Des mots d’amour pour un bel hommage : “Quand Dieu boxait en amateur” de Guy Boley, paru ce jour aux éditions Grasset.
Le pitch : René est un amoureux des mots comme des livres dans lesquels ils habitent… Mais sa mère a préféré pour lui la boxe, plus viril pour faire de lui un homme. Devenu forgeron et champion des rings français, cette passion ne l’a pourtant jamais quitté et c’est avec plaisir qu’il l’a partagée avec Pierrot, son ami de toujours devenu abbé… Une amitié sanctifiée sur l’autel de la littérature quand l’abbé demande au boxeur d’incarner Jésus pour mettre en scène la Passion du Christ… René devient alors Dieu aux yeux de tous… Mais surtout ceux de son fils : l’auteur…
Une fois n’est pas coutume, c’est le titre qui m’a frappée d’un coup d’un seul pour retenir toute mon attention alors que je préparais ma sélection pour la rentrée littéraire… Aussi ai-je patiemment attendu sa sortie pour monter sur le ring et moi-même rencontrer ce Dieu qui boxait donc en amateur à Besançon… Et l’uppercut littéraire ne se fit pas attendre !
Avec une désarmante et touchante sincérité, l’auteur nous raconte ici l’histoire d’un homme qui a marqué toute sa vie pour devenir un dieu vivant, au sens propre comme au sens figuré : son père.
Déjà forgeron et champion de boxe parmi ses nombreux talents, le voilà en effet comédien prêt à incarner le Christ pour M. l’Abbé, son fidèle ami Pierrot… Une amitié durable et solide née de l’amour des mots qu’ils ont toujours partagé. Alors quel plus bel hommage pouvait lui rendre son fils que lui offrir ce bel assemblage de mots et d’expressions que constitue ce roman, comme une ode à leur belle complicité empreinte d’une certaine nostalgie ?
Car loin d’en faire des tonnes comme on aurait pu le craindre d’emblée, l’auteur se pare de sa plume la plus simple mais aussi la plus belle, de son style le plus authentique mais aussi le plus sublime, pour nous envoûter dès les premières lignes et nous conter cette histoire particulièrement forte et émouvante où se mêlent amour et humour avec douceur et sensibilité.
En bref, l’auteur ne pouvait pas faire plus beau texte pour célébrer son Papa, c’est un fait…
