Un retour révolutionnaire : “Le fantôme de Versailles” de Henri Lœvenbruck, paru ce 06 novembre 2025 aux éditions XO.
Le pitch : Octobre 1789. La ville gronde et la faim attise les émeutes, quand le Tout-Paris apprend la mort soudaine du célèbre journaliste Gabriel Joly. Le 5 au soir, des milliers de Parisiennes marchent sur Versailles. Bientôt, le palais est pris d’assaut.
Dans les couloirs, une silhouette insaisissable hante la Maison du Roi, théâtre d’une série de meurtres. Entraînés au cœur de la tourmente, les compagnons de Gabriel s’unissent pour démasquer le Fantôme de Versailles. Entre intrigues de cour et fureur populaire, chaque indice les rapproche d’une vérité plus dangereuse qu’ils ne l’imaginaient…
Tandis que le destin de la monarchie vacille sous l’impulsion des Parisiennes insurgées, l’ombre du colonel Duvilliers resurgit. Son passé cache-t-il le fil d’un complot prêt à renverser l’Histoire ?
Mes petits Bookinautes adorés… Henri Lœvenbruck fait partie de ses auteurs virtuoses qui m’embarquent et m’envoûtent dans leurs aventures où qu’ils aillent, peu importe le genre, le lieu et l’époque. Ce fut dernièrement le cas avec “Les disparus de Blackmore” puis “Pour ne rien regretter“, deux bouquins très différents mais aussi touchants et fascinants, chacun à leur manière. Ce fut encore le cas cette année avec cette nouvelle enquête de Gabriel Joly que j’attendais de retrouver depuis quatre ans… Et si j’ai d’abord été tentée de frapper ce formidable romancier (vous comprendrez rapidement pourquoi ^^), j’ai surtout été enchantée de remonter le temps jusqu’à la Révolution de si belle façon : Car même la superbe visite du Château de Versailles et de ses écuries, organisée par les éditions XO afin de célébrer le lancement de ce nouveau roman, n’aura pas autant su me captiver que cet écrivain talentueux, aussi passionnant que passionné, à n’en point douter.
Fidèle à ses bonnes habitudes en la matière, Henri Lœvenbruck s’est une fois encore livré à une impressionnant travail de recherche et de documentation pour nous plonger au cœur de l’Histoire comme au cœur de l’action, celle de la Révolution Française pour nous y immerger comme si nous y étions ! Conjuguant à merveille la réalité et la fiction, l’auteur nous fait ainsi revivre le 05 octobre 1789, une date certes moins connue que la prise de la Bastille… Et pourtant capitale pour la France et sa Couronne. Bien mieux qu’une simple et assommante leçon, l’auteur nous invite et nous raconte : Bienvenue à Versailles, dans les coulisses d’un pouvoir hésitant, dans le cœur et la tête d’un Roi qui n’a jamais voulu l’être, dans l’intimité d’une famille royale qui ne prend pas suffisamment la mesure de la situation, dans la colère d’un peuple qui a faim et ne demande que du pain et de la considération, dans le tourbillon des mouvements féminins qui ont pleinement participé aux évènements sans qu’on leur rende jamais hommage, dans les secrets d’une machination que seuls les plus machiavéliques peuvent fomenter en toute impunité.
Vous l’aurez compris mes Bookinautes adorés, à peine franchissons-nous la première page de cet ouvrage que l’auteur nous porte et nous transporte en 1789, au gré d’une intrigue qu’on ne se contente pas de lire mais dont on vit chaque page comme si nous y participions véritablement, en compagnie de personnages profondément humains et émouvants, dont on ressent chaque émotion. C’est ensemble qu’on vibre, qu’on comprend que les temps changent. Si l’on est ravi de retrouver moult protagonistes déjà croisés par le passé (Bon, pas tous, j’en conviens !), on est tout aussi curieux et heureux de faire connaissance avec d’autres, avec lesquels on aimerait vivre d’autres aventures, peut-être… Pourquoi ce serait forcément la fin ? Toutefois n’insistez pas, je ne vous dévoilerai rien à leur sujet !
Mais si la part belle est faite aux femmes, comme elles le méritent à travers ce récit (avec une mention spéciale pour Marie-Antoinette qui nous apparaît sous un autre jour, notamment celui de maman), il faut absolument que je mentionne Silencio qui nous permet de nous glisser dans les écuries royales et découvrir le milieu équin, sans qu’il faille en être connaisseur, pour le simple plaisir de découvrir et partager.
Ajoutons à cela une plume fluide, élégante et attrayante, un style dynamique et haletant, des chapitres brefs qui donnent du rythme à un récit déjà trépidant, et vous comprendrez qu’il ne m’a pas fallu une Révolution pour savourer ce quatrième opus !
En bref, je suis née en 1988 mais vous pouvez me croire, grâce à Henri Lœvenbruck, j’ai vécu les évènements d’octobre 1789 !
