Si j’accuse un lourd retard sur mon délirant planning de lectrice passionnée, sachez mes petits chéris que ce n’est absolument pas de votre fait mais bien plutôt un problème d’internet et de PC : j’ai en effet eu la brillante idée de mettre un pied sur le malheureux outil en août dernier… Aussi devez-vous vous douter que depuis, c’est devenu légèrement plus compliqué, ce d’autant plus quand on ne parvient pas non plus à obtenir un ordinateur et une connexion au monde moderne de manière concomitante… Qu’à cela ne tienne, je suis absolument ravie de vous retrouver pour notre rendez-vous mensuel qu’est désormais devenu le Club de Lecture Virtuel ! De retour depuis la rentrée – littéraire oui, mais pas seulement ! – après une petite pause obligatoire pour me ressourcer, je ne vous cache pas mon plaisir de vous retrouver si nombreux pour participer… Dix pour être précise : Un immense merci pour votre soutien et votre fidélité ! Et si je déplore deux défections par manque de temps pour bouquiner, les huit autres participants sont parvenus à franchir le livre d’arrivée pour nous conter leurs littéraires aventures ci-après ! Pour rappel, en septembre je vous proposais le thème : “Au diable les finances… Repartons en vacances ! Alors pour la rentrée : Fais-moi voyager !” Il est temps maintenant de découvrir quelles lectures cela vous a-t-il inspirés…
Puisqu’il me revient à la fois l’insigne honneur et la lourde charge de démarrer ces livresques hostilités, mes chers amis j’ai cette fois-ci décidé de me plonger dans “Venise n’est pas en Italie” d’Ivan Calbérac, initialement paru aux éditions Flammarion mais que j’ai pour ma part aux éditions Livre de poche, paré de son ancienne couverture puisque le malheureux traînait dans ma PAL bien avant son adaptation cinématographique à destination des salles obscures… Depuis bien trop longtemps donc pour que je l’ignore davantage…
Quatrième de couverture :
“Émile a quinze ans. Il vit à Montargis, entre un père doux-dingue et une mère qui lui teint les cheveux en blond depuis toujours, parce que, paraît-il, il est plus beau comme ça. Quand la fille qui lui plaît plus que tout l’invite à Venise pour les vacances, il est fou de joie. Seul problème, ses parents décident de l’accompagner… C’est l’histoire d’un adolescent né dans une famille inclassable, l’histoire d’un premier amour, miraculeux et fragile, d’un voyage initiatique et rocambolesque où la vie prend souvent au dépourvu, mais où Venise, elle, sera au rendez-vous.
Un road-book dans l’esprit de Little Miss Sunshine et dans la lignée de La Vie devant soi, où l’humour se mêle à l’émotion.”
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Comme je l’indiquais en préambule, ce titre attendait sagement son tour dans ma PAL depuis sa sortie au format poche… Et alors que je cherchais le livre qui pouvait correspondre au thème que j’avais moi-même lancé, mon regard avisé de lectrice passionnée a croisé la tranche de ce titre impossible à louper ni oublier… Bon sang mais c’est bien sûr ! Et le choix était donc fait…
Qu’avez-vous pensé de cette lecture ?
Et bien j’ai passé un formidable moment en compagnie de ce bouquin… Mais surtout en compagnie d’Emile et sa truculente famille… Emile que j’ai appris à connaître, auquel je me suis attaché… Ce sympathique gamin plein de qualités mais trop effacé pour prétendre les dévoiler… Ce gamin qui découvre l’amour… Sans en éviter les tourments… Sans s’en épargner les difficultés… Et ce voyage à Venise qu’il vous faut absolument partager… Oui c’est un roman plein de fraicheur, d’humour et d’émotions que je vous recommande bien volontiers !
