The place to read… Avec Victor Guilbert et Xavier Massé !

Mes petits Bookinautes adorés, je ne suis pas peu fière de vous convier à ce nouveau rendez-vous qui s’annonce passionnément mensuel grâce à la DreamBookGazette !
Souhaitant reprendre ces petites interviews que j’ai toujours adoré réaliser, j’ai donc relancé les rubriques “Livres et vous ? Livrez-vous !” et “Il était un Indé“… Mais la DreamBookGazette m’a follement inspirée, aussi ai-je décidé de vous proposer de nouvelles interviews… Croisées : Deux auteurs vous parlent de leurs romans respectifs, lesquels présentent quelques ressemblances… Et tellement plus de différences ! A vous de les découvrir !

Pour inaugurer cette nouvelle rubrique, j’ai l’honneur et le plaisir de laisser la parole à Victor Guilbert, auteur du roman “Douve” paru aux éditions Hugo Thriller, et Xavier Massé, auteur du roman “Némésis“, paru aux éditions Taurnada : Bonne lecture à tous !

Quel auteur es-tu ? Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je viens du théâtre, c’est là que j’ai pris goût à l’écriture. J’ai suivi une formation de comédien en parallèle d’études de lettres. J’ai rapidement mis en scène mes propres pièces avant d’écrire aussi pour les autres. Je me suis spécialisé en comédie, mais j’ai toujours eu envie d’écrire des pièces policières. Les anglo-saxons adorent, mais en France c’est encore peu développé. J’avais d’ailleurs commencé à écrire Douve sous forme de pièce de théâtre !

Quel auteur es-tu ? Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bonjour Aurélie et merci pour ton invitation. Je suis un auteur de Polars et de Thrillers.  J’ai 44 ans, j’écris depuis 2016, donc jeune auteur. Je suis passionné de cinéma, et rien ne me destinait à écrire. C’est venu un peu par hasard, l’abandon forcé du sport et de la compétition, m’a libéré pas mal de temps. J’avais des idées de scénarios dans la tête, j’ai commencé à tapoter sur mon ordinateur et « Répercussions » a vu le jour. Derrière ça, deux autres romans sont sortis aux éditions Taurnada : « L’inconnue de l’équation » et donc « Némésis ».

“Douve”… Un mot unique pour un excellent titre, qui ne manque pas d’intriguer : D’où vient-il ?

J’ai complètement oublié… Mais je n’ai jamais envisagé un autre nom. À la fois sa sonorité et ce qu’il désigne représentent parfaitement ce village au cœur de l’intrigue. La douve évoque une eau verdâtre, humide, stagnante, glauque… et c’est un mot qui dégouline. On a l’impression qu’on pourrait baver en le prononçant !

“Némésis”… Un mot unique pour un excellent titre, qui ne manque pas d’intriguer : D’où vient-il ?

Mon but était de trouver un mot qui résume mon livre. Ce qui n’est pas toujours simple avec mes histoires. Mais « Némésis » : Déesse de la vengeance, assimilée à la juste colère des dieux et du châtiment… De punition, collait parfaitement au fond du sujet. Que ce soit sur des scènes décrites, des détails, messages, le coté ésotérique abordé, voire les émotions de certains de mes personnages…

Douve… Un bien curieux village dans lequel tu nous entraînes à travers ce sombre roman : Peux-tu nous en offrir une brève visite guidée ?

Sur le plan urbaniste, c’est assez simple, Douve a la forme d’un pissenlit. On pénètre par la route unique qui traverse le petit village, les maisons sont de part et d’autre : c’est la tige. Et au bout, il y a la forêt de Douve, masse sombre et humide qui fait l’aigrette (la boule duveteuse sur laquelle tous les enfants ont déjà soufflé pour qu’elle s’envole). À Douve, on trouve un hôtel restaurant, une mairie, une épicerie et beaucoup de secrets. On a vite fait le tour du village, beaucoup moins de ses habitants étranges.

Assieu… Un bien curieux village dans lequel tu nous entraînes à travers ce sombre roman : Peux-tu nous en offrir une brève visite guidée ?

Et pourtant, mon village d’enfance est magnifique…avec sa petite une école primaire, ces petits commerces de proximité, des champs à perte de vue, une forêt verdoyante avec de belles balades…

Assieu se situe un peu dans les terres froides. Pendant la période hivernale, les sols restent gelés et avec l’humidité ça crée un brouillard épais rasant et stagnant.

En fait, il m’a suffi de peu de chose pour me créer « un cadre noir et glauque » pour écrire mon histoire. Je l’ai régulièrement sous les yeux.

Nous y accompagnons Hugo Boloren… Un policier en quête ou qui enquête ? Comment le décrirais-tu ?

C’est un passif, il se laisse porter par les événements sans jamais franchement se débattre. Il est d’ailleurs entré dans la police par manque d’imagination, parce que son père était policier. Depuis qu’il est enfant, il sait qu’un mystère le lie à Douve, mais il aura attendu qu’un meurtre y soit commis pour enfin s’y rendre, au bout de quarante ans. Il fonctionne aux petits coups de pouce du destin, il subit plus qu’il n’agit, même dans sa façon d’enquêter. Ce qui lui permet de rester bon enquêteur, c’est qu’il a un inconscient qui carbure, qui digère ce qu’il observe avant de le recracher. Hugo Boloren est également légèrement névrosé, il trimballe toujours un étui à cigarettes rempli de chocolats, seul moyen de s’empêcher de fumer et il adore la bière. À toute heure de la journée et de la nuit…

Nous y accompagnons David Massiéna… Un policier en quête ou qui enquête ? Comment le décrirais-tu ?

