Un roman historique passionnant : “L’atelier des poisons“, de Sylvie Gibert, aux éditions Plon.
Paris, fin du XIXème siècle. Peintre en devenir et faussaire en herbe, la jeune Zélie Murineau tente de percer dans le milieu de la peinture, encore très misogyne pour l’époque. Au hasard d’une rencontre au Jardin des Tuileries, elle fait la connaissance du Commissaire Alexandre d’Arbourg et l’aide à résoudre l’une de ses enquêtes grâce à ses talents d’observatrice. Ce dernier décide alors de la retrouver à l’académie Julian, seul endroit acceptant d’enseigner l’art aux femmes, et la sollicite afin qu’elle réalise le portrait de sa petite filleule, et fille de sa cousine, Juliette. Craignant là un subterfuge, et que son secret ne soit découvert, Zélie se sent contrainte d’accepter, mais pose en retour une condition au policier, celle qu’il enquête sur la mystérieuse disparition d’un bébé, l’enfant de la nourrice qui lui sert actuellement de modèle et qui a disparu sur le trajet sensé le ramener auprès de son père. Alexandre accepte, mais révèle à son tour ce qu’il attend réellement d’elle, à savoir qu’elle use une fois de plus de ses talents d’observatrice pour découvrir qui, dans la maisonnée de Juliette, a tenté d’empoisonner le maître des lieux…
Alors que je ne connaissais pas cette auteure, l’occasion m’a été donnée de découvrir cette plume grâce au concours de Babelio et des éditions Plon, que je remercie chaleureusement pour m’avoir offert cette opportunité de lire ce superbe roman avant de pouvoir rencontrer Sylvie Gibert demain soir !
Avec un immense talent, l’auteure parvient ici à nous plonger en plein Paris du XIXème siècle, et nous décrit à merveille la condition des femmes peintres et leurs immenses difficultés pour parvenir à se faire une place dans le monde de l’art. Animée d’un souci du détail impressionnant, l’auteure a su recréer cette atmosphère d’un redoutable réalisme, permettant à un lecteur déjà ébloui de vivre plus que de lire ce formidable récit. Au terme d’une intrigue subtilement construite et habilement menée, l’auteure nous entraîne ainsi dans une triple enquête, entre la recherche d’un bébé disparu, une étrange tentative d’empoisonnement, et l’incompréhensible folie meurtrière qui gagne certains hommes à la sortie des cafés. Distillant ça et là quelques indices permettant au lecteur de ne pas se perdre en si bon chemin, le suspense est brillamment maintenu tout au long de ce roman, chaque énigme trouvant sa résolution au cours des derniers chapitres, apportant au lecteur déjà conquis la plupart des réponses aux questions qu’il était en droit de se poser.
L’auteure a en outre su travailler ses personnages avec une grand attention et beaucoup de soin, ce qui les rend particulièrement attachants. On se plaît à suivre leur évolution tout au long de ce récit. La postface permet même de constater que la plupart de nos protagonistes ont réellement existé, ce qui permet d’ancrer davantage encore cette fabuleuse intrigue sur le plan historique. Quant à nos deux héros, force est de constater qu’ils sont particulièrement réussis et constituent une des vraies forces de ce récit. On se prend immédiatement d’affection pour Zélie, cette belle jeune femme au caractère affirmé, indépendante et complètement animée par sa passion. Quant à notre Commissaire, qui côtoie Guy de Maupassant, Alphonse Allais ou Edgar Degas à ses heures perdues, c’est un homme dont les valeurs et le charisme impressionnent, pour qui la justice est une valeur essentielle et fondamentale mais qui, pour autant, sait aussi écouter son cœur et toujours trouver la solution permettant de mettre le tout en adéquation. J’en attendais cependant un tout petit peu plus les concernant, ce qui m’a malgré un peu frustrée mais n’a en rien entaché le plaisir que j’ai eu à me plonger dans cette histoire.
La plume de l’auteure est fluide et raffinée, soignée et vraiment très belle, ce qui constitue encore une valeur ajoutée à ce fabuleux roman.
L’auteure a en outre su travailler ses personnages avec une grand attention et beaucoup de soin, ce qui les rend particulièrement attachants. On se plaît à suivre leur évolution tout au long de ce récit. La postface permet même de constater que la plupart de nos protagonistes ont réellement existé, ce qui permet d’ancrer davantage encore cette fabuleuse intrigue sur le plan historique. Quant à nos deux héros, force est de constater qu’ils sont particulièrement réussis et constituent une des vraies forces de ce récit. On se prend immédiatement d’affection pour Zélie, cette belle jeune femme au caractère affirmé, indépendante et complètement animée par sa passion. Quant à notre Commissaire, qui côtoie Guy de Maupassant, Alphonse Allais ou Edgar Degas à ses heures perdues, c’est un homme dont les valeurs et le charisme impressionnent, pour qui la justice est une valeur essentielle et fondamentale mais qui, pour autant, sait aussi écouter son cœur et toujours trouver la solution permettant de mettre le tout en adéquation. J’en attendais cependant un tout petit peu plus les concernant, ce qui m’a malgré un peu frustrée mais n’a en rien entaché le plaisir que j’ai eu à me plonger dans cette histoire.
La plume de l’auteure est fluide et raffinée, soignée et vraiment très belle, ce qui constitue encore une valeur ajoutée à ce fabuleux roman.
En bref, c’est une belle surprise et une magnifique découverte que j’ai faite avec ce roman. Il me tarde dès lors de rencontrer son auteure, notamment pour savoir si je peux espérer de nouvelles aventures aux côtés de ce beau duo !
