Un bouquin sévèrement déjanté : “L’ennui du mort-vivant” de Luc Doyelle, disponible sur Amazon.
Le pitch : Nestor Boyaux avait pourtant ramené du lourd à Lucius Von Lucius, thanatopracteur et/ou auteur de polars selon l’envie du moment : Une technique d’embaumement inscrite en hiéroglyphes sur une peau de mouton de 28 siècles d’âge… Authentifiée donc volée sans aucun doute, avant d’être revolée à peine débarquée… Pendant ce temps-là, Kryptonite ne fait que capoter tandis qu’un Grand Vizir part en vadrouille… Ne nous dispersons pas pour autant : Il faut retrouver l’antique peau de mouton !
Sacré nom de Dieu mes amis, mais qu’est-ce que je viens de lire là ?! Quand l’auteur m’a contactée en août dernier pour me proposer la lecture de son dernier roman, au résumé mordant mais à la couverture inoffensive, jamais je me serais attendue à plonger dans un univers aussi dérangé, dans pareilles péripéties décalées… Et ce pour mon plus grand plaisir, c’est un fait avéré !
Dans ce roman qu’on pourrait qualifier de policier drolatique, rien n’est plus noir que l’humour dont il regorge à chacune de ses pages. L’auteur nous entraîne en effet dans un univers déroutant et désopilant, en compagnie de personnages tous plus loufoques les uns que les autres. A peine atterrit-il entre ces pages que le lecteur assiste à moult péripéties, le plus souvent au détriment de ce pauvre Lucius qui n’est pas au bout de ses peines ni de ses surprises… Mais le lecteur est un poil sadique semble-t-il, puisqu’il n’arrêtera jamais de rire et sourire tandis que les chapitres défilent à vitesse grand V.
Si le bouquin ne se prend décidément pas au sérieux, il parvient tout de même à nous tenir en haleine, si bien qu’on le lit d’une traite pour suivre ces aventures truculentes à coup sûr. Calembours et autres savoureux jeux de mots sont de la partie dans cet étonnant polar qui peut se confronter à tout sauf au premier degré. Dynamique et décapante, la plume de l’auteur souligne à merveille son propos et ne fait que contribuer davantage encore au plaisir qu’on prend à lire ce drôle de récit.
En bref, un polar atypique et jubilatoire… Il semblerait que Lucius n’en soit cependant pas à son premier fait d’armes… Je vais donc investiguer de ce côté !