Mes petits Bookinautes adorés… Si je ne connais pas encore assez Cynthia Kafka, je ne pouvais décidément pas manquer son roman de Noël, tout fraichement paru en poche aux éditions Charleston et qui m’a tapé dans l’œil à “Angoulême se livre“… Et ce roman je l’ai autant bouquiné que savouré, aussi ai-je voulu partager ce plaisir avec vous, non seulement à travers une chronique, mais également dans le cadre d’une petite interview que l’autrice m’a très gentiment accordée en dépit du court délai qu’il nous restait ! Je l’en remercie chaleureusement et vous laisse à présent découvrir ses réponses : Belle rencontre et bonne lecture !
Quelle autrice es-tu ? Pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis Cynthia Kafka, une autrice passionnée et jusqu’au-boutiste de 29 ans (ou alors 45, je confonds toujours) qui vit en Dordogne avec sa famille. Ancienne instit, je suis devenue blogueuse à la naissance de mon fils, et notre déménagement depuis la Picardie m’a permis de réaliser mon rêve : écrire un roman. Depuis, quelques autres ont suivi, mais c’est toujours le même émerveillement : « Oh my god, j’ai réussi à écrire un roman ! »
Pourquoi écris-tu ? Que dirais-tu pour décrire ta bibliographie ?
J’écris depuis toujours pour la simple et bonne raison que cela fait partie de moi, je crois. J’écris quand je suis triste ou heureuse, quand j’ai envie de rire ou de pleurer, sur des sujets futiles ou nécessaires. Mais je crois surtout que j’écris parce que j’ai très vite compris l’immense pouvoir des mots, celui de provoquer des émotions. J’ai une bibliographie axée contemporaine et cataloguée feel good, ce qui me convient : j’aime les romans qui font du bien.
Que représente Noël pour toi ? En quoi cette fête titille-t-elle (ou pas) ton inspiration ? La lectrice que tu es également est-elle friande de ces festivités littéraires ?
Noël représente pour moi l’attente de onze trop longs mois dans l’année ! Quand je serai grande, j’aimerais vivre à Noël. Je trouve que cette fête a le pouvoir de dissiper le gris, de mettre des paillettes dans la vie, et je ne suis jamais contre un surplus de paillettes ! Noël est un booster d’inspiration, il peut se passer tant de choses à cette période ! Et oui, cette période me plaît aussi énormément en tant que lectrice, pour moi ce sont des lectures réconfortantes, que j’assimile au plaid, aux bougies parfumées, à l’odeur des biscuits à la cannelle…
Il semblerait que « Le meilleur rôle de ma vie » ait d’abord connu une première vie en autoédition avant de se refaire une beauté pour Noël 2024 : Peux-tu nous narrer cette belle aventure éditoriale et nous parler de son processus de réécriture ?
J’ai autoédité trois romans avant d’être repérée par une maison d’édition. Mon troisième autoédité était « Le meilleur rôle de ma vie », il se passait en Californie, en plein mois de juin. Il était assez différent des autres romans que j’ai publiés par la suite, et il faisait un peu figure d’OVNI, alors le publier tel quel était compliqué. Et puis, un jour où je discutais avec la directrice des éditions Charleston, j’ai lancé : « et si je le transformais en comédie de Noël ? » J’ai clairement vu ses yeux pétiller, elle a dit « Go ! » et moi, je ne résiste jamais à un défi, même si c’est moi qui l’ai initié ! Ensuite, ça a été plus compliqué : le transformer a demandé pas mal de boulot ! Y saupoudrer juste assez de magie de Noël, en revanche… Ça a été du bonheur en barre !
« Le meilleur rôle de ma vie ou comment j’ai passé Noël à Hollywood » nous emmène sur les traces d’Ellie Lobster, comédienne en herbe qui rêve de crever l’affiche et accepte la curieuse mission de se faire passer pour une célèbre actrice hollywoodienne afin que celle-ci puisse rejoindre son mari loin des paparazzis pour les fêtes de fin d’année. D’où t’est venue cette idée ? Qui de l’intrigue ou de son héroïne s’est d’ailleurs invitée en premier dans ton imaginaire ?
C’est l’héroïne qui est arrivée en premier : la gaffeuse, spontanée, et pleine d’humour Ellie prend pas mal de place dans le cerveau lorsqu’elle débarque !
Mais elle est arrivée avec pas mal de scènes cocasses qui, elles, sont directement issues d’un road-trip dans l’Ouest américain fait avec ma famille.
Cette histoire n’est pas uniquement celle d’Ellie, c’est aussi celle de Chris, Thelma et Cassie (sans oublier Dumbo). Qui sont-ils ? Peux-tu faire les présentations ?
Ils sont formidables, déjà, il faut le dire !
Chris, c’est un peu le fantasme de l’adolescence, le beau gosse qui, pourtant, a la tête sur les épaules, le bougon qui ne se dévoile qu’une fois qu’on a acquis sa confiance. Il a grandi sous les projecteurs d’Hollywood, il a été déçu, trahi même parfois, et il rêve désormais de s’épanouir dans l’ombre et de rendre les gens heureux.
