Un recueil de nouvelles aussi lucide que mordant : “Pensées épistolaires – Les lettres que je n’enverrai jamais” de Philippe Laperrouse, édité chez Publishroom et disponible sur Amazon.
Le pitch : “J’ai des choses à dire dont beaucoup d’hommes et de femmes auraient pu tirer profit. Inversement, je n’ai pas bénéficié de l’expérience de millions d’individus qui – eux aussi – auraient pu m’adresser une parole experte (…) J’ai donc décidé de prendre la plume. (…) J’aurais aimé parler à tous les individus qui vivent les mêmes temps que moi. A une grande majorité, j’aurais eu peu à dire, mais au moins aurais-je pu exprimer mon regret de notre méconnaissance réciproque. J’ai donc dû choisir quelques destinataires privilégiés, sélectionnés par la proximité de nos préoccupations respectives.”
Voilà bien résumé le propos de ce petit livre par l’auteur lui-même, que j’ai eu le plaisir de rencontrer en mai dernier, à l’occasion du Salon de l’Autoédition organisé à Pierre Bénite par l’Association Ecriture Plurielle. Ce dernier a par la suite eu la gentillesse de m’envoyer un exemplaire papier dédicacé de son dernier livre que voici, et je tiens d’ailleurs à vivement l’en remercier ici même.
Je ne suis certes pas habituée à ce genre littéraire bien particulier qu’il faut, à mon sens, savoir manier avec adresse pour jouer de sa finesse et s’emparer de sa subtilité. Mais ici l’auteur réussit brillamment l’essai en nous livrant au travers de ces missives quelques réflexions sur notre société, empreintes d’une cynique perspicacité.
Souvent adressées à des destinataires imaginaires, nul doute que vous vous reconnaîtrez pourtant parmi eux, tant elles sauront toucher et parler à la plupart des lecteurs. Pour autant il est fort probable que l’auteur se parle aussi à lui-même, nous laissant finalement un témoignage original sur son époque, et par là même une bien jolie trace de son passage sur cette Terre.
Si la plume est acide, elle n’est en rien amère, l’humour adoucissant toujours les mœurs et les caractères, preuve d’une véritable authenticité de l’auteur au travers de ces pensées épistolaires, les siennes à n’en pas douter.
En bref, je terminerais cette petite chronique en vous conseillant de la même manière que l’auteur sur sa délicieuse quatrième de couverture : “Il est dans le destin d’un courrier d’être lu, je compte donc sur ton indiscrétion”.