Alors que Noël approche à grands pas, j’ai enchainé les lectures de circonstance, non seulement pour me mettre dans l’ambiance, mais aussi pour me faire du bien, tant cette fin d’année se révèle assez morose… Et s’il est une autrice qui sait me remonter le moral et m’apporter la lumière à chaque page, c’est incontestablement Marilyse Trécourt. Aussi n’ai-je pas hésité un seul instant à me plonger dans son dernier roman de saison, joliment intitulé “Je me dis oui pour Noël“, dont la lecture m’a tant réchauffé le cœur qu’il me fallait absolument vous en parler, évidemment dans le cadre d’une chronique, mais plus encore à travers une interview, que l’autrice m’a très gentiment accordé en dépit d’un emploi du temps surchargé ! Je l’en remercie chaleureusement et vous laisse à présent découvrir ses réponses : Belle rencontre et bonne lecture !
Quelle autrice es-tu ? Pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis une autrice qui rêve d’offrir un petit quelque chose en plus à ses lecteurs. Au-delà de l’histoire, de l’intrigue, des émotions, et de l’humour, j’aime amener le lecteur à se poser des questions sur lui-même, et peut-être à opérer des petits changements dans sa vie pour se sentir mieux. Je suis autrice de romans – avec, pour la plupart une connotation de développement personnel – et de guides pratiques sur le développement personnel. Je suis également coach professionnelle (spécialisée dans l’ikigaï et la reconversion professionnelle) et hypnothérapeute.
Si ta bibliographie fait évidemment la part belle à l’amour, l’humour et au développement personnel, Noël s’y installe aussi petit à petit parmi tes thèmes de prédilection puisqu’il est déjà célébré dans deux de tes romans. Comment l’expliques-tu ? Que représente Noël pour toi ?
Noël, c’est pour moi une fête où la famille au sens large peut être réunie. C’est une fête qui met à l’honneur l’amour, l’amitié, le partage et la générosité, et aussi une dose de surprises. C’est aussi la fin de l’année, l’époque des bilans et, peut-être, des bonnes résolutions pour l’année à venir. Et c’est pour ça que j’aime bien écrire sur Noël, mais en y ajoutant une petite particularité : j’aime, là encore, saupoudrer mes histoires de quelques réflexions sur la vie et sur la manière dont on pourrait la vivre de manière plus épanouissante.
Paru il y a deux ans, « Le drôle de Noël qui a changé ma vie » nous conte les savoureuses tribulations de Lina et Philippine, un détonant duo né d’un petit quiproquo, qui nous fait vibrer d’émotions au gré de moult aventures tandis qu’on apprend et mûrit en leur compagnie. D’où t’était venue cette idée ?
J’avais envie de raconter le parcours de deux femmes qui n’ont pas le même âge, l’une a 35 ans et l’autre 80. Mais elles sont toutes les deux à un tournant de leur vie. Elles ont toutes les deux des décisions à prendre sur la suite de leur existence. Et malgré les années qui les séparent, ces choix se rejoignent. Elles ont besoin toutes les deux d’amour, de mieux se connaître, d’oser exprimer ce qu’elles ressentent. Le quiproquo de départ est une bonne façon d’instiller des situations cocasses et surprenantes. Mais il m’a surtout permis de faire rencontrer ces deux femmes que tout oppose.
Cette année nous te retrouvons en librairie plutôt deux fois puisque « Je me dis oui pour Noël » est récemment paru pour les fêtes, quelques mois après « L’envol des lucioles », publié pour l’été… Ce qui nécessite sans doute autant d’organisation que d’imagination. Que peux-tu nous en dire ?
En fait, j’ai même eu trois parutions cette année, puisqu’il y a eu également un guide pratique qui s’intitule « Libère tes peurs, Embrase ta joie ». Effectivement, cela demande de l’organisation. J’alterne donc entre mes séances de coaching et l’écriture de mes ouvrages. Et c’est un équilibre qui me convient très bien.
« Je me dis oui pour Noël » est un roman qui porte merveilleusement son nom au fil des péripéties qui attendent Aurélie, n’en déplaise à Chocotte et Clochette ! Peux-tu nous expliquer pourquoi et nous présenter notre héroïne fraîchement quinqua par la même occasion ?
Effectivement, Aurélie vient tout juste d’avoir 50 ans et elle aussi est à un tournant de sa vie puisqu’elle doit apprendre à reconstruire sa vie depuis que son mari l’a quittée l’année dernière. En guise de cadeau d’anniversaire, ses amis lui offrent un atelier d’écriture et, lors de celui-ci, elle écrit une histoire complètement improbable, plutôt lugubre par ailleurs. Bizarrement, dans les jours qui suivent, certains éléments de cette histoire se réalisent dans sa vie et elle se dit que, si elle ne change rien, elle finira comme l’héroïne de son histoire, seule et abandonnée de tous. Elle va donc apprendre à se dire oui progressivement, à se faire passer avant les autres, pour une fois, à exprimer ses besoins, à dire non. Et elle va révéler qui elle est vraiment, enfin.
