Esprit de famille et magie de Noël : “La vie est belle et drôle à la fois” de Clarisse Sabard, paru le 16 octobre 2018 aux éditions Charleston et désormais disponible au format poche chez le même éditeur.
Le pitch : Léna n’en revient pas. Comment sa mère, qui l’a convoquée pour passer Noël dans la maison de son enfance, a-t-elle pu disparaître en ne lui laissant que ce message sibyllin ? La voilà donc coincée dans le petit village de Vallenot au cœur des Alpes de Haute-Provence et condamnée à passer la fête qu’elle hait plus que tout, entourée de sa famille pour le moins… haute en couleur ! Mais les fêtes de famille ont le don de faire rejaillir les secrets enfouis. Les douloureux, ceux qu’on voudrait oublier, mais aussi ceux qui permettent d’avancer…
Je ne sais pas vous, mes Bookinautes adorés, mais si je reste une éternelle addict à la littérature noire, j’ai toujours besoin d’un peu (plus) de douceur en cette période de fin d’année. Entre deux polars, je me régale donc de romans de Noël, avec autant de plaisir que l’on boulotte des chocolats de l’Avent ! Tandis que Carène Ponte et Sophie Jomain se sont octroyés de littéraires congés pour les fêtes en 2025, j’ai pu compter sur l’adorable Cynthia Kafka (dont je vous parlerai le 24 décembre)… Et j’ai choisi de rattraper le temps perdu avec Clarisse Sabard ! La petite bourgade de Vallenot ne m’est pas inconnue mais j’en ai manqué les premiers rendez-vous… Conjuguez cela à mon furieux besoin de vacances à la montagne et vous comprendrez pourquoi il me tenait tant à cœur de redécouvrir cette plume chaleureuse et bienveillante à travers ses premiers titres de saison…
L’aventure commençait avec “La vie est belle et drôle à la fois“, je me suis donc glissée dans les valises de Léna, qui n’aime pas Noël suite à un drame de son enfance (que je vous laisse découvrir) mais qui rejoint pourtant le charmant village de Vallenot avec son frère et sa nièce pour faire plaisir à sa mère… Qui a pris la poudre d’escampette à leur arrivée ! Voilà un séjour qui s’annonce pour le moins atypique et mouvementé, surtout quand elle croise son amour de jeunesse dans les ruelles enneigées ! En découle une intrigue, certes assez prévisible mais tellement délicieuse, douce et sémillante, pleine d’amour et teintée d’humour, qu’on s’y installe volontiers pour ne la quitter qu’à regret, une fois la dernière page tournée.
A travers ce récit, l’autrice évoque la famille, les liens (intergénérationnels, mais pas seulement) qui en unit les membres mais aussi les secrets, les non-dits et autres blessures qui les éloignent. Ravivant ainsi de vieux souvenirs et quelques traumas de l’enfance, Clarisse Sabard remet chacun de ses personnages au centre de son existence, ceci pour les faire avancer, évoluer… Tandis que nous autres, lecteurs, prenons le temps de nous poser pour réfléchir aussi.
Immanquablement on s’attache à cette famille et son entourage, tous un peu frappés mais tellement sympathiques, on se délecte du lait de poule par page interposée, on profite de notre séjour dans un cadre idyllique, remarquablement retranscrit, et on prolonge la joie des fêtes en joyeuse compagnie, au fil d’une plume fluide, pétillante et rafraichissante, un style élégant et attrayant… Agrémentez le tout d’un peu de suspense et ajoutez la participation de Gilles Legardinier : Bonheur assuré ! ^^
En bref, Vallenot me manque déjà… Mais ça tombe bien, j’ai posé des jours pour y retourner : “La vie a plus d’imagination que nous“!