Un roman sociétal aussi haletant qu’édifiant : “Disparaître” de Mathieu Menegaux, paru cette année aux éditions Grasset.
Le pitch : Une femme à Paris. Un homme à St-Jean-Cap-Ferrat. Deux morts. Un lien ? Qu’est-ce qui peut pousser un homme ou une femme à vouloir… Disparaître ?
Vous voudrez bien excuser l’extrême brièveté de mon résumé mais je ne me suis pas sentie légitime à vous en dévoiler davantage sous peine de divulgâcher… Un roman dont je connais l’auteur pour l’avoir déjà rencontré à plusieurs reprises et dont j’ai tous les romans dans ma bibliothèque… Mais si je ne les ai pas encore tous lus, je n’ai toutefois pas su m’opposer à l’irrésistible attraction de cette intrigante couverture et me suis donc procuré son dernier peu de temps après sa sortie…
L’auteur frappe fort avec ce court roman à l’intrigue fort bien pensée et finement maîtrisée à travers laquelle il ne manque pas d’aborder des thématiques tant sociétales que professionnelles très actuelles et les maux qui leur sont associés. Difficile de vous en dire plus sans vous spoiler, toujours est-il qu’en 200 pages d’une redoutable crédibilité, l’auteur ne tarde pas à vous happer pour vous marquer et vous faire réfléchir tout au long de votre lecture et même après la dernière page tournée.
A travers ses personnages croqués avec justesse et réalisme, l’auteur en profite pour vous entraîner dans l’impitoyable monde de la finance où l’ambition n’a d’égale que la concurrence, où les objectifs deviennent la priorité au détriment d’un épanouissement qui n’est plus que l’ombre de lui-même… Mais quand on n’arrive plus à tenir la cadence ou à sauver les apparences… Disparaître n’est-il pas la plus remarquable des sorties ?
Porté par une plume fluide, agréable et emprunte d’émotions, un style vif, soigné et parfois teinté d’humour, l’auteur nous dresse un portrait d’une inquiétante justesse de notre société et nous invite à la réflexion par la même occasion…
En bref, un court roman clairvoyant sur notre monde actuel, qu’on lit d’une traite et dont on ressort presque essoufflé… Pour nous interroger : Est-ce que ce monde est sérieux ?
