Compte rendu sur la rencontre avec Dominique Sylvain, organisée par Babelio !

Il est grand temps pour moi de vous parler de cette superbe rencontre avec Dominique Sylvain, organisée par Babelio ce 08 novembre dernier !
Mais avant toute chose… Je dois vous révéler un petit secret… Oui, oui, à vous mes amis je le confesse : J’ai triché ! Car ce n’était pas la première fois que je rencontrais cette auteure fort sympathique dont je deviens petit à petit l’une des fidèles lectrices…
Souvenez-vous les amis, c’est à l’occasion d’une soirée organisée en juin par la librairie numérique Bookeen que je rencontrais cette auteure, après m’être plongée au préalable dans son dernier livre alors paru, “L’Archange du Chaos“, qui m’avait immédiatement séduite. Aussi est-ce avec grand plaisir que j’échangeais avec elle à ce sujet, et c’est aussi totalement conquise que je la rencontrais de nouveau au Salon du Livre “Saint Maur en Poche“, profitant d’ailleurs de l’instant pour me procurer un exemplaire (bien évidemment dédicacé!) de “Vox“, un autre de ses romans dont nous avions parlé, que j’ai finalement lu assez récemment.
Aussi lorsque le hasard fit que mes yeux se posèrent sur cet innocent petit post de Babelio, offrant la possibilité à une trentaine de lecteurs de rencontrer Dominique Sylvain après avoir lu son dernier roman, “Kabukicho“, vous vous doutez bien que je n’ai pas hésité un seul instant à m’y inscrire en priant tous les dieux possibles pour que je sois sélectionnée ! Et il semblerait que j’ai été entendue !
 
Donc je vous l’avoue… C’est en réalité la troisième fois que je rencontre cette auteure que j’apprécie tout particulièrement ! Mais quand on aime, on ne compte pas bien sûr !
Revenons-en à présent à nos lectures et plus précisément sur cette mémorable journée qui ne fut pas de tout repos ! J’avais littéralement dévoré cet intriguant roman en moins de temps qu’il ne m’en faut pour vous l’écrire, et j’en avais publié la chronique la veille au soir. C’est donc confiante et parfaitement sereine que je démarrais cette journée, qui s’étirait sur le départ, mais finissait par s’emballer lorsque le moment de quitter le bureau fut venu… C’est donc en retard et en courant chaussée de mes bottes de poupouffe que je me précipitais à la gare pour me munir de mes précieux billets, aller et retour, avant de m’engouffrer dans le train… Il est 17h06… Il part à 17h10, un horaire qui ne m’est pas habituel mais qu’à cela ne tienne : J’y suis arrivée ! Alors moi la rencontre parisienne !
18h23… Alors que je vois la Gare du Nord se profiler à l’horizon, je vérifie mon sac, me rassure d’y voir mon exemplaire de “Kabukicho“, mais aussi mes tickets de métro par arriver à ma destination finale. Je suis dans les temps : C’est donc la mine réjouie que je me présente devant les locaux de Babelio… Où il faut un code… Un code ?! Mais quel code ?! Le code inscrit sur le mail… Ah oui… Et Dieu créa les smartphones, il était fort inspiré sinon je continuais à me geler devant cette porte jusqu’à ce qu’une âme charitable se présente munie du sésame numérique !
Je me précipite donc au chaud dans le douillet cocon de Babelio… Je m’installe tranquillement dans les premiers rangs. Tout. Va. Bien… Mais pourtant un mauvais pressentiment continue de me ronger depuis que j’ai quitté mon travail… Qu’à cela ne tienne, nous verrons plus tard car c’est accompagné de Dominique Sylvain que Pierre Krause fait son entrée ! C’est parti pour un passionnant moment d’échanges entre l’auteure et ses lecteurs !
 