Pour cette nouvelle session du Club de lecture, j’ai bien évidemment pu compter sur certains des membres de ma DreamBookTeam et notamment ma chère Maman Roseline, laquelle a décidé de se (re)plonger dans le grand classique “Voyage au bout de la nuit” du très controversé Louis-Ferdinand Céline, dans sa version poche parue aux éditions Folio…
Quatrième de couverture :
“«- Bardamu, qu’il me fait alors gravement et un peu triste, nos pères nous valaient bien, n’en dis pas de mal !… – T’as raison, Arthur, pour ça t’as raison ! Haineux et dociles, violés, volés, étripés et couillons toujours, ils nous valaient bien ! Tu peux le dire ! Nous ne changeons pas ! Ni de chaussettes, ni de maîtres, ni d’opinions, ou bien si tard, que ça n’en vaut plus la peine. On est nés fidèles, on en crève nous autres ! Soldats gratuits, héros pour tout le monde et singes parlants, mots qui souffrent, on est nous les mignons du Roi Misère. C’est lui qui nous possède ! Quand on est pas sage, il serre… On a ses doigts autour du cou, toujours, ça gêne pour parler, faut faire bien attention si on tient à pouvoir manger… Pour des riens, il vous étrangle… C’est pas une vie… – Il y a l’amour, Bardamu ! – Arthur, l’amour c’est l’infini mis à la portée des caniches et j’ai ma dignité moi ! que je lui réponds.»” Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai choisi ce premier roman de Céline, d’ailleurs récompensé du Prix Renaudot en 1932 si je peux me permettre de le souligner, parce qu’il aborde le thème de l’errance au travers le parcours de Bardamu. Qu’avez-vous pensé de cette lecture ?
Tout d’abord que cela pourrait être une histoire vraie. J’ai apprécié suivre l’errance de ce jeune homme au travers des aventures qu’il va vivre aux Etas-Unis et en Afrique tandis que la Première Guerre Mondiale divise l’Europe et déchire la France. Cela va ainsi permettre au personnage principal de savoir ce qu’il souhaite réellement devenir… A l’image de son auteur. Si ce livre a défrayé la chronique par le passé, il n’en reste pas moins que ce bouquin reste une petite merveille littéraire !
Bien que de genres différents, figurez-vous que les classiques ont eu la cote ce mois-ci ! Après ma chère Maman Roseline, c’est avec plaisir que j’accueille une nouvelle fois parmi nous la charmante Emilie, laquelle a finalement choisi de (re)lire le cultissime “Voyage au centre de la Terre” de l’immense et inoubliable Jules Verne, dans une très jolie édition proposée par Livre de poche…
Quatrième de couverture :
“Le professeur Lidenbrock est persuadé d’avoir découvert le chemin qui mène au centre de la Terre. Accompagné de son neveu Axel, l’impétueux géologue part en Islande. Là, au fond d’un volcan, les deux explorateurs et leur guide s’enfoncent dans les entrailles mystérieuses du globe. Un voyage d’une folle audace, véritable défi lancé à la science.”
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Je ne sais pas trop… Disons que lorsque j’ai pris connaissance du nouveau thème à propos du voyage, c’est le premier titre qui m’est venu à l’esprit… Je l’avais déjà lu mais c’était il y a tellement longtemps que je ne m’en souviens plus ! Alors je me suis dit que c’était un signe… Et une belle occasion de retomber un peu en enfance !
Qu’avez-vous pensé de cette lecture ?
J’ai adoré me replonger dans ce livre dont je n’ai pas gardé de souvenirs, si ce n’est qu’il m’avait beaucoup plu ! Et une fois encore la magie a opéré, même si j’ai grandi… Non vieilli depuis ! C’est une lecture dépaysante, parfois même enrichissante… Mais surtout pleine d’aventures, ce qui la rend captivante ! Et la magnifique plume de Jules Verne vous enrobe ça de manière incroyable ! Je suis enchantée d’avoir pu faire remonter mes doux souvenirs d’enfance : C’est un voyage comme un autre après tout !
Dans la même lignée, je suis ravie d’avoir pu retrouver ma très chère Hamida qui, pour sa part, a décidé de (re)découvrir le mythique “Robinson Crusoé” de Daniel Dafoe, dans une version parue aux éditions Livre de Poche…
Quatrième de couverture :
“Après quelques premières expéditions, Robinson Crusoé, marin d’York, s’embarque pour la Guinée le 1er septembre 1659. Mais le bateau essuie une si forte tempête qu’il dérive pendant plusieurs jours et finalement fait naufrage au nord du Brésil. Seul survivant, Robinson parvient à gagner une île située au large de l’Orénoque où il va peu à peu s’assurer une subsistance convenable : il y restera près de vingt-huit ans, d’abord seul, puis accompagné d’un fidèle indigène qu’il baptise Vendredi.”
