Livres et vous ? Livrez-vous… Avec Laurent Jardin !

Alors que s’achève quatre folles semaines de salons littéraires, et que je me remets lentement mais sûrement du choc littéraire qu’a constitué pour moi les fabuleux Quais du polar de Lyon, je dois vous avouer mes chers lecteurs que mes batteries sont à plat… Pour autant, s’il est un rendez-vous qui est cher à mon petit cœur de blogueuse passionnée, et que je ne manquerais pour rien au monde, c’est bien celui de mes petites interviews littéraires, dont je rappelle le principe pour ceux qui n’en ont pas (encore) connaissance : il s’agit pour moi de vous présenter des auteurs et autres acteurs essentiels de notre magnifique monde littéraire, ceci afin de vous dévoiler leurs lectures et plus précisément le lecteur qui sommeille en chacun d’eux… 

Aussi cette semaine ne fera pas exception à ma règle, et c’est avec un plaisir sincère que je reçois aujourd’hui les confidences littéraires d’un auteur autoédité que je tiens en haute estime pour avoir eu le courage de me confier par deux fois chacun de ses romans, et ce alors même que ma première chronique ne livrait pas forcément un avis positif… Mes amis laissez-moi donc vous présenter le charmant et quelque peu téméraire Laurent Jardin ! Auteur très inspiré des romans “Les bonnes nouvelles” et “Stellicides“, mais aussi d’une nouvelle intitulée “La tête dans les nuages, il pleut dans mon cœur“, dont la plume originale saura à coup sûr marquer votre esprit, celui-ci s’est bien volontiers porté candidat pour se prêter au jeu de mes petites questions indiscrètes pour satisfaire votre insatiable curiosité (ainsi que la mienne, cela va sans dire !) et je lui en suis infiniment reconnaissante !  

Trêve de bavardages, je ne vous fais pas languir plus longtemps et vous laisse donc découvrir ses réponses… Bonne lecture !


Peux-tu te présenter en quelques
mots ?
Je m’appelle Laurent, j’ai 36 ans et je vis en
Haute-Savoie avec ma femme et nos deux enfants. Je travaille comme traducteur,
principalement de jeux vidéo, et depuis deux ans j’ai sorti deux romans : “Les Bonnes nouvelles” en crowdfunding et “Stellicides” en auto-édition.

Petit ou gros lecteur ? Quelle place tient la lecture dans
ta vie ?
Pour être honnête, je ne lis pas
énormément de livres même si, à certaines périodes, ça me prend subitement et je
vais en enchaîner plusieurs. Mais en réalité je lis beaucoup sur différents
supports : presse, sites Internet… Je ne me pose pas trop la question de
savoir ce qui est de la littérature et ce qui n’en est pas. Un article dans un
magazine peut me toucher dix fois plus qu’un lauréat de prix littéraire. Et puis,
en tant qu’auteur, je reste toujours à l’affût d’une inspiration, et ça peut
venir aussi bien d’un roman que d’un post sur les réseaux sociaux.

Quel a été ton premier coup de cœur
littéraire ? Et le dernier ?
S’agissant de mon premier coup de cœur littéraire, je dirais Flaubert avec le roman, “Madame
Bovary
“. Il y a d’autres livres qui m’ont plu avant, mais j’ai découvert “Madame Bovary” au lycée, mon prof de français en lisait des passages, en commentant et en analysant tous les sens cachés, et je pense que c’est la
première fois que je me suis dit “Merde, on peut mettre tout ça dans un
livre ?”… Ça m’a parlé et, comme par hasard, c’est à cette époque que
je me suis mis à écrire compulsivement.
Quant au dernier, je dirais “Sandman“, une BD de
Neil Gaiman qu’on m’a offerte. Je lis très peu de BD, et encore moins de Comics, mais là j’ai été fasciné. C’est une réinterprétation d’un super héros un peu
ringard des années 70, mais qui prend des allures de récit mythologique, avec
un être immortel qui peut vivre des choses à toutes les époques, qui visite
l’Enfer de Dante si ça lui chante…

