Un roman très intéressant : “Théa” de Mazarine Pingeot à paraître aux éditions Julliard le 05 janvier 2017.
Le pitch : “Moi qui avais cherché des heures durant à travers les récits d’Argentine à comprendre Antoine, ou du moins quelque chose de lui, voilà que je tombais sur un conte, très éloigné en apparence, mais dont tout me ramenait à lui. [..] En une page, il déroulait de longues années. Ces longues années, c’était le temps du monde. Ce changement d’échelle restituait l’individu dans son temps propre, sa vie écoulée, toujours au même endroit. […] Moi j’étais malgré moi une troisième femme, qui attendrait tant que les deux précédentes attendraient que le corps remonte. Que ce mort soit mort, une bonne fois pour toutes, rendant sa vie aux vivants.”
Ayant le privilège de faire partie du Comité de Lecture de l’enseigne Cultura pour cette rentrée littéraire de janvier 2017, c’est à cette occasion que j’ai eu l’opportunité de me plonger dans ce roman. Et, une fois n’est pas coutume, je trouvais que ces fragments de citation reflétaient plutôt bien cette lecture qui ne m’est pas habituelle.
Avec finesse et subtilité, l’auteure nous fait revivre certaines des heures les plus sombres et les plus inavouables de notre monde, tout en dévoilant sous les yeux de son lecteur les amours naissantes et fulgurantes, passionnées et douloureuses, de deux êtres qui souffrent, inconsciemment emprisonnés par leur histoire.
Vraie force du roman, les personnages sont ainsi brillamment construits et contribuent nécessairement à l’intérêt du récit par leur mémoire, leur parcours de vie, leurs blessures, leurs questions parfois sans réponse, leurs doutes et leurs faiblesses.
Finement travaillée, la plume est belle et élégante, le style fluide et soigné, ce qui rend la lecture d’autant plus plaisante.
Vraie force du roman, les personnages sont ainsi brillamment construits et contribuent nécessairement à l’intérêt du récit par leur mémoire, leur parcours de vie, leurs blessures, leurs questions parfois sans réponse, leurs doutes et leurs faiblesses.
Finement travaillée, la plume est belle et élégante, le style fluide et soigné, ce qui rend la lecture d’autant plus plaisante.
Il y a beaucoup plus à dire sur ce roman, mais ce ne serait pas non plus lui rendre honneur que de trop en dévoiler, gâchant dès lors la pleine découverte de ses lecteurs.
En bref, un beau roman, à découvrir en cette rentrée littéraire !