Livres et vous ? Livrez-vous… Avec Céline, organisatrice du Salon de l’AutoEdition !

Mazette… Samedi 13 mai se tiendra à Pierre Bénite, dans le Rhône, le premier Salon de l’Autoédition organisé par l’Association Ecriture Plurielle… Et si vous ne le savez pas encore, sachez que j’aurai l’honneur et la joie d’y tenir un stand en mon humble qualité de blogueuse passionnée et supportrice de l’autoédition… Mais voilà que le stress s’empare de moi alors même que je ne ménage pas mes efforts pour vous offrir le meilleur de moi-même et vous accueillir à cette occasion dans les plus belles conditions ! Sans compter que ces sournois petits week-ends prolongés me donnent la fausse impression que je dispose encore de temps pour m’y préparer… Qu’à cela ne tienne, l’heure est à la petite pause littéraire et c’est avec bonheur que je vous retrouve une nouvelle fois pour l’une de mes petites interviews que je concocte toujours avec amour et minutie… Petite piqûre de rappel pour ceux qui nous rejoignent : Il s’agit pour moi de partir à la rencontre d’auteurs et autres acteurs indispensables au monde littéraire, ceci afin de vous révéler le lecteur qui sommeille en chacun d’eux…
Pour autant, il serait bien dommage de ne pas rester dans le thème à quatre petits jours de l’évènement ! Car voilà déjà plusieurs mois que le Salon se trame et se toilette, s’organise et se met sur son 31 (Ah non, sur son 13 !), que c’est à grands échanges de mails et autres discussions virtuelles que nous nous mettons en verve et en marche (Ah non, ça c’était pour les élections !) dans l’unique but de vous offrir la plus belle prestation qui soit… Et c’est finalement ainsi que l’idée de solliciter les organisatrices pour leur consacrer l’un de mes petits articles a fini par germer dans mon esprit… Bon, la floraison fut lente, je vous l’accorde, mais efficace… Aussi ai-je donc l’immense plaisir de recueillir pour l’occasion les petites confidences littéraires de la courageuse et bien inspirée Céline ! Celle-ci a eu la gentillesse de me consacrer du temps en plein rush pour se prêter au jeu de mes petites questions indiscrètes, et je lui en suis extrêmement reconnaissante !
Trêve de bavardages, je ne vous fais pas languir plus longtemps et vous laisse donc découvrir ses réponses… Bonne lecture ! 
Pouvez-vous vous présenter, vous ainsi que votre association, en quelques mots ?
Dans la vie, j’ai une idée fixe : l’écriture. Sur le sable ou dans la neige, avec l’alphabet latin ou cyrillique, voire arabe, à la plume ou au stylo. Et comme je deviens de plus en plus sociable avec le temps (Si, si, je vous assure !), j’aime de mieux en mieux les situations d’écriture à plusieurs mains.
La logique m’a donc menée vers une forme associative. Depuis 2015, à l’atelier d’écriture plurielle, on n’arrête pas de parler de lettres, de mots, de phrases, de textes, d’ouvrages… Bref, de tout ce qui s’écrit dans la joie ou la douleur, la peine et le bonheur.
Quelle place tient la lecture dans votre vie ?
Je me soigne… Je veux dire que j’essaie de ne pas trop lire car les livres ont dévoré mon enfance et mon adolescence. Du coup, l’atterrissage dans la vraie vie,  à 20 ans à peu près, m’a semblé plutôt brutal. Mais je garde le réflexe « bibliothérapeutique » de chercher dans les histoires toutes les réponses à ma réalité.
Avec le livre augmenté sur écran, sur tablette, téléchargé ou échangé, je suis aux anges et j’ai de fréquentes rechutes de lecture frénétique et irrésistible. 
Surtout que l’un des projets de notre association est de proposer un Bar à livres (Comprenez : “bibliothèque en libre-service”, ce qui correspond à la Boîte à livres habituelle, mais à l’abri !). Le public nous donne les livres qui l’encombre, et nous cherchons par tous les moyens possibles et imaginables à donner une belle destination à chaque ouvrage. Vous imaginez bien que j’en profite pour consommer les titres au passage, sans aucune modération.
De plus, dans notre Bar à livres, il y a un phénomène particulier : ce sont les livres qui choisissent leur lecteur ! J’ai quelques anecdotes croustillantes que je vous raconterai lors du Salon de l’autoédition : Les titres “Jean de Florette” ou “Manon des Sources” de Marcel Pagnol sont les champions du phénomène !
Y a-t-il un livre/auteur qui vous a poussée à créer cette Association ?
Quel a été votre déclic ?
Ce n’est pas un livre, mais dix livres et autant d’auteurs qui ont fait germer l’idée de cette association d’écriture plurielle. Voilà l’histoire…
Défroquée de l’Éducation nationale, j’ai décidé de vivre de mes mots en 2012. Bien.
J’ai donc proposé mes services à tous ceux qui désiraient écrire, une lettre ou un livre, qu’importe. Il ne m’a pas fallu très longtemps pour comprendre que l’écrit lui-même n’était que la partie émergée de l’iceberg. L’essentiel se tisse dans les coulisses.  À chaque projet, nous refaisions le monde. Mes conversations téléphoniques avec les auteurs en devenir ou confirmés étaient infinies. D’où l’idée d’en agrandir l’auditoire et de fédérer le mouvement.
Enfin, je suis définitivement fan des ateliers à transmission horizontale, où les uns et les autres s’enrichissent mutuellement, sans se soumettre à une autorité univoque.
L’association sert donc à écrire, ensemble ou pas, en mutualisant nos compétences, nos connaissances et nos idées. Par exemple, la dernière en date est de proposer une librairie en ligne pour les adhérents. Même en chantier, elle nous promet de belles aventures à venir. Voyez par ICI ! 
Comment vous est venue l’idée de tenir ce premier Salon de l’Autoédition ?
Les Salons du Livre traditionnels m’étaient familiers, et il n’en existe pas à Pierre-Bénite.
Admise en tant que lectrice, je ne pouvais pas y prétendre comme indépendante. La première idée a donc été de copier ce modèle d’exposition pour proposer une sorte de “Salon du livre off”.
Mais à la réflexion, nous avions vraiment envie de mettre sur le tapis la question de l’écriture et de la lecture aujourd’hui, avec internet et les nouvelles technologies, et surtout de proposer des astuces qui facilitent la vie de nos adhérents indés.
Alors, forts des rencontres et des contacts pris au fil de ces dernières années, nous avons rêvé de réunir des pros, des auteurs et des lecteurs autour d’une même table.
Ce samedi 13 mai, je n’ai pas fini de me pincer car les rencontres qui se préparent sont très… inédites !
Quel a été votre premier coup de cœur littéraire ? Et le dernier ?
Quand j’étais encore trop jeune, je lisais les récits du “Reader’s Digest“, quatre dans un même livre relié en cuir bleu.Le plus fort, c’est que je ne me souviens d’aucun en particulier, ni des personnages, ni des décors, juste de l’arc-en-ciel de mes émotions, du suspens, des frissons, de l’admiration, bref du plaisir de lire à l’américaine.
Mon dernier coup de cœur vient du Bar à Livres de l’association : “La Nuit des Princes” de Joseph Kessel, avec ses nuits parisiennes du début du siècle, les Russes immigrants, le romantisme écorché vif. Je l’ai parcouru d’un seul coup, en dépit du bon sens, comme quand on me tire les cartes, pour lire mon avenir…

