Belle découverte que ce polar original et son héroïne détonante : “Body Language” de Allison K. Turner, paru en avril dernier aux éditions Alibi.
Le pitch : Lorsqu’elle voit arriver son ancienne professeure dans un sac mortuaire, Cassie Raven, technicienne à la morgue de Camden, ne croit pas à la mort accidentelle de celle qui l’a tant aidée par le passé. Prenant son boulot à cœur comme au sérieux, la jeune femme “écoute” les morts et pressent qu’un crime a été commis. N’étant pas en odeur de sainteté avec la police qui la soupçonne du vol d’un cadavre, Cassie Raven décide de mener sa propre enquête…
“On va t’envoyer “Body Language“. C’est un polar anglais qu’on publie bientôt, il devrait beaucoup te plaire”. Décidément, Marc Fernandez a du flair ! Outre l’excellente revue trimestrielle consacrée au polar et aux faits divers, Alibi s’est récemment lancée dans l’édition avec ce premier polar traduit de l’anglais par Claire Breton, que l’équipe a eu l’extrême gentillesse de m’envoyer avant que je ne me le procure à mon tour pour vous l’offrir en concours : J’en profite donc pour chaleureusement remercier Marc Fernandez et toute la Team Alibi pour m’avoir offert cette belle opportunité !
Une technicienne mortuaire qui mène l’enquête à Camden Town : voilà qui n’est pas commun ! C’est ce que nous propose ici l’autrice à travers une intrigue tout à la fois atypique et addictive, en compagnie d’une héroïne qui l’est tout autant dans un cadre et un contexte si bien retranscrits qu’on s’y croirait… M’inspirant même l’envie d’une escapade londonienne !
S’agissant du premier tome d’une trilogie, l’autrice ne mise pas sur l’action à outrance et prend soin d’installer son décor et de présenter ses protagonistes pour mieux nous embarquer dans un récit fort bien construit… C’est prenant et enrichissant, on tourne les pages bien volontiers et surtout on s’attache à cette héroïne qui ne passe pas inaperçu mais dont on apprécie surtout la personnalité, la sensibilité, la perspicacité, la pugnacité. Aussi est-ce avec plaisir que je la retrouverai dans un prochain opus à l’instar d’autres personnages qui ne sont pas en reste et sont également bien croqués.
Portée par une plume fluide, dynamique et agréable, un style plaisant et élégant, l’histoire n’en est que plus appréciable et attrayante, tant et si bien qu’on parvient au point final sans avoir vu le temps passer.
En bref, la revue Alibi est de grande qualité, son catalogue éditorial semble du même acabit avec ce premier polar fort attractif dont j’attends la suite avec beaucoup d’intérêt !