Je dirais les deux. Je parle à la 1ère personne dans ce roman. Je voulais que le lecteur s’immerge complètement dans la vie de David. Que ce soit dans son enquête ou sa quête.

L’enquête est le démarrage du roman, David débarque et rentre dans cette intrigue folle, immonde et improbable. Et au fil du temps, il est entièrement aspiré, il suffoque et se noie dans ses émotions…Vous accompagnerez David dans tous ses états et questionnements.

Qui du village ou du personnage principal s’est invité en premier dans ton imaginaire ?

Le village et l’intrigue sont venus en premier. Comme « Douve » était d’abord destiné à être une pièce de théâtre, l’enquêteur était moins dessiné, j’aime bien laisser le champ libre aux comédiens. En revanche, une fois que je l’ai transposé en roman, j’ai pris plaisir à développer un personnage plus affirmé.

Qui du village ou du personnage principal s’est invité en premier dans ton imaginaire ?

En premier le village. Il fallait que le décor soit étouffant, angoissant. Que le lecteur se demande où il a débarqué. Puis c’est David qui va prendre sa place.

Plus qu’un polar, tu nous livres ici un thriller retors dans lequel l’ambiance tient une place prépondérante : Était-ce prémédité ?

Pas du tout ! À l’origine, j’avais prévu d’en faire un texte beaucoup plus léger, presque comique. Il en reste une trace dans les personnages qui composent le village, comme les jumelles octogénaires anarchistes ou certains côtés d’Hugo Boloren. Mais j’ai pris tellement de plaisir à enfin prendre le temps d’écrire un thriller, que je me suis laissé emporter progressivement par l’envie d’une ambiance plus sombre, plus caractéristique.

Plus qu’un polar, tu nous livres ici un thriller retors dans lequel l’ambiance tient une place prépondérante : Était-ce prémédité ?

Oui l’ambiance était la clef. Des films ou livres avec des tueurs en séries, il y en a des tas. Je voulais sortir des sentiers battus. Je voulais faire quelque chose de différent. Avec le risque de me planter. Que ça plaise ou que ça ne plaise pas. Pour moi il fallait que nos enquêteurs, comme écrit dans ma 4ème de couv’, soient aux portes de l’enfer.

Un thriller au dénouement assez inattendu : L’avais-tu déjà en tête en prenant la plume ?

J’avais tous les éléments principaux du dénouement en tête quand j’ai attaqué la rédaction. Je n’aurais jamais osé me lancer sans savoir comment le terminer…

Un thriller au dénouement assez inattendu : L’avais-tu déjà en tête en prenant la plume ?

Pas forcément, je n’ai jamais la fin de mes romans à l’avance. Souvent celle-ci se profile vers les 2/3 du livre, en fonction de certains rebondissements, éléments que je rajoute. Pour « Némésis », j’en ai eu plusieurs, mais j’ai fini par trancher et j’ai ouvert des portes particulières dirons-nous. Car celles-ci appuyaient la noirceur de l’homme et la nuance du bien et du mal.

Et maintenant : Où et avec qui comptes-tu nous emmener pour ta prochaine intrigue ? Quels sont tes projets littéraires ?

Hugo Boloren revient dans une nouvelle aventure à paraître en mars ! Il ira cette fois à la frontière franco-belge pour enquêter sur le meurtre d’un enfant commis dans une « Terra nullius », c’est-à-dire un territoire sans maître qu’aucun pays ne revendique (et le titre du roman). Un bidonville qui jouxte une gigantesque décharge sauvage à la frontière entre la France et la Belgique, les deux pays se renvoyant la responsabilité de l’endroit…

Par ailleurs, je n’en ai pas tout à fait terminé avec « Douve » qui sortira en poche chez « J’ai lu », également en mars. Et comme je viens d’emménager à New York, je suis déjà en train de chercher comment cette nouvelle aventure personnelle pourrait me servir pour de nouvelles aventures littéraires !

Et maintenant : Où et avec qui comptes-tu nous emmener pour ta prochaine intrigue ? Quels sont tes projets littéraires ?

« Némésis » a été pour moi une expérience particulière. J’ai voulu prouver aux lecteurs, et à moi-même, que j’étais capable d’écrire quelque chose de différent de mes précédents romans. Une volonté de choquer, « de faire tanguer la bateau ».

Par principe j’essaie, à chacun de mes romans, de changer de style, de trouver un nouveau système de structure, genre…Mes romans sont tous des one-shots.

LE 17 février sort mon prochain roman : « 30 Secondes… » Un retour aux sources si je peux dire. Un roman psychologique comme je les adore.

Le pitch : Une future pépite du football américain, Billy, a un accident de voiture avec sa compagne Tina. A son réveil, les médecins lui annoncent qu’ils l’ont retrouvé seul dans sa voiture, et que Tina, la femme de sa vie a disparu. Et 30 secondes, c’est le temps qu’il a pour comprendre ce qu’il lui est arrivé, et pour retrouver Tina.

Mon 5ème roman est en cours de correction, et là encore j’ai décidé de me lancer dans un autre style, en quelques mots : Un village idyllique, une bande de potes, une soirée, et le lendemain : un disparu, un amnésique, un cadavre, dix suspects…

Et c’est ainsi que s’achève cette première interview croisée : Je remercie très chaleureusement ces deux auteurs de grand talent de s’être si gentiment prêtés au jeu de mes petites questions indiscrètes !
A présent ces formidables romans n’attendent plus que vous pour être bouquinés… Et pour toujours plus d’idées lecture, n’hésitez pas non plus à découvrir notre DreamBookGazette

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