Un premier roman original, atypique et déroutant : “La Mort devant soi – Tome 1 : La Fureur de l’aube” d’Ophélie Curado, disponible sur Amazon.
Le pitch : Tandis qu’elle mène une existence paisible et sans saveur, seule dans une petite ferme du Texas laissée par ses parents, Mélina Flores est une belle serveuse trentenaire dont le morne quotidien va basculer à l’arrivée de deux membres de la SAM venue lui annoncer sa mort dans une semaine. Pour plus de renseignements sur cette dernière, c’est plus cher. De plus en plus cher… Commence alors pour Mélina une course contre la montre pour la vie et son voyage jalonné d’inoubliables rencontres, à la poursuite de ses rêves depuis trop longtemps oubliés, à la recherche de son destin qui n’est peut-être pas encore tout tracé…
Veuillez pardonner le flou artistique de mon résumé, seulement trop vous en dévoiler serait immanquablement vous gâcher cette expérience littéraire que je vous souhaite au contraire pleine et entière. Si celle-ci n’est pas parfaite, elle n’en reste pas moins remarquable pour une première, et c’est à la fois ravie et déconcertée que j’en suis ressortie… Frustrée de ne pas être en possession de la suite aussi…
De cette belle plume qui n’appartient qu’à elle, l’auteure nous entraîne au coeur d’une histoire, celle d’une fille justement sans histoires, à laquelle tout un chacun pourrait finalement s’identifier, ce que ne manque pas de faire le lecteur qui se prend bien vite au jeu et se laisse emporter tandis que la vie de notre protagoniste principale se transforme en une sorte de road-trip aussi curieux que captivant.
Si le roman connaît quelques longueurs (et peut-être trop de notes de bas de pages), et si sa structure peut avoir de quoi déstabiliser, il n’en reste pas moins que le lecteur ne voit finalement pas les 500 pages dont est constitué ce roman défiler, trop plongé dans ce périple à la fois indescriptible, intense et riche en suspense comme en émotions, étrange mélange des genres pour un récit pas comme les autres.
L’auteur décrit tant et si bien le décor, les scènes et les ressentis que le lecteur ne lit pas cette intrigue, il la vit sans retenue en compagnie d’une petite galerie de personnages tous plus différents et intéressants les uns que les autres, mais invariablement attachants malgré leurs défauts, ce qui fait de ce livre un voyage aussi dépaysant qu’introspectif, poussant même le lecteur à de profondes réflexions parfois philosophiques qui ont pu me rappeler une chanson : “Si on devait mourir demain, qu’est-ce qu’on ferait de plus, qu’est-ce qu’on ferait de moins ?”
Servi par une plume particulièrement riche et soignée, un style fluide et remarquable, ce roman constitue un très bon moment de lecture et nous pousse à remettre en question notre façon de mener notre existence…
En bref, un premier roman célébrant la vie comme on devrait la vivre : Plus vrai… Plus fort !