Mazette ! Le temps passe si vite que je ne m’étais pas aperçue que nous étions déjà jeudi ! Un jour béni pour nos petits rendez-vous littéraires ! Un jour que j’attends pourtant avec impatience, tant il me tarde de vous retrouver pour vous parler lecture de 1001 façons différentes ! Et pourtant je n’ai réalisé mon impardonnable oubli que ce soir… J’en suis fort navrée et vous remercie d’avoir encore un peu de patience… Tranquillement posée devant France 3 diffusant “Les Rivières Pourpres”, le temps de rédiger et ce dernier article de l’année pour cette rubrique sera à vous !
Après avoir compulsé toute la presse littéraire jeudi dernier avec mon compagnon Franck, nous nous retrouvons aujourd’hui pour bouquiner classique ! Taratata mes chers amis, restez donc avec moi, cela ne vous coûtera que quelques minutes de votre temps… Alors installez-vous confortablement dans votre fauteuil accompagnée d’une petite tisane ou de ce que vous voulez… Et laissez-donc Roseline vous parler d’un classique à (re)découvrir…
Qui mieux que ma mère pourrait en effet vous parler des classiques dont les titres figurent en grand nombre dans sa bibliothèque ? Si j’ai rarement accroché aux titres qu’on me proposait durant ma scolarité, je l’ai bien souvent regretté et aujourd’hui encore je reste convaincue que ce n’était seulement pas le bon moment… Raison pour laquelle j’ai sollicité cette grande férue de littérature classique qu’est ma mère pour vous rallier à notre petite équipe de passionnées !
Si ce roman n’a pas su me convaincre durant mes jeunes années, j’ai sans doute fait preuve d’injustice en entendant ma mère en parler… Je lui cède donc la place pour vous parler du “Père Goriot” de Honoré de Balzac !
Bon… De quoi ça parle ?
Le Père Goriot est pensionnaire de la Maison Vauquer depuis six ans. Il dilapide sa fortune pour régler les dettes de ses filles, Anastasie de Restaud et Delphine de Nucingen, pourtant mariées à de riches partis. L’ambitieux Eugène de Rastignac, son voisin de chambrée, est un noble désargenté venu faire son droit à Paris. Quand il apprend la situation, il est ému par le vieil homme et décide de lui apporter son aide tout en profitant de ses relations et en séduisant sa fille Delphine. Ainsi, pourra- t-il conquérir la haute société parisienne.
“J’ai trouvé une idée merveilleuse. je serai un homme de génie”, s’exclame Balzac au moment où il écrit Le Père Goriot. Il venait d’imaginer La Comédie humaine, ce cycle romanesque dans lequel les mêmes personnages réapparaissent d’un roman à l’autre. Il venait de créer un monde, le monde balzacien. Les plus beaux romans, dit André Maurois, sont des romans d’apprentissage. Les illusions de la jeunesse s’y heurtent au monde féroce et pourtant plein de délices. L’amour devient coquetterie, la vertu s’achète, l’argent ruine tout. Seule la passion balzacienne, ici l’amour paternel, résiste, dévorante et implacable. “Le Père Goriot” est la clef de voûte d’une œuvre géniale.
“J’ai trouvé une idée merveilleuse. je serai un homme de génie”, s’exclame Balzac au moment où il écrit Le Père Goriot. Il venait d’imaginer La Comédie humaine, ce cycle romanesque dans lequel les mêmes personnages réapparaissent d’un roman à l’autre. Il venait de créer un monde, le monde balzacien. Les plus beaux romans, dit André Maurois, sont des romans d’apprentissage. Les illusions de la jeunesse s’y heurtent au monde féroce et pourtant plein de délices. L’amour devient coquetterie, la vertu s’achète, l’argent ruine tout. Seule la passion balzacienne, ici l’amour paternel, résiste, dévorante et implacable. “Le Père Goriot” est la clef de voûte d’une œuvre géniale.
Et… Qui l’a écrit…?
Né à Tours le 20 mai 1799, Honoré de Balzac est un écrivain, critique, essayiste, journaliste et imprimeur français à l’origine d’une es plus imposantes œuvres de la littérature française, regroupant plus de 90 écrits, réunis sous le titre de la “Comédie Humaine”, parus entre 1829 et 1855. Il voulait montrer la vie dans toute sa réalité et ses détails tandis que ses personnages pouvaient réapparaître d’un livre à un autre.