Cassie, c’est sa petite sœur, qu’il adore et pour qui il se plie en quatre. C’est une gamine étonnamment mûre à bien des égards, mais qui conserve la spontanéité et l’innocence de l’enfance. Avec elle, on ne s’ennuie jamais.
Thelma, c’est leur grand-mère. Je pourrais parler d’elle des heures durant, elle a eu une vie exceptionnelle, n’a pas sa langue dans sa poche, et un côté mystique qui dénote totalement de son look improbable. Elle tire les cartes, mais elle sait surtout cerner les gens.
Et Dumbo… C’est le chien qu’on a éduqué comme une star américaine, le glouton peureux qui n’en loupe pas une et qui ajoute une touche d’humour… Et de quiproquo !
Au-delà de Noël, ce roman fait incontestablement la part belle à l’aventure et à l’amour, mais également à la famille. Saurais-tu nous expliquer pourquoi ? En quoi cette thématique te tenait-elle à cœur ?
Pour moi, la famille a une importance fondamentale, mais en période de Noël, j’estime que c’est encore plus vrai. Noël, au-delà des traditions, des décorations et des cadeaux, c’est surtout l’occasion de se retrouver, de passer du temps ensemble, de faire des jeux, de voir briller les yeux de ceux qu’on aime. C’est vraiment ce que j’avais envie d’insuffler dans ce roman. Quant à l’aventure, elle s’est immiscée dans l’intrigue sans que je ne voie rien venir, alors j’ai laissé la pelote se dérouler toute seule !
Plus qu’une simple comédie de Noël, tu nous offres également un petit road trip (avec Wendy ^^) dans l’Ouest américain dont la tournure prend une légère allure de thriller. Qu’est-ce qui a motivé chez toi cette envie de combiner les genres ?
Franchement, je crois que j’ai simplement accepté les idées comme elles venaient. Je n’ai jamais autant ri en écrivant une histoire. J’ai accepté toutes les idées loufoques envoyées par mon cerveau, et je me suis dit : « allez, let’s go ! » Alors oui, ça en fait peut-être un OVNI, mais les extraterrestres aussi ont le droit de fêter Noël ! 😊
Si ton actualité était double cette année avec « Pour qu’elle revienne », paru en avril dernier, as-tu déjà une idée pour tes prochaines pages ? Quels sont désormais tes projets littéraires ?
Cette année, je compte bien réitérer le doublé ! Mon prochain roman sortira fin mars (j’ai tellement hâte !), et je planche déjà (Enfin… Plancher est un bien grand mot : je ris beaucoup !) sur un manuscrit pour Noël prochain, qui va être… Non, je ne dis rien, mais vous n’êtes pas prêts !
Terminons par une petite question pêle-mêle : Si tu devais résumer Noël en…
– Un roman ? Je suis absolument incapable de résumer en temps normal, mais alors un seul roman ? Dans ma pile à lire, il y a les derniers romans de Noël de Carène Ponte, de Marilyse Trécourt, de Josie Silver ou de Jenny Colgan. Et chaque jour, après avoir adoré « Un cœur pour Noël » l’an dernier, je lis le roman de l’Avent de Sophie Jomain, « Secret Santa »… Pour moi, c’est la meilleure des manières d’entrer dans la période de Noël !
– Une chanson ? Bien sûr, j’ai Mariah Carey qui me vient spontanément à l’esprit… Mais je dirais « Douce nuit », chantée en autrichien, pour toutes ces soirées de Noël où on le chantait avec ma Oma (grand-mère) autour du sapin, nos cierges magiques allumés…
– Un film ? « Le père Noël est une ordure » pour rire, « Maman, j’ai raté l’avion » pour la tradition, ou « The holiday » pour kiffer ! (Mince… Je n’ai encore pas réussi à choisir ! ^^)
– Une décoration ? Une boule à neige… J’adore les boules à neige !
– Un dessert ? Je déteste les bûches de Noël, donc pour moi, le meilleur dessert à Noël, ce sont les clémentines, parce que l’odeur est synonyme de Noël !
– Une boisson ? Le chocolat chaud avec une montagne de crème chantilly !
– Un vêtement ? Le surpyjama en pilou pilou !
– Une couleur ? Vert sapin. Ou rouge. Ou blanc neige. Ou doré. Ou… Arfffffff !
– Un sentiment ? L’amour. Pour ses proches, pour des inconnus, pour soi.
– Une tradition ? Une montagne de traditions, en réalité ! Mais celle qui consiste à chanter autour du sapin reste ma préférée !
Un petit mot pour la fin ? Que nous souhaites-tu pour Noël et l’année 2025 ?
Merci pour cette interview qui m’a replongée dans plein de souvenirs ! Je vous souhaite d’être entourés, de vibrer, de rêver pour Noël, et de pouvoir réaliser vos rêves en 2025 !
C’est moi qui te remercie, ma chère Cynthia, pour ce bel entretien, aussi passionnant que ton roman de Noël… Que je vous invite à bouquiner sans délai si ce n’est pas encore fait : Tous en librairie mes Bookinautes adorés !