Y a-t-il un livre/auteur qui t’a poussé à
écrire ? Quel a été ton déclic ?
Le déclic, c’est à la fin du
collège. Avec deux copains, on avait formé un groupe de musique. Je chantais
très mal et ne savais pas vraiment jouer d’instruments, donc je me suis mis à
écrire des textes de chansons, et ça a plu. À l’époque, j’étais très influencé
par les paroles de Kent, du groupe Starshooter, c’était punk mais avec une
certaine recherche poétique. D’ailleurs Kent a écrit des romans depuis, donc on
peut dire que c’est cet auteur qui m’a poussé.

Quel livre aurais-tu rêvé
d’écrire ?
C’est difficile comme question, car
je ne sais pas si on peut séparer un livre de son auteur. Quand je lis “Le Château” de Kafka, je suis sur le cul mais, franchement, je ne
pense que j’aurais aimé être Kafka pour écrire ce livre. Et puis les livres
sont quand même attachés à des époques précises. “Lolita“, c’est
parfait, mais est-ce que Nabokov l’écrirait pareil aujourd’hui ? Est-ce
qu’il l’écrirait tout court, d’ailleurs ? En fait, avant de commencer
l’écriture des “Bonnes nouvelles“, je rêvais juste de publier un
livre dont je serais l’auteur, et j’avais déjà l’histoire de “Stellicides” en tête. Mais pour autant, je ne sais pas si j’ai
déjà écrit le livre de mes rêves.

Si tu devais comparer ta vie à un
roman, lequel serait-ce ?
Je n’ai pas encore trouvé de livre
qui résume parfaitement ma vie… Mais je me souviens avoir lu “Bye Bye
Blondie
” de Virginie Despentes à une époque où ça m’évoquait violemment
des choses personnelles. Et comme il n’y a pas de hasard, c’est en voyant Soko
dans l’adaptation ciné de ce livre que j’ai eu l’idée du personnage de Maurane,
l’héroïne de mes romans.

Quel est ton livre de chevet ? Et celui qui cale ta bibliothèque ?
Mon livre de chevet, c’est “Kissing My Songs“, le
livre d’Agnès Michaux sur Indochine. Je suis fan du groupe, et ça reste une
influence, donc ça m’arrive souvent de revenir piocher, dans les textes des
chansons, une anecdote ou une inspiration.
Pour celui qui cale ma bibliothèque, je dirais “Voyage au bout de la
nuit
” de Céline. Je sais bien que c’est un chef-d’œuvre, mais je n’ai pas
réussi à dépasser les cinquante premières pages. Désolé !

Que nous prépares-tu pour ton
prochain roman ?
J’ai commencé à écrire une sorte de
journal de Maurane après ce qui lui est arrivé dans “Stellicides“,
mais je pense déjà que j’aurai envie de tout réécrire quand j’aurai fini. Et
quand bien même, je ne sais pas si j’en ferai un livre à l’arrivée. Ce qui me
botterait vraiment, ce serait d’écrire un livre à quatre mains, pour m’obliger
à sortir de ma zone de confort, comme ils disent dans “Nouvelle
Star”.

Un petit mot pour la fin ?
Hâte de lire “Ce qui nous
oppose
“, le prochain roman de Nina Frey !

Voilà donc quel lecteur se cache derrière cet infatigable auteur aussi sympathique que bienveillant, dont je suis fière d’avoir croisé la route et la plume, et dont les ultimes propos me ravissent pour l’auteure concernée que j’affectionne tout autant ! Encore une fois je le remercie chaleureusement de s’être prêté à ce petit exercice littéraire avec tant de sincérité ! 

N’hésitez plus et plongez-vous notamment dans “Les bonnes nouvelles” ou encore “Stellicides“, les romans de Laurent Jardin disponibles juste ICI

Et pour plus d’informations, n’hésitez pas non plus à retrouver mes chroniques ici : 

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