Un roman comme un conte initiatique pour une belle leçon de tolérance : “Le Mystère des Ghénas“, d’Amélie Haurhay, disponible sur Amazon.
Le pitch : Les Ghénas. Un peuple vivant en autarcie et au plus près de la nature en plein coeur d’une forêt. Parmi eux vit Azur. Mais à quinze ans l’insatiable curiosité de la jeune fille gêne et contrarie les Anciens qui ne tolèrent pas tant de questions. Préférant se tourner vers cette nature qui l’entoure, Azur se replie sur elle-même et préfère la solitude et la quiétude de ses tâches quotidiennes. Jusqu’au jour où elle fait la rencontre d’un jeune homme étranger à sa Communauté, Oraé, avec lequel la communication semble toutefois délicate…
C’est au hasard d’une rencontre via mon petit blog que je faisais la charmante rencontre de cette auteure fort sympathique mais aussi voisine, apprenant par la même occasion que nous habitions à proximité l’une de l’autre ! Ravie dès lors de pouvoir ainsi découvrir et promouvoir la prose d’une écrivaine “locale”, c’est avec un double plaisir que j’acceptais sa généreuse proposition de découvrir son premier roman… Proposition que je n’ai malheureusement pas pu honorer plus tôt, vous m’en voyez navrée…
Avec une infinie délicatesse, l’auteure nous plonge au coeur même d’une intrigue aussi curieuse que fascinante… Peu d’actions ici je vous le dis, et pourtant l’heure n’est pas à l’ennui : Prenant soin de planter son décor et les personnages qui s’apprêtent à l’investir sous nos yeux ébahis, l’auteure déroule ensuite son récit empreint d’une certaine magie tout en douceur et subtilité avant de venir bousculer cette sérénité au travers d’une rencontre…
En effet, si cette histoire m’a fait penser au film “Le Village” du grand Shyamalan, on y retrouve aussi Platon et son mythe de la caverne. Car au-delà de ce récit presque onirique, l’auteure nous livre là une bien jolie leçon d’amour et de tolérance, démontrant l’importance même de la communication au travers d’Azur et Oraé, nos deux personnages principaux richement étoffés et particulièrement soignés. On s’attache inévitablement à ceux-ci, qui se rencontrent tout d’abord sans se comprendre, avant de se découvrir, s’apprivoiser, s’apprendre l’un à l’autre et puis se lier. Si le langage ne fait pas tout, la communication reste essentielle, pour se défaire d’une malédiction peut-être, pour s’ouvrir aux autres sans avoir peur des différences incontestablement.
Particulièrement fine, soignée, délicate, la plume de l’auteure ne fait que renforcer cette impression de calme et de paix, contribuant par là même à la beauté de ce récit.
En bref, un charmant roman aussi apaisant que porteur d’enseignement !