LivrEcran… Patients de Grand Corps Malade

La fatigue gagnerait-elle actuellement trop de terrain pour que je ne me remette pas plus vite de ce superbe salon qu’était la Foire de Brive ? A moins que le fait d’en avoir profité deux jours m’ait causé une overdose de passion qu’il me faut sevrer désormais… Autrement dit, le retour à la réalité est en ce moment difficile, la météo ne permet pas de conserver un moral au beau fixe et il est bien plus dépaysant pour moi de me plonger dans mes livres… Tâchons justement d’y revenir avec Laura dont c’est décidément la semaine !
Si elle choisissait déjà un roman adapté au cinéma mardi pour son Bouquinist Park en nous présentant “Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire” de Lemony Snicket, nous la retrouvons aujourd’hui pour cette rubrique dont c’est justement tout l’objet ! Car Laura est une mordue littéraire mais aussi cinématographique, pour qui les salles obscures n’ont absolument plus aucun secret ! Dès lors il me fallait la pousser à partager avec vous cette double passion qui est la sienne pour vous en offrir ici des bribes et vous parler livre autrement !
Parce que Laura aime à varier les genres et les plaisirs, c’est d’un livre empli d’optimisme qu’elle s’apprête à nous parler et dont elle a d’abord vu l’adaptation ciné : Mes amis je la laisse donc vous présenter “Patients” de Grand Corps Malade, adapté au cinéma par ce dernier et Mehdi Idir, avec l’aide de Fadette  Drouard pour le scénario, et interprété notamment par Pablo Pauly, Soufiane Guerrab et Moussa Mansaly !

Le Pitch… By Laura… 
Fabien a 20 ans lorsqu’il fait un plongeon dans une piscine trop peu remplie. Il heurte le fond du bassin et se déplace les vertèbres, ce qui lui vaudra une paralysie à vie selon les médecins. Pour autant il retrouve peu à peu l’usage de ses jambes au terme d’une laborieuse année de rééducation avant de se lancer un peu plus tard dans une carrière dans le slam et la chanson. C’est justement de cette année de rééducation dont il est question dans ce livre autobiographique de celui qu’on connaît sous le nom de Grand Corps Malade en référence à cet accident qui a bouleversé sa vie. Il y retrace avec autant d’humour que d’émotions ces douze mois jalonnés de galères et de tristes péripéties avec ses compagnons d’infortune… Sans doute le récit d’une renaissance finalement…
Du livre… A l’écran… 
C’est en 2012 que sort ce petit livre de 168 pages aux éditions Don Quichotte. Si l’on connaît Grand Corps Malade comme un slameur, un chanteur à la musique originale, un poète des temps modernes, on connaît moins le drame qui a pu le laisser dans cet état et c’est justement à ce sujet qu’il se livre dans ce bouquin. Il sortira un peu plus tard au format poche chez Points. Pour autant celui-ci passe inaperçu aux yeux de Laura qui ne s’intéresse à ce dernier qu’une fois celui-ci adapté au cinéma.
C’est même par là qu’elle commence en réalité, puisqu’elle a d’abord vu la bande annonce de ce film sorti en mars dernier, laquelle a éveillé sa curiosité et l’a poussée à voir le film dans un premier temps. Le film lui a plu, assurément, car il parvenait à montrer que le parcours est certes difficile et douloureux, il faut souvent en baver pour obtenir parfois de minimes progrès… Mais malgré tout on avance, lentement, laborieusement, avec souffrance et endurance, mais on avance. On avance et on reprend aussi confiance, on s’accommode des petits plaisirs que la vie nous offre malgré tout, ceux qu’on ne savait pas percevoir au début de la convalescence. On avance et on s’ouvre de nouveau aux autres et à son environnement, on l’appréhende autrement, différemment pour en reprendre peu à peu possession, et vivre finalement, comme tout le monde.
Et comme le film et son histoire ont plu à Laura, celle-ci s’est rendue en librairie pour se procurer le fameux bouquin qui a inspiré le film…
Qui du livre ou du film Laura a-t-elle préféré ? 

Si Laura a estimé que l’adaptation était fidèle au livre de Grand Corps Malade, elle a également trouvé que le livre était encore mieux, celui-ci étant écrit à la première personne du singulier pour permettre une pleine plongée dans cette histoire particulièrement touchante. Et ce qu’elle a également apprécié, ce sont tous ces petits commentaires de l’auteur plein d’un second degré qui permet à l’humour de s’installer malgré le drame et ses douloureuses conséquences, malgré la rééducation et ses épreuves, ses combats, ses aléas et ses douleurs. Et c’est justement cet humour qui participe à démontrer ce que dit l’auteur sur les personnes handicapées au début de son livre quand il écrit “Rappelle-toi juste que c’est pas une insulte, on avance tous sur le même chemin, et tout le monde crie bien fort qu’un handicapé est d’abord un être humain.”
Ça se lit… Ça se voit… Et ça donne quoi ?

Ca donne que c’est une véritable ode à la vie et au courage que ce bouquin et son film éponyme. Si Laura s’accorde à dire que l’histoire l’a aussi intéressée parce qu’elle-même a pu passer un peu de temps dans ce genre de centre il y a de cela une année, voulant ainsi voir comment l’auteur se livrerait sur cette expérience, son intérêt va bien au delà de tout ça. Si la bande-annonce l’a poussée à voir le film qui l’a poussée à lire ce livre, elle en tire aussi une très belle et émouvante leçon. L’un comme l’autre lui ont plu, bien plus qu’elle n’aurait pu le penser, et conseille d’ailleurs la double expérience même si elle avoue une légère préférence pour le livre, plus intime, authentique et introspectif. Alors si vous n’avez pas encore découvert l’histoire de Fabien Marsaud dit Grand Corps Malade, c’est le moment de vous lancer, par écrit ou sur image !

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