée ? Qui de Poppy ou d’Agathe s’est d’ailleurs invitée en premier dans ton imaginaire ?
L’idée de la location, et du quiproquo autour de celle-ci, m’est venue il y a quelques années. Agathe et Corentin étaient déjà dans un pitch, avaient un début d’histoire. Mais il manquait quelque chose, je ne savais pas quoi.
Et quand mon éditrice de l’époque m’a dit qu’elle cherchait une autrice française pour leur collection de Noël, une histoire avec un chat, tout a fini par prendre sens dans ma tête.

Te voici de retour en librairie avec un roman de Noël dont l’action se déroule principalement… Dans une librairie : Précisément celle de Saint Pélaire sur Siagne. Il semblerait que ce choix ne soit pas anodin tant tu nous donnes envie de découvrir ce village (imaginaire ?) des Alpes Maritimes ainsi que ses habitants (sans oublier sa librairie et son libraire aussi ^^). Que peux-tu nous en dire ?
Le village s’inspire d’un village que j’adore : Saint Cézaire sur Siagne. Une de mes amies les plus chères y vit. Grâce à elle, à l’été 2016, j’y ai dédicacé mon premier roman, dans une minuscule librairie qui reçoit parfois des auteurs et les installe devant sa devanture, en plein cœur du marché provençal. Ce jour-là, j’ai su qu’un jour j’écrirai une histoire s’y déroulant.

On y rencontre Justin, le libraire donc, père célibataire d’un adorable petit Théo(dore), bientôt rejoint par Romy, qui débarque de Paris, officiellement par intérêt pour la librairie. Peux-tu faire la présentation de ces trois personnages auxquels on a tôt fait de s’attacher ?
Romy est une jeune femme qui a grandi avec une maman solo. Elle ignore l’identité de son père. Jeune adulte, elle a vécu une histoire amoureuse pourrie (j’en parle davantage dans le roman) qui l’a beaucoup fragilisée. On fait sa connaissance dans une période compliquée de sa vie.
Justin est un mec bien : il aime les livres, il aime son fils qu’il élève seul. Tout le monde l’aime. Je voulais un héros sain, j’en ai marre des mecs toxiques, j’en ai trop rencontré.
Quant à Théo, c’est un gamin touchant de bientôt six ans. C’est une boule d’amour, il a le cœur très ouvert pour les gens qui entrent dans sa vie. Et c’est un gamin précoce dont je me suis amusée à écrire les répliques souvent décalées et pertinentes à la fois.

S’il s’agit d’une romance, tu sembles en premier lieu nous faire une belle déclaration aux livres à ses meilleurs soutiens : les libraires pour commencer, mais également les bookstagrameurs, blogueurs et autres chroniqueurs (d’ailleurs les Bookinautes t’en remercient ^^) : Pour quelle raison ? En quoi était-ce essentiel à tes yeux ?
Je suis arrivée de nulle part dans le milieu du livre. J’ai fait des études de lettres, je suis prof, je suis une grande lectrice. Mais je ne connaissais personne il y a 15 ans. Je suis entrée sur la pointe des pieds dans cet univers grâce à mon blog en 2009. Je voulais prendre des notes sur mes lectures, et je me suis retrouvée embarquée dans une communauté incroyable. Les supports ont évolué mais je voulais rendre hommage à tous ces gens de l’ombre qui partagent leur passion pour le livre.
Les libraires, forcément, je leur dois beaucoup. Ils font un métier incroyable, ils défendent les livres. On doit les mettre davantage en lumière : les gens font trop souvent le choix de la facilité et de la livraison en boîte aux lettres.

Sous couvert d’amour et d’émotions, tu nous montres que le métier de libraire nécessite évidemment de la passion, mais également et surtout du courage et de l’abnégation, tout en mettant en lumière les difficultés que peuvent rencontrer les petites librairies pour se maintenir à flot, aujourd’hui plus que jamais. Pourquoi avoir choisi d’aborder ces sujets ?
Le métier de libraire est souvent romantisé dans les livres, les films, les séries. On les imagine en train de lire et siroter leur boisson chaude en prodiguant des conseils incroyables aux lecteurs. On imagine qu’ils sont ceux qui se taillent la part du lion dans la répartition du prix du livre.
La réalité de la librairie indépendante est tout autre : des journées harassantes, des cartons de livres à charrier, vider, remplir, des catalogues à éplucher, des journées à rallonge, des clients qui sont de plus en plus souvent impatients et insatisfaits, des revenus souvent faibles, et la liste est longue.
Alors même si on a tous un exemple de libraire qui nous a regardé de haut quand on voulait acheter une romance, c’est un métier formidable, de contact, de conseil, que nous devons soutenir. Et j’ai, en écrivant ces mots, une pensée très chaude pour tous ceux qui vendent mes livres, m’encouragent et me reçoivent dans leur librairie.

Parce que les cadeaux littéraires sont prioritaires à Noël, saurais-tu nous faire rêver en nous dévoilant dans quelles aventures tu pourrais prochainement nous embarquer ?
Ce qui est certain, c’est qu’il y aura une aventure de Noël à Nice chez Chatterley en septembre 2025. Et il se pourrait bien que, dans cette histoire indépendante des précédents, vous retrouviez certains de mes personnages…
Au premier semestre 2026, il y aura une belle romance engagée chez Chatterley. Avec un thème qui me tient particulièrement à cœur.
D’autres projets sont en cours de discussion, notamment en jeunesse, mais c’est encore trop tôt pour en parler.

Terminons par une petite question pêle-mêle : Si tu devais résumer Noël en…
– Un cadeau ? Des livres, quelle question ! 😊
– Un roman ? Les deux romances de l’Avent de Sophie Jomain (OK… J’ai un peu triché ! ^^)
– Une chanson ? « Last Christmas » de Wham.
– Un film ? « Love actually » sans hésiter !
– Une couleur ? Le rouge !
– Un dessert ? Une bûche glacée.
– Une boisson ? Le lait de poule au spéculos (Ceux qui ont lu « Une librairie pour Noël » comprendront !)
– Un vêtement ? J’aurais bien dit un pull moche, mais je vais dire un snood, j’adore avoir un snood autour du cou !
– Une tradition ? Ouvrir les cadeaux à minuit pile !
– Un sentiment ? La nostalgie (de ces Noëls heureux avec mes grands-parents)
– Un souvenir ? Aller chercher le Père Noël avec mon grand-père dans les rues froides quand j’étais enfant (afin de laisser le temps aux autres adultes de déposer les cadeaux sous le sapin). La déception d’avoir raté le Père Noël aussitôt chassée par la vue des paquets. Et mon grand-père dans mon cœur à jamais.

Un petit mot pour la fin ? Que nous souhaites-tu pour Noël et l’année 2025 ?
Je vous souhaite à tous de la santé, de la sécurité auprès des gens que vous aimez. Et du courage aussi car on traverse tous chaque année des épreuves.

Et nous te souhaitons le meilleur, chère Stéphanie, à commencer par un Noël dans son esprit originel, empreint d’amour et de légèreté, de bonheur et de sérénité. Et à vous mes Bookinautes adorés, je vous souhaite de belles heures de lecture en compagnie de Stéphanie Pélerin si vous ne l’avez pas encore bouquinée !

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