Chroniques 2020 La note américaine de David Grann

Un livre aussi captivant qu’enrichissant : “La note américaine” de David Grann, publié aux éditions du Globe et désormais disponible aux éditions Pocket.
 
Le pitch : “L’histoire vraie, trouble et tortueuse d’une série de meurtres qui comptent parmi les plus mystérieux et les plus monstrueux de l’Histoire des Etats-Unis. Dans les années 1920, les hommes les plus riches au monde étaient Amérindiens, et appartenaient à la tribu des Osages. Une fois le pétrole découvert sous leurs terres, dans l’Oklahoma, ils se sont mis à rouler dans des automobiles conduites par des chauffeurs, se sont fait construire de belles demeures et ont envoyé leurs enfants étudier en Europe. Puis, un par un, les Osages ont commencé à disparaître dans d’étranges circonstances. Dans ce Wild West où se croisaient desperados et magnats du pétrole, ceux qui osaient enquêter sur cette tuerie étaient assassinés à leur tour… Le nombre de morts ne cessant d’augmenter, le FBI se saisit de l’affaire, et perça les mystères d’une gigantesque conspiration, mettant au jour une série de crimes aussi choquante qu’effrayante. Fondé sur des années de recherche, La Note américaine est un chef-d’oeuvre de narrative nonfiction : David Grann mène l’enquête, et chacune de ses découvertes amène son lot de surprises sinistres, de rebondissements et de secrets lourds à porter. Un livre percutant, d’une grande puissance, qui constitue un témoignage littéraire bouleversant.”
 
Une fois n’est pas coutume, je vous livre ici le résumé que vous trouverez en quatrième de couverture, tout simplement pour éviter d’en trahir le contenu puisqu’il s’agit d’une histoire vraie : C’est d’ailleurs à ce titre que je me suis plongée dans cette lecture dans le cadre du #challengedulecteurconfiné, après avoir été judicieusement conseillée sur les réseaux sociaux et alors même que j’avais eu la chance de pouvoir rencontrer son auteur aux Quais du Polar l’an dernier… Un an après, il était grand temps de rattraper mon retard, n’est-il pas vrai ?
 
Un retard d’autant plus impardonnable que ce livre est absolument époustouflant et magistral ! Oui mes mots sont forts, mais tellement faibles face à l’impressionnant travail de recherche, de documentation, d’enquête, d’investigation, d’étude et d’analyse auquel l’auteur a dû se livrer pour nous offrir un document si riche et complet pour ainsi mettre en lumière “le Règne de la Terreur”, soit tout un pan – oublié et peu glorieux – de l’histoire américaine qui a conduit à la création du FBI sous la houlette de l’ambitieux Edgar J. Hoover.
Ainsi l’on rencontre un certain nombre de personnages au fil des pages, d’autant plus fascinants qu’ils ont réellement existé et qu’on les croise véritablement pour découvrir leurs photos, judicieusement glissées ça et là au détour des chapitres. Des personnages qu’on suit avec beaucoup d’intérêt au fur et à mesure de ce texte brillement construit et rondement mené pour mieux encore nous embarquer et nous offrir dans le même temps une réflexion tout à fait pertinente sur l’histoire et les sombres fondements de cette nation américaine.
Mais si l’incroyable éclairage que nous apporte ici l’auteur sur cette affaire est aussi prenant et passionnant à lire, c’est aussi parce qu’il est servi par une plume journalistique d’une remarquable qualité, particulièrement fluide, agréable et soignée, un style efficace, percutant et élégant pour un moment de lecture que vous ne verrez décidément pas passer, avant d’en sortir effaré mais riche de précieux enseignements.
 
En bref, un livre brillant et érudit, redoutablement bien construit et passionnant comme un thriller : Il vous faut le lire, je vous le dis !

Laisser un commentaire