Chroniques 2017 Le jour où mon pénis est tombé de David Duranteau

Un roman plutôt loufoque mais “surdosé” : “Le jour où mon pénis est tombé” de David Duranteau, disponible sur Amazon.
 
Le pitch : A 43 ans, Fabrice Carmen est un célèbre animateur radio qui collectionne les euros comme les femmes… S’il a décidément tout pour être heureux, la perte d’une partie de son anatomie un beau matin dans la salle de bain annonce le début de quelques… Mésaventures…
 
Je ne vous pas cache pas ma surprise à l’ouverture de cet incroyable mail, d’une longueur si impressionnante qu’il a sans doute dû en décourager plus d’un… Pour autant j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai lu cette longue prose annonçant un roman au titre étonnant… Les deux s’avéraient amusants, aussi me suis-je laissée convaincre de tenter l’expérience…
 
L’auteur nous entraîne ici dans le quotidien d’un type horripilant… C’est simple, il a tous les défauts… Seulement le type est riche et célèbre… Aussi estime-t-il que cela lui donne tous les droits… Alors on ne va pas se leurrer : Quand celui-ci perd l’attribut viril de sa personnalité, on ne va pas se lamenter, mais plutôt rire sous cape en se disant que c’est un cruel mais juste retour des choses…
Bien sûr l’intrigue ne s’arrête pas là et s’avère plutôt riche en rebondissements et plutôt bien menée. Si l’idée pourrait s’avérer savoureusement surréaliste et satirique… Si le ton employé pourrait être délicieusement loufoque et décalé… Ici c’est indigeste et casse l’effet escompté… A l’instar du mail, l’auteur en fait trop… Et l’effet soufflé est inévitable, ce qui est fort regrettable, d’autant que l’auteur sait se montrer modéré, notamment quand il s’agit de maintenir le suspense…
De la même manière, s’il est plaisant de rencontrer des personnages un tantinet caricaturaux, lesquels se retrouvent dans des situations truculentes et rocambolesques, là encore l’auteur en fait trop et en oublie l’essentiel : Distinguer les personnages en fonction de leur personnalité… Dès lors on s’emmêle les relations, les dialogues et les neurones, si bien qu’on finit par lâcher l’affaire…
Enfin si la plume est nerveuse et plaisante, le style fluide et efficace, le roman souffre de longueurs et d’erreurs de syntaxe, plus généralement d’une correction pour une pagination adéquate permettant une meilleure compréhension du texte.
 
En bref, c’est malheureusement un rendez-vous manqué et j’en suis fort navrée. Pour autant l’idée est plutôt originale, à mon sens elle nécessite seulement d’être relue, retravaillée, rééquilibrée… Car il y a du bon dans tout ça !

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