Quand un poète des temps modernes s’empare de sa plume pour rendre un bel hommage à l’être le plus cher à son cœur : “Le Livre de Neige” d’Olivier Liron, paru ce jour aux éditions Gallimard.
Le pitch : “J’ai voulu écrire ce livre comme un cadeau à ma mère, Maria Nieves, dite Nieves, qui signifie neige en espagnol. Un livre pour elle, entre vérité et fiction. Un portrait romanesque par petites touches, comme des flocons”. Et c’est exactement ce que fait Olivier Liron à travers ces pages, ses pages…
Une fois n’est pas coutume : Je trouvais ce préambule si beau, si juste, si poétique que j’ai préféré vous le glisser ici plutôt que me risquer à trahir l’esprit de ce livre… Un livre que j’attendais avec impatience après avoir croisé la plume d’Olivier Liron à travers “Einstein, le sexe et moi” pour ensuite remonter le fil de sa bibliographie en découvrant “Danse d’atomes d’or“, son tout premier roman. J’étais donc dans les starting blocks pour me ruer ce jour en librairie, ce que j’ai fait… Mais le hasard et la chance ont voulu que je puisse me plonger dans sa version numérique quelques jours auparavant en vue d’une formidable rencontre littéraire à la Médiathèque du Beauvaisis, ce dont je suis absolument ravie : J’en profite ainsi pour remercier chaleureusement Olivier Liron et Charlotte des éditions Gallimard sans oublier Nathalie, bibliothécaire passionnée pour cette belle opportunité.
Oscillant brillamment entre roman et biographie, Olivier Liron nous livre tout un tas de belles anecdotes pour nous conter la vie de sa mère de l’Espagne Franquiste aux années Mitterrand, de la maison de la tia Bernarda jusqu’à leur Maison Phénix construite près de La Rochette en passant par les bidonvilles de Seine-Saint-Denis et les beaux quartiers parisiens. Autant de petites histoires pour nous conter et raconter l’histoire de sa mère, celle de sa grand-mère Carmen aussi sans oublier la sienne, à la manière d’une averse de neige : C’est simple et pourtant d’une sensibilité infinie. C’est simple et pourtant d’une pudeur sans égale. C’est simple et pourtant d’une finesse immaculée. C’est simple et pourtant d’une beauté sans fin. Dès lors ça se lit aussi joliment qu’on admire un paysage enneigé, comme une parenthèse enchantée.
C’est donc avec des émotions dans le cœur et des étoiles plein les yeux qu’on accompagne Nieves, Carmen et Olivier sur quelques chapitres de leur vie remarquablement écrits et décrits, qu’on partage leurs rires et leurs larmes, leurs joies et leurs peines, les enchantements et les désillusions, les opportunités qui leurs sont offertes et les injustices qui leurs sont infligées, les réussites et les bonnes nouvelles, les coups bas et les coups durs… La vie en somme, le quotidien ordinaire d’un destin extraordinaire.
Mais ce livre ne serait sans doute pas si beau si la plume d’Olivier Liron ne l’était pas tout autant, parce qu’elle est fluide et élégante, empreinte de douceur et de poésie, tellement sincère et authentique… Parce qu’elle respire le sentiment sans ressentiment. Parce qu’elle se livre à travers ce livre, tout simplement.
En bref, c’est un beau roman… C’est une belle histoire : “La vie est plus belle quand on la raconte”.