Une invitation à de bien nombreux voyages : “Croire au merveilleux“, de Christophe Ono-dit-Biot, publié aux éditions Gallimard.
Le pitch : César ne se remet pas de la mort de Paz, sa compagne qui avait pourtant quitté homme et enfant sans la moindre explication pour un lointain pays d’Orient. Obsédé par toutes ces questions qui resteront à jamais sans réponse, ne croyant plus en la vie ni en ce qu’elle peut encore lui apporter malgré la présence de son fils, César n’aspire plus qu’à une chose : Mourir. Mais alors qu’il met ce sombre projet à exécution, une bien mystérieuse voisine Grecque, répondant au doux nom de Nana, vient sonner à sa porte et ainsi remettre en cause ce funeste plan…
Babelio sait décidément éveiller ma curiosité en m’offrant l’opportunité de me délecter de certaines lectures vers lesquelles je ne me serais pas forcément orientée de moi-même. C’est ainsi au hasard d’un de mes nombreux passages sur ce site que j’ai saisi l’occasion de découvrir la plume de cet auteur, pourtant fort connu mais ne figurant pas encore à mon petit tableau de chasse littéraire. Et la joie d’être alors sélectionnée cédait vite la place à l’envie d’en lire toujours plus. Raison pour laquelle je me procurais dans un premier temps le roman “Plonger“, dont les pages défilais sous mes yeux pour un intense moment de lecture. Aussi est-ce doublement enthousiaste que je me plongeais ensuite dans ce nouveau roman en vue de ma rencontre avec l’auteur prévue ce jour… Et quel voyage… Ou plutôt devrais-je dire quels voyages !
Bien évidemment l’auteur nous invite en premier lieu à un merveilleux voyage purement géographique. Se glissant ainsi discrètement dans les bagages de César, le lecteur se retrouve ainsi à accompagner ce dernier de Chambord aux îles Grecques en passant par l’Italie, (re)découvrant avec lui de nombreux sites décrits de manière magistrale, permettant ainsi à son lecteur d’en prendre plein les yeux sans même bouger un orteil, confortablement installé dans son canapé.
Mais le voyage ne s’arrête pas là et devient rapidement culturel, tant cette lecture est érudite et riche d’enseignements, de renseignements, notamment historiques et mythologiques, que le lecteur assimilera avec passion et curiosité, heureux d’en apprendre toujours plus, parfois même au point d’approfondir ses découvertes.
Mais ce voyage de tous les instants se révèle aussi comme une tournée d’adieu, le lecteur (re)visitant avec César les nombreux lieux où Paz et lui ont pu s’aimer, et auraient pu s’aimer encore si seulement elle lui en avait laissé l’occasion. C’est dès alors amer et le coeur lourd que le lecteur se glisse dans les pas et le coeur de César, regrettant de ne pas voir revenir cette grande absente par devant lui comme par magie…
Le voyage devient alors onirique. Sous le soleil et face à la mer, cadre idyllique s’il en est, le lecteur s’enivre sans retenue et suit dès lors César dans sa quête d’un bonheur désormais révolu, finissant même par ne plus distinguer ce qui relève du rêve ou de la réalité, dès lors emporté au fil des pages jusqu’à un dénouement tout simplement magnifique, poétique et porteur de nombreuses lumières.
Car au final ce livre constitue surtout une sorte de voyage initiatique, en quête d’une renaissance ou d’une résurrection, c’est selon. Le lecteur comprend la difficulté pour César de se relever d’un deuil qu’il ne comprend toujours pas, qu’il ne réalise même pas et qui l’empêche dès lors d’avancer. Vivre est pour lui devenu une maladie qui ne guérira qu’avec la mort, désormais persuadé que les portes du bonheur lui sont à jamais fermées, et refusant dès lors d’entraîner son fils dans cette chute qui semble alors inévitable. Comment croire au merveilleux quand on se trouve dans la tourmente, au point même de ne plus entre-apercevoir ne serait-ce qu’une faible lueur d’espoir…
Mais le voyage ne s’arrête pas là et devient rapidement culturel, tant cette lecture est érudite et riche d’enseignements, de renseignements, notamment historiques et mythologiques, que le lecteur assimilera avec passion et curiosité, heureux d’en apprendre toujours plus, parfois même au point d’approfondir ses découvertes.
Mais ce voyage de tous les instants se révèle aussi comme une tournée d’adieu, le lecteur (re)visitant avec César les nombreux lieux où Paz et lui ont pu s’aimer, et auraient pu s’aimer encore si seulement elle lui en avait laissé l’occasion. C’est dès alors amer et le coeur lourd que le lecteur se glisse dans les pas et le coeur de César, regrettant de ne pas voir revenir cette grande absente par devant lui comme par magie…
Le voyage devient alors onirique. Sous le soleil et face à la mer, cadre idyllique s’il en est, le lecteur s’enivre sans retenue et suit dès lors César dans sa quête d’un bonheur désormais révolu, finissant même par ne plus distinguer ce qui relève du rêve ou de la réalité, dès lors emporté au fil des pages jusqu’à un dénouement tout simplement magnifique, poétique et porteur de nombreuses lumières.
Car au final ce livre constitue surtout une sorte de voyage initiatique, en quête d’une renaissance ou d’une résurrection, c’est selon. Le lecteur comprend la difficulté pour César de se relever d’un deuil qu’il ne comprend toujours pas, qu’il ne réalise même pas et qui l’empêche dès lors d’avancer. Vivre est pour lui devenu une maladie qui ne guérira qu’avec la mort, désormais persuadé que les portes du bonheur lui sont à jamais fermées, et refusant dès lors d’entraîner son fils dans cette chute qui semble alors inévitable. Comment croire au merveilleux quand on se trouve dans la tourmente, au point même de ne plus entre-apercevoir ne serait-ce qu’une faible lueur d’espoir…
Dès lors, il devient désormais important pour le lecteur d’apporter son soutien plein et entier pour relever, aider, parfois même secouer César, un personnage dépeint avec soin et dressé avec beaucoup de finesse pour le rendre particulièrement attachant et susciter la plus vive empathie à chacun d’entre nous. Quant à Hector, cet enfant prodige épate par tant de courage et de mâturité, de volonté et de lucidité, comme s’il avait aspiré cette rage de vivre qui fait tant défaut à son père, au point même qu’on se demande de temps à autre qui soutient l’autre, qui est le soutien de l’autre… Nana pour sa part est un personnage qui ne cesse de surprendre, qui ne cesse d’intriguer au fur et à mesure que les pages défilent, pour finalement apporter un éclairage fascinant au rôle qu’elle joue dans la présente histoire. Reste celle qui brille par son absence et se révèle omniprésente alors même qu’elle n’est pas là. Paz. Celle qui a justement anéanti la paix légitimement souhaitée par cet homme et son fils, qui n’aspiraient finalement pas à beaucoup plus qu’une vie paisible… Une paix qu’elle leur a presque volé pour elle-même reposer en paix…
Porté par une plume d’une rare élégance et d’une impressionnante qualité, fort d’un style aussi simple qu’il s’avère travaillé dans le même temps, le récit n’en est que plus beau, plus brillant, plus stimulant, plus envoûtant.
En bref, bien ceci n’est pas un livre : C’est un voyage… De tous les instants…