Si Aurélie craint la solitude, elle n’est décidément pas seule dans cette histoire puisqu’une belle galerie de personnages l’accompagne. Parmi eux, ses enfants, Tom et Isaline, ses amis Cynthia, Constance et Stéphane, son patron M. Jamet sans oublier Guillaume et Casse-Noisettes. Comment ceux-ci se sont-ils invités dans ton imaginaire ? Saurais-tu faire les présentations ?
Les amis d’Aurélie, Cynthia, Constance et Stéphane, ce sont un peu les amis que j’ai dans la vie, des amis sur lesquels je peux compter, des amis qui savent me faire rire quand ça ne va pas ou qui savent m’écouter quand j’en ai besoin. Même s’ils n’ont pas ces prénoms-là. Et d’ailleurs, pour l’anecdote, le prénom de Cynthia m’a été inspiré par une autrice que vous connaissez bien et qui s’appelle Cynthia Kafka. Elle a la même dose de folie que le personnage de la meilleure amie d’Aurélie. Quant à Monsieur Jamet, je cherchais un directeur du magasin Décofêtes, dans lequel Aurélie travaille. Il est décalé, drôle malgré lui et adorable. Tom et Isaline sont les enfants d’Aurélie, deux enfants qui sont devenus grands et qui risquent de quitter le nid prochainement, ce qui angoisse Aurélie. Mais ils vont tous les deux lui réserver de belles surprises. Guillaume est le voisin du dessus. Un voisin charmant d’ailleurs. Qui ne laissera pas Aurélie insensible. Mais est-ce le bon moment pour lui d’intervenir dans la vie d’Aurélie alors qu’elle est en plein chaos ? Enfin, Casse-Noisette, c’est un petit chien qui fait irruption dans la nouvelle écrite par Aurélie et qui déboule quelques jours plus tard dans sa vie réelle.
Sous couvert d’une comédie de Noël, on ressent incontestablement cette inénarrable plume qui cherche à nous faire du bien, qui veut nous aider à éclairer notre regard et améliorer notre quotidien… Mais également, peut-être, une dimension plus intime et personnelle. Saurais-tu nous expliquer pourquoi ? Sans forcément parler des personnages eux-mêmes, quelle part y a-t-il de toi dans ce roman ?
Je dirais qu’il y a un peu de moi dans chacun de mes romans. Et celui-ci ne fait pas exception. Sans déflorer la fin du livre, il y a même un passage de cette histoire que j’ai vécu personnellement, qui m’a touchée en plein cœur et que j’ai voulu faire vivre à mes personnages pour transposer toutes les émotions qui m’avaient traversée à ce moment-là. Il montre que la vie peut mettre sur notre chemin des événements qui nous semblent difficilement gérables sur le moment et qui peuvent s’avérer merveilleux par la suite.
Parmi tes thèmes de prédilection, la famille – de celle qu’on (re)construit comme de celle qu’on se crée avec ses amis – semble être au cœur de ce récit. Que peux-tu nous en dire ? En quoi était-ce essentiel à tes yeux ?
On ne choisit pas sa famille, mais on choisit ses amis. Pour moi, une famille est constituée de personnes qu’on aime et qui nous aiment. Alors, autant l’étendre à tous ceux qui nous sont chers. Et c’est d’autant plus important pour ceux qui n’ont plus leur famille autour d’eux, ou qui ne s’entendent pas avec elle. Ils peuvent aussi se créer leur propre famille de cœur.
Parce que les cadeaux littéraires sont prioritaires à Noël, peux-tu déjà nous faire rêver en nous dévoilant dans quelles aventures ta plume et toi souhaitez désormais nous embarquer ?
J’aurais du mal à répondre à cette question de façon précise, car je suis sur plusieurs projets en même temps et je ne sais pas encore lequel sera l’élu pour la prochaine publication. Mais ce que je peux en dire, c’est qu’il concernera vraisemblablement le parcours de femmes qui vivent des expériences délicates, qui trébuchent parfois, mais qui finissent toujours par se relever d’une façon ou d’une autre.
Terminons par une petite question pêle-mêle : Si tu devais résumer Noël en…
– Un roman ? « Le drôle de Noël de Scrooge » de Charles Dickens.
– Une chanson ? « Last Christmas » de Wham.
– Un film ? « Love Actually » (évidemment !)
– Une décoration ? L’étoile du Berger en haut du sapin…
– Un dessert ? Une salade d’oranges à la cannelle et au miel.
– Une boisson ? Un chocolat chaud !
– Un vêtement ? Une écharpe rouge toute douce.
– Une couleur ? Doré pailleté !
– Un sentiment ? La joie !
– Une tradition ? la décoration du sapin en famille !
Un petit mot pour la fin ? Que nous souhaites-tu pour Noël et l’année 2025 ?
Ce que je souhaite pour Noël et pour 2025, c’est continuer à rêver, accompagner des personnes à vivre la vie qui les épanouit, prendre un peu plus de temps pour soi et pour ses amis, sa famille, continuer à s’émerveiller d’un rien, quitte à passer pour un Bisounours. Et profitez de chaque instant qui passe avec joie. !
Un immense merci Marilyse, non seulement pour ce bel échange, mais également pour tout ce que tu nous apportes, sur le plan littéraire comme au quotidien : Tu rends la vie plus belle ! Quant à vous mes petits Bookinautes adorés, je compte sur vous pour découvrir la plume de cette formidable autrice si ce n’est pas encore fait !