Dominique Sylvain nous explique alors que ce livre, qu’elle considère comme un roman sur l’identité, a bénéficié de plusieurs sources d’inspiration, à commencer par un documentaire très intéressant sur le métier d’hôte, profession qui ne connaît pas d’équivalent en France par ailleurs, et dans lequel l’hôte japonais interrogé confiait à la caméra : “A force de passer mes nuits à mentir, je ne sais plus qui je suis”.
Mais pour l’écriture de ce roman, Dominique Sylvain s’est également servi d’une enquête criminelle réelle des années 2000, l’affaire “Lucy Blackman”, une jeune hôtesse de l’air d’origine anglaise criblée de dettes, qui a décidé de s’expatrier au Japon avant d’y être assassinée.
Elle ne cache pas enfin ses allusions à Tom Ripley, ce personnage imaginé par Patricia Highsmith qu’on retrouve dans plusieurs de ses romans, qui a d’ailleurs été porté plusieurs fois à l’écran, et notamment incarné par Alain Delon dans un film des années 1960 intitulé “Plein Soleil“.
 
Dominique Sylvain en profite également pour s’expliquer sur son choix de situer son action au Japon. En effet, cela faisait 20 ans depuis “Baka!“, son premier roman qu’elle a d’ailleurs tenu à retravailler depuis, qu’elle n’avait pas écrit sur le Japon, pays dans lequel elle a vécu une partie de sa vie, et plus particulièrement sur la ville de Tokyo qu’elle affectionne tout particulièrement pour son côté ultra moderne. Evoquant un esthétisme à la Blade Runner, Tokyo est pour elle une ville très inspirante, la ville ultime qui incarne le 21ème siècle, dans laquelle les Japonais détruisent sans regrets ni remords tout ce qu’ils estiment vieux (tout en sachant qu’un immeuble des années 1980 constitue pour eux une véritable antiquité…) alors même qu’ils sont si attachés aux traditions qui sont les leurs.
S’arrêtant aussi sur les personnages et le style retenu pour ce nouveau roman, Dominique Sylvain nous révélera encore avoir opté pour un roman noir car, même si elle trouve au polar un côté “plus swing”, elle en avait assez du roman policier, et ne voulait pas encore se lancer dans une intrigue classique avec des enquêteurs traditionnels, préférant se frotter au personnage de Marie qui ne se laissait pas attraper au cours de l’écriture…
 
Clôturant ce riche échange en évoquant son prochain livre, qui sera une nouvelle fois un “One Shot” autour d’un trio de personnages, la soirée s’est achevée autour d’un charmant petit buffet gentiment proposé par Babelio, mais surtout la sacrosainte séance de dédicace que j’attendais là encore avec impatience !
 
Voyant malheureusement l’heure tourner, quelques charmantes dames, dont l’une prénommée Sylvie, me laissaient bien gentiment passer pour que je puisse échanger quelques mots avec l’auteure avant de repartir. Arrive donc mon tour, et ce fut pour moi une immense surprise doublée d’un réel plaisir de constater que Dominique Sylvain se souvenait très bien de moi, mais qu’elle avait en outre apprécié ma chronique ! S’en est suivi un superbe échange au sujet de ce roman et de l’effet que m’avait fait Marie une fois la dernière page tournée…
Mais le temps passe, je suis donc contrainte de prendre congé, parée d’une très belle dédicace, pour me précipiter dans le métro en direction de la Gare du Nord. Mon train est à 21h01, j’arrive à 20h56 dans le hall, jette un œil sur l’écran affichant les trains au départ, y repère le mien et lis “Supprimé” quand je recherche la voie… Mon cerveau de blonde fatiguée a un bug (Euh… C’est quelle voie ça, “Supprimé”?) avant de réaliser la teneur du propos et l’ampleur des dégâts contenus dans ce seul mot “Supprimé”… Le prochain est… Le lendemain, à 06h05… C’était donc ça le mauvais pressentiment, hein! Bon, mon cerveau de blonde se remet du choc et se réinitialise, il est temps à présent de rebondir pour trouver une solution… Rassurez-vous les amis, j’ai bien fini par rentrer, et seulement avec 45 minutes de retard…!

Laisser un commentaire