Un regard inédit sur l’adultère : “Les hommes sont des maîtresses comme les autres” de Guillaume Chérel, paru aux éditions Plon et chez Pocket.
Le pitch : Jérôme aime Ava… Seulement il n’ose pas se déclarer alors de guerre lasse la jeune fille s’en va… Trente ans plus tard Ava reprend contact avec Jérôme sur les réseaux sociaux… Jérôme est ravi… Mais Ava est mariée…
Rencontré au Printemps du Livre de Montaigu, c’est avec plaisir que j’ai retrouvé Guillaume Chérel à Livr’A Vannes après avoir lu ce savoureux pastiche qu’est “Un bon écrivain est un écrivain mort“… Pensant tout d’abord me procurer son dernier titre, c’est finalement sur celui-ci que je jetais mon dévolu… Sans en avoir lu le résumé, seulement après avoir écouter l’auteur en parler… Un roman différent pour un récit dans lequel l’auteur se livre un peu lui-même… Voilà qui était trop tentant pour m’échapper plus longtemps !
Différent, ce roman l’est, incontestablement… Déjà parce que l’auteur aborde ici l’adultère sous un angle original : celui de l’amant… Et pourquoi pas finalement ? Pourquoi les hommes n’endureraient-ils pas la même chose que les femmes à cette même place sous le statut de maîtresse ? On s’intéresse bien peu à l’amant, et pourtant ce dernier peut aussi être bafoué, berné, attendre éternellement et souffrir inlassablement…
Car le titre résume à lui seul le propos de ce court roman tout à fait contemporain qui, sous couvert d’un brin d’humour, traite le thème en profondeur tandis que la relation, déjà malsaine, se complexifie et se pervertit toujours plus au fil des chapitres, laissant là un héros – dans lequel on croit parfois reconnaître notre auteur – toujours plus tourmenté, toujours plus en difficulté… Car il n’y a pas que les femmes qui ont des sentiments et l’amour en est un des plus compliqués…
Car l’amour est un peu comme une drogue, très bien retranscrite de cette plume fluide et plaisante, pleine d’authenticité, ce style frais, vif et pétillant… Et on voit alors l’homme, supposé être fort et à l’épreuve des sentiments, sombrer dans la dépendance d’une femme avec qui il rêvait d’une autre histoire…
En bref, un court roman atypique et plaisant qui se lit très facilement…