Quel est votre livre de chevet ? Et celui qui cale votre bibliothèque ?

Mon livre de chevet, celui dont je peux lire n’importe quelle page à n’importe quel moment, et encore sans perdre le fil, ce sont “Les Mille et une Nuits“, parce que j’y trouve des graines de rêves à chaque page.
Quant à celui qui cale mon sommier… C’est le même dans telle ou telle édition, car aucune traduction ne me convient et je peste autant contre le style ampoulé des traductions d’antan que contre les sélections modernes. Galland et Zarcate se relaient donc à la tête puis aux pieds de mon lit. Je me demande bien si, un jour, je ne m’attellerai pas à ma propre version… Je me laisse le temps d’apprendre l’arabe quand même avant ! 😉
Si vous deviez comparer votre vie à un roman, lequel serait-ce ?
Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand sans hésiter, même si ce n’est pas un roman, mais je le lis comme si c’en était un. Tout y est : la bataille du quotidien, la poésie, le panache et l’humiliation, le sacrifice et l’Amour avec un grand A, comme Artichaut.
À la réflexion, un autre titre me vient : “Les Sentinelles” de Serguei Loukianenko. Dans cette trilogie : “Les Sentinelles du Jour“, “Les Sentinelles de la Nuit” et “Les Sentinelles du Crépuscule“… L’affrontement entre le Bien et le Mal est pressuré jusqu’à la dernière goutte. L’intrigue est un jeu d’échec démultiplié. Chaque pas est tendu entre les causes et les effets. Dans la vraie vie aussi, je voudrais avoir le recul nécessaire pour bien voir l’échiquier des décisions à prendre.
Y a-t-il une sortie littéraire que vous attendez avec impatience ?
Comme j’ai la chance de côtoyer des auteurs tous les jours et que leur impatience est éminemment contagieuse, la sortie d’un livre d’un adhérent de l’association est toujours émouvante. Michel Décot-Albert*, Lou Desmurs* et Michel Bret* ont des textes sur la planche que j’attends avec impatience (Et si j’ai mis la plume à la relecture, c’est encore plus flagrant !)
Parmi les auteurs confirmés, je lirai avec plaisir le tome 4 de la série “Lucie Acamas” de Guy Morant en littérature jeunesse, le prochain Haruki Murakami ou Viktor Pelevine. Ces trois auteurs contemporains, chacun dans son univers, me font le même effet : ils me font “respirer l’imaginaire”. Bref, ils m’inspirent.
Un petit mot pour la fin ?
Un grand merci, Aurélie, pour cette interview qui m’a déprise des préparatifs du Salon de l’autoédition. Nous sommes à J-4 et nous voulons faire de notre mieux pour que cette première soit un succès.
Cela dit, ce n’est que la première pierre d’un beau périple, car je mets mon stylo à couper que ce jour-là se tisseront des relations toutes particulières.
Aujourd’hui les auteurs sont plus nombreux que les lecteurs. Le rôle de la chronique littéraire est primordial, et je ne le dis pas pour vous ! Il faut savoir nager dans l’océan des nouveautés, prioriser les PAL, flairer les styles etc… Et surtout écrire pour partager ses expériences littéraires. Et c’est là où je veux en venir : le lecteur est aussi indissociable de l’auteur que le verso du recto ou la lumière de l’ombre. Alors à votre tour de nous dire : À quand votre prochain livre ?
Voilà donc quelle lectrice se cache derrière cette amoureuse des mots dont la passion transparaît dans chacun de ses propos ! Dire qu’elle a le don pour nous faire partager cette exaltation serait un doux euphémisme ! Je la remercie vivement d’avoir pris du temps qu’elle n’avait pas dans son planning overbooké pour se prêter au jeu de mes petites questions indiscrètes, et il me tarde de pouvoir la rencontrer ce samedi, à l’occasion du Salon de l’Autoédition qu’elle a préparé avec méticulosité et pour lequel nous vous attendons fort nombreux ! Vous retrouverez d’ailleurs toutes les informations nécessaires ICI !

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