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Aucune idée ! Ca m’est venu comme ça, d’instinct… C’est un grand classique j’ai lu à l’école et qui m’avait beaucoup plu… Depuis, je l’ai toujours conservé… Il prenait la poussière sur mon étagère depuis des années et ton thème lui a permis de me sauter aux yeux… C’était l’occasion de le relire, je n’ai pas d’autre explication !
Qu’avez-vous pensé de cette lecture ?
Quel plaisir de retrouver ce grand monument de la littérature ! Je l’avais lu à l’école étant enfant, je ne sais plus quand exactement… Je n’aurais pas su le résumer avant de l’avoir relu, toujours est-il que j’en gardais un excellent souvenir… Une lecture palpitante et pleine d’aventures… Un souvenir que j’ai su raviver avec cette relecture même si je n’ai évidemment plus le même regard qu’alors… Celui-ci est plus éclairé, plus critique aussi mais le plaisir est tout de même resté identique… Et je suis retombée en enfance durant quelques heures : Un bonheur !
Dans un Club de lecture, aussi virtuel soit-il, il en faut pour tous les goûts, tous les styles… Et toutes les époques ! Les classiques ont donc cédé leur place à la rentrée littéraire chez Marie-Laure, charmante habituée qui, de son côté, s’est plongée dans le roman “De pierre et d’os” de Bérengère Cournut, récemment paru aux éditions Le Tripode et lauréat du Prix du Roman Fnac cette année…
Quatrième de couverture :
“Dans ce monde des confins, une nuit, une fracture de la banquise sépare une jeune femme inuit de sa famille. Uqsuralik se voit livrée à elle-même, plongée dans la pénombre et le froid polaire. Elle n’a d’autre solution pour survivre que d’avancer, trouver un refuge. Commence ainsi pour elle, dans des conditions extrêmes, le chemin d’une quête qui, au-delà des vastitudes de l’espace arctique, va lui révéler son monde intérieur.”
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’avais grandement apprécié la plume sensible et ciselée de l’auteure dans Par-delà nos corps, alors lorsque j’ai vu qu’elle sortait un livre sur les traces d’une jeune Inuïte perdue aux confins de l’Arctique, qui plus est récompensé par le Prix du Roman Fnac 2019, je l’ai acheté le jour même de sa parution. En plus, l’objet est superbe entre sa couverture magique et son carnet de photographies à la fin. Un voyage au Groenland, qui dit mieux ?
Qu’avez-vous pensé de cette lecture ?
Ce roman est une merveille. Tout sonne vrai, juste, authentique, que ce soit pour décrire cette nature incroyablement belle et hostile, ou les coutumes et le quotidien des Inuits sans idéalisation. L’imaginaire du lecteur est stimulé sans être racolé. le Grand Nord n’est pas que du décor exotique pour faire joli. L‘environnement acquiert immédiatement une dimension métaphysique, la quête de Uqsuralik, menée dans des conditions extrêmes, met à l’épreuve sa force de caractère et lui révèle son monde intérieur.Dans ce roman initiatique, on voit une adolescente sans famille devenir femme, puis mère. On la voit s’emparer de sa vie pour devenir puissante, transcendée par sa résilience, sa résistance aux épreuves, puis par le chamanisme auquel elle est initiée. Elle aime, elle haït, elle souffre, elle attise le désir, la convoitise et la jalousie. C’est avant tout un autre de chair agité par des émotions universelles qui nous emportent avec force. Un être éminemment romanesque que je n’oublierai pas de sitôt.
