Chroniques 2022 \ Surface en BD, par Luc Brahy, Matz, Olivier Norek et Antoine Kompf

Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait : “Surface“, la BD adaptée du roman éponyme d’Olivier Norek, réalisée par l’auteur lui-même, Luc Brahy, Matz et Antoine Kompf, publiée ce 13 octobre 2022 aux éditions Michel Lafon.

Le pitch : “Ici, personne ne veut plus de cette capitaine de police. Là-bas, personne ne veut de son enquête. Un polar brutal terriblement humain, un suspens à couper le souffle.”
Une balle en pleine tête et la voilà défigurée : Chef de groupe à la PJ parisienne, le Capitaine Noémie Chastain vient cruellement de se heurter aux risques de son métier… Des risques qu’il ne fait pas bon exposer, aussi sa hiérarchie décide-t-elle de l’éloigner en Aveyron dans le petit Commissariat tranquille d’Avalone… Sauf qu’un fût vient changer la donne. Un fût qui remonte à la surface du lac pour libérer le squelette qu’il contient et réveiller les fantômes d’enfants disparus 25 ans plus tôt dans l’ancien village, désormais noyé sous les eaux…

Mes petits Bookinautes adorés : Je ne sais pas chroniquer les BD… Pas plus que je ne sais chroniquer les téléfilms et séries diffusées à la télévision… Mais quand il s’agit de mon auteur Chouchou, le défi est bien trop grand, le challenge bien trop beau, l’expérience bien trop tentante pour manquer d’inspiration ! Je ne sais pas chroniquer les BD donc, mais je vous parlerai volontiers du grand retour de Noémie Chastain à travers le neuvième art !

Il en fallait du courage et de l’imagination pour transposer cette passionnante intrigue, rendre corps et âmes à ces remarquables personnages, tout cela en “quelques” coups de crayon… 140 pages et un travail de longue haleine plus tard, le résultat vous attend dans toutes les bonnes librairies et se révèle tout simplement réussi !
Tout commence par une couverture absolument superbe, reprenant brillamment les éléments essentiels de l’intrigue : Noémie sur les traces de ces gamins disparus, le village actuel et son jumeau englouti qu’un plongeur devra explorer pour révéler la vérité… Quant au titre en miroir, c’est juste une excellente idée !
L’aventure se poursuit entre ses pages brillamment illustrées. Si le récit a connu de petits ajustements pour s’adapter au format graphique, il conserve son esprit et sa substantifique moelle dans chaque case, chaque bulle. Les dessins sont remarquables pour les détails qu’ils retiennent, rappellent et révèlent, tout autant que les phylactères dans lesquels on retrouve toute la verve, la gouaille des personnages finement croqués.
Quelques pages sur fond noir soulignent très justement le sombre aspect de l’histoire dans ce beau décor si bien mis en couleur, pour un contraste d’autant plus saisissant et une BD construite à l’image de son roman : Façon page turner prenant et captivant.
Mention spéciale pour les pages 10, 26, 53, 58-59 et 78-79…. J’ai hésité à vous dire pourquoi mais je vous laisse l’entier plaisir de l’admiration… Quant à la page 69, c’est un savoureux clin d’œil prouvant qu’un Norek peut en cacher un autre !

En bref, je ne sais pas si c’est ainsi qu’on chronique une BD, mais j’espère avoir su vous démontrer que j’ai adoré celle-ci : Foncez donc (re)découvrir ce Norek en vignettes ! 

Cette publication a un commentaire

  1. Céline

    J’ai lu ce Norek récemment et j’ai adoré, je ne savais pas du tout que ce livre avait fait l’objet d’une adaptation en BD… c’est bon à savoir 🙂
    Bonne journée !

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