Chroniques 2015 De Mort Naturelle de James Oswald

Un polar
atypique : “De mort naturelle”, de James Oswald chez Bragelonne.

Le pitch : Fraichement nommé à son poste, l’inspecteur Tony McLean hérite d’une
affaire sordide avec la découverte du cadavre d’une jeune fille violée, mutilée
et crucifiée au sol, entourée de mystérieux objets et de bocaux contenant des
organes humains, emmurée au sous-sol d’un vieux manoir. Mais ce crime, rituel
semble-t-il, remonte à une soixantaine d’années, aussi McLean doit en parallèle
apporter son concours à l’infâme inspecteur en chef Dugland… Euh Duguid! sur la
résolution d’un autre crime atroce, celui d’un notable d’Edimbourg, retrouvé
assassiné chez lui, éviscéré et la gorge tranchée. L’auteur est rapidement
identifié mais ce dernier se suicide. Pour autant, d’autres meurtres sont
perpétrés, selon le même mode opératoire et se soldant toujours par le suicide
du meurtrier… L’intuition de l’inspecteur le pousse à penser qu’il existe un
lien entre crimes du passe et du présent. Et tandis qu’une vague de
cambriolages touche les domiciles de personnes récemment décédées, McLean et sa
petite équipe, composée du jeune agent Stuart MacBride et du vieux sergent Bob
Laird dit La Grogne, vont avoir fort à faire et devront utiliser tout leur
talent pour résoudre cette enquête.

Thriller affublé d’un zeste de surnaturel, l’auteur nous livre là une enquête
sombre et violente, prenante et rythmée. Le ton est donné dès le prologue,
particulièrement violent. Les personnages principaux sont vraiment attachants,
notamment l’inspecteur, particulièrement bien construit avec une vie
personnelle difficile quand il est confronté au décès de sa chère grand-mère.
L’auteur a un style bien à lui, l’intrigue est fouillée, l’écriture est riche
mais fluide, ce qui permet une lecture rapide et passionnée. On devine certes
vite le mystère, mais le dénouement n’en est pas gâché pour autant et le
plaisir de lire reste entier.

En bref, un polar à lire et un auteur à suivre.
 

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