Pour cette nouvelle session, c’est également avec un immense plaisir que j’ai retrouvé mon binôme chic et choc, j’ai bien sûr nommé Pascale et June ! Toujours fort inspirées, ces demoiselles ont décidé de se lancer dans la lecture d’une duologie de Laini Taylor intitulée “Le faiseur de rêves“, saga que je ne connais absolument pas (honte à moi !) paru aux éditions Lumen… Et comme elles sont parfaitement organisées, je les laisse chacun vous présenter un tome…
Quatrième de couverture :
“C’est le rêve qui choisit le rêveur, et non l’inverse…
Il est une ville, au centre du désert, où nul n’a le droit de se rendre sous peine de mort. De ses entrailles sortaient autrefois d’interminables caravanes chargées de trésors mais, depuis deux cents ans, la cité est coupée du reste du monde… Pire encore, un soir d’hiver, le nom de ce lieu de légende s’évanouit en un clin d’œil de la mémoire de tous – Lazlo Lestrange, orphelin de cinq ans à peine, ne fait pas exception à la règle. Frappé au cœur, le petit garçon restera irrémédiablement fasciné par cette énigme. Quinze ans plus tard, il travaille dans la plus grande bibliothèque du monde, à Zosma, en rêvant de fabuleuses découvertes quand, de la Cité oubliée, émerge tout à coup une curieuse expédition venue recruter les meilleurs scientifiques du continent. Pourquoi diable s’obstiner à réunir ces esprits éminents ? Mystère… Et pourquoi Lazlo voit-il donc ses songes se peupler de visions étranges – à commencer par une déesse à la peau bleue pourtant assassinée, des années plus tôt, par les habitants de la ville interdite ? Qui est-elle vraiment ? Comment le jeune homme, qui ignore tout de sa légende, peut-il bien la voir en rêve ? Rien de tout cela n’est possible, bien sûr – mais pareil détail a-t-il jamais empêché un rêveur de rêver ? Songes, monstres, dieux, fantômes, alchimie et guerre totale : après quatre années d’attente, Laini Taylor, finaliste du National Book Award américain et auteure de séries multi-récompensées, nous livre enfin un aperçu de son nouvel univers, à la plus grande joie de ses nombreux fans.”
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Il me semble que j’avais reçu ce roman dans une box livresque. J’avais de suite totalement flashé sur la couverture, les couleurs sont magnifiques. Sans savoir pourquoi, je n’ai jamais réussi à le lire. Pourtant, avec Pascale, on avait déjà voulu le lire ensemble, ce qui avait été un échec pour moi. Quand elle m’a proposé de lire La muse des cauchemars ce mois-ci, j’ai accepté de retenter cette lecture, et cette fois, c’était la bonne !
Qu’avez-vous pensé de cette lecture ?
En fait, il suffisait de se mettre dans l’histoire pour que ça se lise tout seul ! Le début du roman est tout de même un peu long. C’est assez descriptif et on nous parle de Désolation comme étant un lointain souvenir. J’ai de suite accroché au personnage de Lazlo mais sans comprendre où on allait. Une fois que l’on fait la connaissance des rejetons des Dieux et qu’on les apprivoise, là, ça devient carrément intéressant !
Le fait qu’on ait deux points de vue est super, ça permet de mieux connaître l’histoire de la ville. J’ai vraiment adoré aussi les moments dans les rêves. Moi qui suis assez réticente à ça en général, la romance ne m’a clairement pas dérangée, ce n’est pas niais, c’est génial. J’ai vraiment adoré cette lecture, les pages se tournaient toutes seules et j’ai même terminé ma lecture en forçant une insomnie !
Je vais lire la suite très très très bientôt !
Quatrième de couverture :
“Le rêve comme seul rempart contre la violence du monde
Il est un monde où hommes et femmes naissent avec un don précieux, dont seuls les plus puissants gagnent le droit de se servir en temps utile, mais toujours au nom de l’Empire. À respectivement seize et dix-sept ans, Nova et Kora rêvent du jour tant attendu où des envoyés à la peau bleue viendront enfin les enlever. Alors, seulement, elles pourront accomplir leur véritable destin. Très loin de là, à travers l’espace et le temps, dans la mythique Cité oubliée – qu’après tant d’années, Lazlo Lestrange peut désormais contempler de ses yeux –, retentit une explosion qui fait basculer son monde et celui de Sarai. Leur avenir ne tient désormais plus qu’à un fil, celui que manipule par la seule force de son esprit une enfant cruelle et meurtrie. À la fois plus puissant et plus vulnérable que jamais, le jeune homme va devoir choisir : sauver celle qu’il aime ou bien tous les habitants de la ville interdite jusqu’au dernier. Sans compter qu’un danger plus grave encore menace… Car l’oiseau blanc qui surveille la citadelle depuis toujours veille, et il est grand temps pour lui de passer enfin à l’action. Dieux, monstres, fantômes, mondes étranges et guerre totale, La Muse des cauchemars clôt avec maestria une série aussi poétique que haletante. Qu’on se le tienne pour dit : l’univers de Laini Taylor n’a pas fini de hanter nos rêves…”
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai découvert le tome 1 du Faiseur de rêves en participant au club de lecture des bananes l’année dernière. Cette découverte m’a totalement bouleversée, chaque battement de mon petit cœur de lectrice résonnant avec ceux des personnages, frissonnant avec eux, m’émerveillant avec eux, se brisant avec eux… Bref, un énorme coup de cœur.