S’il est donc essentiellement connu pour ses romans réalistes tels que “Le Père Goriot” ou “Eugénie Grandet“, il a cependant exploré bien des genres de sa plume, du roman philosophique (Le chef d’œuvre inconnu) au roman fantastique (Peau de chagrin) en passant par le roman poétique (Le lys dans la vallée).
Il a également écrit des articles dans différents journaux puis dirigé deux revues qui fermeront suite à une faillite. Seulement sa santé précaire conjuguée à des investissements douteux et de nombreuses liaisons féminines le mèneront à mourir couvert de dettes… Dans un Palais situé à Paris le 18 août 1850.
Il n’en reste pas moins l’un des auteurs les plus lus, admirés et adaptés de l’Europe, inspirant par ailleurs bon nombre d’auteurs tels que Gustave Flaubert, Emile Zola ou bien Marcel Proust.
Ok… Et pourquoi le (re)lire…?
Alors je ne vais pas vous mentir, je l’avais pour ma part lu au lycée à la demande ma professeure de Français… Seulement je n’en garde pas un souvenir mémorable, bien plutôt long et déprimant… Des propos dont ma mère s’offusque tant ce roman lui a plu… Sans doute étais-je trop jeune pour en appréhender l’intérêt et la magie…
Car ma Maman Roseline vous parlera bien plutôt d’un roman magistral et bouleversant, contant la vie d’un vieil homme vivant chichement, dépérissant dans une petite pension parisienne, préférant sacrifier jusqu’au dernier de ses deniers pour le bonheur de ses filles alors même que ces dernières sont pourtant mariées à des partis bien lotis et qu’elles n’ont pour lui par une once de reconnaissante, refusant même de le recevoir pour éviter qu’on ne les voie ensemble… De fait nous sommes ici face à un personnage tout simplement magnifique, émouvant, attendrissant et pour lequel notre peine ne connaît plus aucune limite…
Et pourtant ce n’est pas vraiment ce vieux bonhomme qu’on suit, le percevant bien plutôt par ce que les autres protagonistes en disent. Non nous suivons en vérité le jeune Eugène de Rastignac, son voisin de chambrée, lequel découvre la vie parisienne, ses codes et ses mondanités, accessibles pour peu qu’on puisse en payer le(s) prix.
En réalité ce roman nous livre force détails au travers de minutieuses et impressionnantes descriptions de l’environnement de l’époque, au point qu’on laisse l’intrigue s’installer, se lancer avant de se laisser porter et emporter par cette histoire particulièrement touchante en même temps qu’elle nous dévoile une impressionnante réalité, quand bien même celle-ci pourrait s’avérer triste scandaleuse ou dérangeante…
Alors, ce classique… On se le lit…?
Pour Roseline il est indispensable de laisser sa chance à cette œuvre majeure, tant de l’auteur que de son époque et de son genre, sans doute le roman le plus significatif et le plus touchant de cette “Comédie Humaine” si chère à l’auteur. Ce n’est pas pour rien si bien d’autres auteurs qui ne sont plus à présenter s’en sont inspirés… Il est donc temps de redorer le blason scolaire de ce cher Balzac en lui accordant nos faveurs littéraires, en lui laissant sa chance de gagner nos cœurs de lectrices et lecteurs passionnés parce que le Père Goriot ne mérite pas de finir tout seul, prisonnier solitaire enfermé entre ces pages… Et parce qu’il est assuré que vous en ressortirez chamboulé, vous ne manquerez pas de renouveler l’expérience en découvrant d’autres titres appartenant à la “Comédie Humaine !”
Enfin… Un dernier mot pour vous convaincre…?
Il est grand temps de revoir notre copie pour offrir une seconde vie au Père Goriot comme à Balzac. Ne nous fions pas à nos souvenirs aigris, surtout frustrés de ne pouvoir lire ce qu’on souhaitait alors… Alors on saisit l’occasion de se plonger dans ce roman, les versions en sont multiples, vous en avez pour tous les prix, et même gratuit si vous vous dirigez par ICI ! Et si sa taille vous impressionne, ne vous faites donc pas de bile : Ce roman existe en version abrégée comme en version audio… Succès assuré alors qu’attendez-vous désormais ?