Qu’avez-vous pensé de cette lecture ?
C’est le roman rêvé pour les voyageurs intrépides puisque l’intrigue se déroule dans un monde fantastique très riche, à base de personnages venus de l’autre bout du monde, de paysages exotiques, de créatures mythologiques, de voyages entre les mondes et de voyage dans les rêves.
J’avais beaucoup d’attentes sur la suite des aventures de Lazlo, Sairi, Mésange et les autres, elles ont toutes été comblées, avec de beaux retournements de situation et une fin que je n’avais pas du tout envisagée.
Ce livre a été pour moi un ascenseur émotionnel permanant, l’auteure ballottant le lecteur entre espoir, désespoir, compassion, doutes, sentiments purs, violence, candeur, … Le tout assaisonné de juste ce qu’il faut de mystère pour être intrigant, et de révélations, mais sans gâcher, puisque beaucoup de portes restent ouvertes sur bien d’autres énigmes.
Parce que le Club de Lecture Virtuel connaît désormais son petit cercle de fidèles, j’ai eu la chance de pouvoir compter sur la participation toujours aussi enthousiaste et passionnante de ma chère Valérie/Sally, elle-même en charge d’un chouette Club de lecture sur Paris ! Elle a choisi de bouquiner “Travelling“, un roman de Tanguy Viel et Christian Garcin paru aux éditions JC Lattès en mars dernier…
Quatrième de couverture :
“« Cent jours autour du monde, en 2018, cela relève presque de l’ordinaire (…) ; chacun ressent qu’on tourne autour de la terre comme aussi bien on prendrait une ligne de tram d’un bout à l’autre, en regardant le ciel défiler au-dessus des nuages. À ceci près que nous, Christian et moi, nous ne prenons pas l’avion. C’est même la seule règle établie, celle qui justifie qu’on mette tout ce temps pour seulement faire une boucle : en cargo, en train, en voiture, à cheval s’il le faut, mais pas en avion – quelque chose comme le voyage de Philéas Fogg en un peu plus long, volontairement plus long même, à l’opposé du pari qu’il fit quant à lui de la vitesse et de la performance. Et non pas parce qu’on se soutiendrait de l’idée absolument inverse d’une lenteur sans limites, mais enfin, il est vrai, en bons romantiques attardés, qu’à la performance on opposera volontiers la promenade, à la vitesse la flânerie, enfin, en bons bouddhistes zen, à l’œuvre accomplie le trajet qui y mène. » L’un, Christian Garcin, est un grand voyageur, dont l’œuvre se nourrit de ses pérégrinations ; l’autre, Tanguy Viel, un sédentaire qui croyait avoir signé la pétition de Beckett, « on est cons, mais pas au point de voyager pour le plaisir ». Ensemble, ils se sont lancé un défi : parcourir le monde, de l’Amérique à la Sibérie en passant par le Japon et la Chine, sans jamais prendre l’avion. Récit né de ce périple, enrichi d’inventaires facétieux et de « lettres à un ami » relatant des rencontres insolites, Travelling est surtout une méditation littéraire inoubliable sur le voyage, sur notre rapport à l’espace et au temps, sur la confrontation entre le réel et ce qu’on imagine.”
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’avais apprécié le style de Tangy Viel dans Article 353 du Code pénal ; par ailleurs, j’étais curieuse de connaître les péripéties d’un voyage au tour du monde sans prendre l’avion.
Qu’avez-vous pensé de cette lecture ?
Sensible aux effets sur l’environnement de notre mode de vie et en l’espèce de notre façon de voyager, Christian Garcin décide de faire le tour du monde sans prendre l’avion. Tanguy Vieil l’accompagne dans cette aventure. Ça commence par une déception : après avoir établi son plan de voyage, il découvre que le cargo est probablement encore plus polluant que l’avion. Tant pis, il va tout de même explorer la Terre par une autre lorgnette. Ce récit de voyage commence par la traversée de l’Atlantique, puis des Etats-Unis, puis du Pacifique. Arrivés au Japon, ils rejoindront la Chine puis la Russie avant de retrouver leurs pénates au bout de quelques mois. Ce texte écrit à 4 mains est une pure merveille. Les voyageurs explorent le rapport au temps : un mois pour arriver à New-York contre quelques heures. Ils décrivent leurs sensations, leur environnement et chaque pays traversé fait l’objet d’un compte rendu détaillé.
La plume est alerte et fine, le lecteur se sent embarqué dans ce road movie passionnant. Un superbe récit.
Last but not least et toujours au rang de mes plus fidèles habituées, c’est une joie pour moi que de retrouver la charmante Aurore, lectrice passionnée et blogueuse motivée trop rapidement croisée dans les allées du Salon de Templemars, laquelle a choisi de voyager avec “Nuit sur Bali” un roman de Stéphane Boudy paru chez Gunten éditions…
Quatrième de couverture :
“Laurent part à la recherche de son ami Guillaume, disparu un jour en Indonésie. Il en profite pour découvrir. Finalement tout découvrir, un pays entre torpeur et nonchalance, couleur et rigueur, un ami et peut-être un peu lui… Un voyage insolite sans cliché, une recherche sans à tout prix, mais avec des craintes, des angoisses, des libertés provisoires, conditionnelles, des espaces emprisonnés. Stéphane Boudy décrit la vie sans l’enfermer. On suit l’observateur subtil et plein d’humour qu’il est.”
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Cela fait un an que j’ai Nuit sur Bali dans ma PAL. Je pensais le lire rapidement après son arrivée, histoire de m’évader, de découvrir l’Indonésie et il a commencé à prendre la poussière. Quand j’ai vu le thème du Club de lecture, j’ai tout de suite pensé à ce roman pour un moment d’évasion.
Qu’avez-vous pensé de cette lecture ? J’ai été très surprise de la direction prise dans le roman. Pourtant, ce n’est pas ma première lecture de Stéphane Boudy, mais je m’attendais plus à un roman suspens, où on suivrait Laurent dans sa quête pour retrouver son ami, Guillaume. En fait, on est plus sur un récit de voyage. Un voyage à travers les îles de l’Indonésie, ses coutumes, ses habitants mais aussi un voyage intérieur, sur la société, les relations humaines etc. Au final, j’ai beaucoup apprécié cette lecture qui m’a fait autant voyager que réfléchir.
C’est ainsi que s’achève ce bilan que j’ai laborieusement rédigé pour une rentrée des plus mouvementées ! Une clôture qui ne m’en voit pas moins heureuse et motivée, tant je suis fière de vous voir si nombreux à participer et si fidèles au fil des mois qui s’écoulent… A vitesse grand V ! Je ne cesserai donc jamais de vous remercier pour votre enthousiasme et votre sympathie à mon égard… Comme je ne cesserai jamais de vous gâter : C’est la moindre des choses en tant que lectrice passionnée ! Je vous laisse donc découvrir l’heureuse gagnante de ce mois-ci, laquelle a la chance de gagner le livre de son choix parmi les titres de cet alléchant bilan : Elle le recevra prochainement par courrier : Toutes mes plus sincères félicitations !
Et parce que j’ai déjà bien assez tardé, mes chers amis laissez-moi désormais vous dévoiler le thème du mois d’octobre… Vous êtes prêts ? Vous êtes sûrs…? Bon : Alors c’est parti !
Avant qu’octobre nous prenne… Donnez-moi donc de bonnes… Nouvelles !
Parce qu’on ne change pas une méthode qui gagne, on conserve nos petites habitudes pour participer (règles que vous pouvez retrouver de manière plus complète et détaillée par ICI si vous le souhaitez !), autrement dit :
Le tout en un maximum de dix lignes transmises par mail à la même adresse au plus tard le 06 novembre 2019 !
– On se retrouve le samedi 09 novembre 2019 pour un nouveau bilan… Et un nouveau thème pour le mois suivant !
En conclusion, avec un brin de retard mais toujours autant de plaisir, je déclare ce nouveau Club de Lecture Virtuel pour le mois d’octobre officiellement OUVERT ! Bonne lecture mes amis et à très vite avec vos belles nouvelles !